Le départ d’Etienne Tshisekedi, le mardi 24 janvier 2017, pour une consultation médicale en Belgique (Bruxelles) ne va pas l’empêcher à prendre les rênes du Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA) dès son retour à Kinshasa. C’est une assurance ferme que le président Tshisekedi donnait à la délégation de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), venue pour lui rendre visite peu avant son départ pour Bruxelles. Quant à l’état de santé du lider maximo, celui-ci ne présente aucune inquiétude et la délégation des Evêques a été agréablement surprise, qu’il allait bien contrairement à certaines rumeurs. Elle s’est dit rassurer de la disponibilité du président de l’UDPS et du Conseil des sages du Rassemblement, d’accompagner la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2017. Par ailleurs, face aux différentes tergiversations des acteurs politiques à trouver un compris politique sur les arrangements particuliers, les Evêques martèlent : « Il n’y aura plus de prolongation. Les acteurs politiques doivent tout faire pour clôturer les négociations ». Au cas contraire, une solution sera imposée de l’extérieur, soutiennent quelques analystes avérés. Car, insistent-ils, tant que cela va perdurer l’implosion sociale risque davantage d’asphyxier le peuple congolais déjà meurtri. « L’atterrissage en douceur, c’est maintenant ou jamais ». La rencontre avec le président Tshisekedi a permis à la délégation de la CENCO de se faire une idée sur sa santé. Etienne Tshisekedi et ses hôtes ont profité de l’occasion pour échanger sur l’évolution des discussions en cours au Centre Interdiocésain. D’après l’Abbé Donatien N’Shole secrétaire intérimaire de la CENCO, « Tshisekedi s’est montré très ouvert pour accompagner la mise en application de l’Accord du 31 décembre. Nous espérons que les choses vont marcher ». Et de poursuivre : « Nous étions inquiets de tout ce qui se disait sur sa santé, voilà pourquoi nous sommes allés le voir. Mais Dieu est grand. Il y a plus de peur que de mal. Il va bien. On l’a trouvé comme toujours en forme physiquement. Le président Tshisekedi lui-même aussi nous a dit qu’il va bien et bientôt il sera de retour pour le travail ». a déclaré l’Abbé N’shole à la presse. Agé de 84 ans, Etienne Tshisekedi est allé à Bruxelles pour se remettre en forme avant de prendre ses fonctions du président du CNSA, a fait savoir Félix Tshisekedi Tshilombo. Lubumbashi : une mission de la CENCO pour s’imprégner du dossier Katumbi Concernant les mesures de décrispation, la CENCO a donné priorité au cas de Moïse Katumbi Chapwe, candidat déclaré à la prochaine présidentielle, qui est toujours contraint à l’exil du fait d’une décision ‘’unique’’ de la justice, selon ses avocats. A côté de Moïse Katumbi, la CENCO s’intéresse aussi à la situation d’incarcération, depuis deux ans de Jean-Claude Muyambo à la prison centrale de Makala (Kinshasa). Voilà qui justifie, au regard de ces cas précis, la commission ad hoc dûment mandatée par la CENCO qui vient de descendre à Lubumbashi, ville où se sont commis les griefs portés sur ces deux personnalités ci-haut citées. Il s’agit pour la CENCO de comprendre les dessous de ces deux affaires qui ont défrayé la chronique judiciaire ces dernières années. Au-delà, il y a lieu de rappeler que le dossier Katumbi était parmi les préalables longtemps posés par le Rassemblement pour participer à un quelconque dialogue politique. Après avoir boycotté le dialogue de la cité de l’UA, le Rassemblement a, enfin, accepté de siéger aux négociations directes ouvertes, le 8 décembre 2016, au Centre Interdiocésain à Kinshasa. Par ailleurs, d’aucuns ont apprécié le geste posé par Moïse Katumbi, qui, quoique condamné, ce dernier a brillé par un sursaut patriotique inattendu en sauvant l’Accord du 31 décembre 2016. Il avait confié son sort à la CENCO de sorte que son cas, considéré comme l’un des points sensibles de la décrispation politique, ne soit pas un sujet de blocage de la signature du compromis politique du Centre Interdiocésain. Eugène Khonde