Le secrétaire général de la CENCO, l’abbé Donatien Nshole, a déclaré dans une interview accordée à ACTUALITE.CD ce mercredi 29 mars 2017 que le plan B qui avait été évoqué précédemment n’a plus, au stade actuel, sa raison d’être dans la mesure où l’essentiel du travail a été fait au cours des discussions sous ses bons offices et qu’il est maintenant question d’atterrir.

Pour l’abbé, la mission de la CENCO n’est pas un échec dans le sens où elle n’avait pas pour finalité d’obliger les parties prenantes à aboutir à un accord. Donatien Nshole soutient que les Évêques ont néanmoins proposé des voies de sortie.
Quel bilan la CENCO fait-elle de sa mission de bons offices depuis le 8 décembre 2016 ?

C’était un sacrifice qui a été consenti pour aider le pays à sortir de cette crise. L’essentiel a été fait. La CENCO est contente qu’un Accord ait été conclu. On est content sur le fait que plusieurs points de l’Arrangement particulier ont été fixés. La CENCO est désolée que les acteurs politiques n’aient pas profité à 100 % de ses services pour sortir le pays de la crise, notamment par le fait qu’ils n’ont pas accédé intégralement aux propositions faites sur les deux points de blocage.

Le président de la République dit qu’il va lui-même régler les deux points qui divisent. Comment ça va se passer, lui-même étant l’une des parties de la crise ?

Eh ben, je crois que c’est facile à faire. D’abord, c’est lui le garant de la nation, mais surtout il est l’autorité morale de la Majorité présidentielle qui est un des principaux acteurs au cours de ces négociations. Au stade actuel, pour trouver une solution, il faut la flexibilité soit d’une partie, soit des deux parties. Donc, que le président de la République soit disposé à trouver une solution, il en a les moyens.





Après que vous avez déclaré la fin de vos bons offices, il y a eu des manifestations partout dans le pays . Est-ce que la CENCO peut parler d’une réussite ou d’un échec ?




Je dirais que c’est une réussite dans la mesure où les Évêques sont allés jusqu’à la fin. C’est-à-dire ils n’ont pas seulement constaté, ils ont fait des propositions des voies de sortie. Je crois que c’est la dernière chose qu’ils pouvaient faire. Ce que la CENCO n’a pas fait, c’est ce qu’elle ne peut pas faire, c’est-à-dire soumettre les uns et les autres. Si c’était cela sa mission, alors on parlerait d’échec.




Est-ce que le plan B existe ?




Il ne faut pas extrapoler. Le plan B a été évoqué dans un contexte où on ne savait pas quelle direction prendre. Maintenant, nous sommes dans une situation où le chemin est tracé, il s’agit d’atterrir. Le plan B intervient quand le plan A n’est pas réalisable. À mon avis, il suffit de bonne volonté pour que les choses aboutissent.




En d’autres termes, le plan B n’a plus sa raison d’être à ce stade ?




Je dirais cela. Le chemin est déjà tracé, on est au bout du tunnel et le président de la République s’engage.




Le Rassemblement a annoncé une journée ville-morte. Peut-on trouver une solution avec cet environnement ?




Si c’est dans le respect des règles de la constitution, ça va ! Mais, si c’est pour des violences, non ! Je ne saurai pas me prononcer à ce sujet.Interview réalisée par Stanys Bujakera
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