*La Majorité compte sur le Rassemblement pour débloquer le processus. Elle l’a dit, vendredi dernier, lors d’un point de presse, en marge dans une déclaration politique. Adolphe Lumanu Mulenda Bwana N’sefu qui en a fait la lecture, était entouré de plusieurs têtes couronnées de la Majorité dont Atundu Liongo et consorts. Ici, il ne s’agit plus de discuter mais d’agir, pense la Majorité qui attend du Rassemblement, la liste de plus ou moins trois noms de candidats au poste de Premier Ministre ainsi qu’un nom du candidat à la Présidence du Conseil National de Suivi en remplacement du leader des leaders, le Patriarche Etienne Tshisekedi wa Mulumba, décédé, depuis le 1er février, à la Clinique Sainte Elisabeth à Bruxelles et dont la date du rapatriement de sa dépouille mortelle à Kinshasa et le lieu d’inhumation, ne sont pas encore connus. Bien plus, la famille de Tshisekedi, depuis Bruxelles, exigeaient, lundi 13 février, l’autopsie, l’érection d’un mausolée à une place importante et les garanties de sécurité, avant tout rapatriement.

Pas question de gêner le fonctionnement harmonieux de l’ordre institutionnel établi, ni de tordre le coup au pouvoir discrétionnaire du Chef de l’Etat. La Majorité Présidentielle, tout en réitérant son soutien à la mission de bons offices des Evêques, parle de concessions majeures en ce qui concerne le profil, le mode désignation et la nomination du futur Premier Ministre.

Pour elle, en effet, de dix noms de candidats exigés au départ, elle en est arrivée jusqu’à trois à proposer au Président de la République pour nomination. Si le Rassemblement y répond rapidement, cela pourrait permettre de faire avancer le processus de mise en application de l’Accord de la CENCO.

Agir autrement, soutient la Majorité, dans sa déclaration politique, ce serait la meilleure façon de violer l’article 78 de la Constitution.

Succession de Tshisekedi

Elle a évoqué aussi la problématique du remplacement de M. Etienne Tshisekedi wa Mulumba, à la tête du Conseil National de Suivi de l’Accord du 31 décembre 2016. Très tranchante, dans sa démarche explicative, la Majorité rappelle que la Présidence du CNSA avait été attribuée à Etienne Tshisekedi wa Mulumba de façon intuitu personnae, en vertu de sa carrure politique et de son âge et non, comme certains le croient, au Rassemblement.

D’où, pour la Majorité, un consensus devrait être dégagé sur le candidat à proposer au remplacement du Patriarche Etienne Tshisekedi à la tête du CNSA. Agir autrement, prévient-elle, consacrerait la violation du principe de la gestion consensuelle des Institutions pendant la période préélectorale et électorale, tel qu’il avait été convenu, lors des discussions directes au Centre Interdiocésain, à la Gombe, sous la barbe des Evêques.

Appel au Rassemblement
A ce stade de l’évolution des pourparlers, la Majorité Présidentielle estime qu’elle n’a aucun autre acte à poser, si ce n’est d’attendre que le Rassemblement présente la liste de candidats Premier Ministre, trois au maximum et un candidat Président du CNSA à accepter consensuellement.

Consensus

Pour ce qui est du gouvernement au niveau national, elle précise que les questions sur la nomenclature des ministères et les quotas réservés aux parties prenantes, ont déjà fait l’objet d’un large consensus.

Ainsi, le prochain gouvernement comprendra, au total, 53 membres dont 45 Ministres et 8 Vice-Ministres. La répartition retenue, en définitive, prévoie 17 Ministres et 3 Vice-Ministres à la Majorité Présidentielle ; 12 Ministres et 3 Vice-Ministres au Rassemblement ; 8 Ministres et 2 Vice-Ministres pour l’Opposition, 2 Ministres pour l’Opposition Républicaine et, enfin, 2 Ministres à la Société civile.
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