Violations des droits humains en RDC : le BCNUDH note une baisse significative en janvier 2017
427 cas de violations des droits de l’Homme ont été enregistrés par le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme en RD. Congo pour le mois de janvier 2017. Selon le rapport, ce chiffre traduit une baisse sensible contrairement au mois de décembre 2016, où 602 cas ont été documentés. Ces résultats ont été présentés au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Monusco, de ce mercredi 22 février 2017, sous la direction de Félix Prosper Bass. D’autres points importants étaient abordés, notamment, la condamnation de la Monusco aux attaques contre les églises catholiques, les activités des composantes de la Monusco et de l’Equipe-pays, présentées par Florence Marchal, ainsi que, la situation sécuritaire ou militaire, présentée par le Colonel Serge Haag, porte-parole militaire de la Monusco.
Dans le cadre de sa mission en RD-Congo, consistant à ‘’assurer la surveillance étroite de la situation des droits de l’homme et procéder à l’analyse des tendances y relatives’’, le BCNUDH, a présenté son rapport pour le mois de janvier 2017, au cours de la Conférence de Presse Hebdomadaire de la Monusco, du mercredi 22 février 2017. Les tendances enregistrées sont régulièrement partagées avec les autorités congolaises qui doivent prendre des décisions nécessaires, y compris traduire en justice les auteurs présumés des violations des droits de l’homme. Contrairement à l’an 2016, le pays a bien commencé l’année 2017. Ceci, s’explique par le fait que le BCNUDH n’a enregistré que 427 cas de violations des droits de l’Homme au mois de janvier contre 602 en décembre dernier. Qui sont des principaux auteurs de ces transgressions ? Selon ce témoignage, ce sont des agents de la Police Nationale Congolaise qui sont responsable de 108 violations des droits de l’homme.
Attaques contre les églises catholiques
La Monusco, par la voix de Félix Prosper Bass, condamne les esprits malveillants de certains compatriotes qui érigent une attaque contre les lieux de cultes. Il l’a dit en ces termes : ‘’Nous condamnons avec la dernière énergie les attaques contre les églises, qui sont des lieux de culte. Ces derniers temps, nous avons observé ces attaques récurrentes dans plusieurs Provinces du pays et aussi ici à Kinshasa. Ce type d’attaques est inacceptable et inconcevable et doit être combattu afin qu’on y mette un terme définitif. Pour leur sécurité, c’est d’abord une obligation des forces de sécurité congolaises, ensuite, la Monusco apportera son soutien aux efforts déployés par les forces de l’ordre. Cependant, les patrouilles ont été entamées sur le terrain afin de faire le suivi de cette affaire mais aussi, intervenir en cas de besoin. Vu le nombre de cultes, la Monusco seule ne peut arriver à les sécuriser. La Monusco fera les enquêtes pour savoir qui est derrière ces actions’’.
Activités des composantes de la Monusco et de l’Equipe-pays
Le BCNUDH a organisé du 15 au 16 février dernier à Beni, un atelier de formation sur la surveillance des manifestations publiques et la protection des victimes et des témoins de violations des droits de l’Homme en période électorale. Ensuite, signale la Monusco, le soutien des Nations-Unies à la CENI va bon train dans le cadre des opérations de révision du fichier électoral. Les avions cargos de la Monusco utilisés dans le cadre de ces opérations ont été déployés à Mombasa (Kenya) afin d’acheminer 11500 générateurs en provenance de Chine vers Dungu, Isiro, Kananga, Kinshasa, Kisangani, Kindu et Mbuji-Mayi.
Par ailleurs, l’Unicef condamne l’utilisation des enfants soldats dans les groupés armés. A cette condamnation, il faut ajouter l’alerte sur les attaques de chenilles à la culture de maïs dans certaines Provinces du pays, faite par le Ministère de l’Agriculture. Le soutien de la Monusco et du PNUD sur les efforts pour soutenir le secteur de la justice. Pour cela, 500. 000 USD vont être mis à la disposition du Programme des Nations Unies pour le Développement par la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC pour la mise en œuvre d’un projet d’appui à ce secteur.
Situation sécuritaire
Selon le Colonel Serge Haag, porte-parole militaire de la Monusco, la situation sécuritaire dans la Ville-province de Kinshasa et dans les autres provinces situées dans les parties centrale et orientale du pays, a été jugée volatile mais sous contrôle. A titre illustratif, au Kasaï-Central, la situation demeure tendue et imprévisible, du fait de l’activisme des miliciens Kamuina Nsapu. Mais, poursuit-il, ‘’l’Equipe mobile d’évaluation de la Monusco déployée avec un mandat de prévenir les violations des droits de l’homme, continue à mener des enquêtes sur ce sujet en vue d’assurer la protection des populations civiles. Elle rassure poursuivre sa mission sans désemparer’’.