L’Union nationale de la presse congolaise (UNPC) a formulé vendredi, entre autres recommandations à la délégation du Conseil consultatif électoral de la SADC en mission à Kinshasa, de soutenir le processus électoral en cours dans le pays, a indiqué le président national de cette structure, Kasonga Tshilunde, à l’issue des échanges qu’ils ont eus au Beatrice hôtel.

« Nous avons demandé à la SADC qui est un partenaire de la RDC de soutenir le processus électoral puisque le pays n’a pas les moyens d’organiser seul les élections compte tenu des problèmes socioéconomiques qu’il connaît », a-t-il dit.

Le président national de l’UNPC qui était accompagné du président provincial de l’UNPC/Kinshasa, Jean-Marie Kasamba et de quelques patrons des médias de la RDC, a indiqué que les délégués de la SADC voulaient savoir l’opinion de la presse congolaise par rapport au processus électoral en cours dans ce pays.

En outre, il a été évoqué au cours de cette rencontre, la situation que vit le pays principalement dans cette période préélectorale en rapport avec l’accord du 31 décembre 2017 et de l’arrangement particulier entre les signataires et les non signataires de l’accord de la cité de l’Union africaine.

Kasonga Tshilunde a annoncé, à cette occasion, la tenue dans les tout prochains jours d’un forum national avec les responsables de tous les médias congolais en vue de prendre une position par rapport aux tergiversations des hommes politiques.

Par ailleurs, le président de l’UNPC a affirmé la nécessité de former les membres des médias de la RDC dont la plupart « n’ont pas la formation qu’il faut pour traiter l’information électorale », soulignant que la délégation de la SADC a promis de transmettre les désidératas de la presse au secrétariat exécutif de cette organisation pour des solutions idoines.

La CENCO exhorte les politiques congolais à se mettre d’accord

Auparavant, la délégation de la SADC avait reçu les évêques de la CENCO qui ont exhorté les acteurs politiques congolais et ceux de la Société civile à se mettre d’accord pour faire avancer les choses.

« La CENCO attend que le Rassemblement se réorganise pour reprendre les discussions en vue d’exécuter le plus vite possible l’accord de la Saint Sylvestre, a déclaré le secrétaire général de la conférence catholique », l’abbé Donatien Nshole.

Il a, en outre, appelé le peuple à « rester vigilant, débout et à ne pas être à la merci des aventuriers politiques ».

Tous les espoirs du peuple peuvent s’envoler à cause du blocage au sein du Rassemblement

Par ailleurs, le président de l’Union pour la nation congolaise, Vital Kamerhe qui conduisait la délégation de l’opposition signataire de l’accord du 18 octobre, a affirmé que tous les espoirs du peuple congolais peuvent s’envoler à cause du blocage causé par le Rassemblement suite à sa scission après la mort d’Etienne Tshisekedi.

Pour lui, la question de la désignation du Premier ministre ne pose aucun problème, c’est plutôt celle du président du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA) qui est un épineux problème du fait de la division au sein du Rassemblement qui connaît à ce jour trois différentes branches avec chacune son président du conseil des sages.

De son coté, M. Basile Olongo, opposant signataire de l’accord de la cité de l’UA, a soutenu que la signature de cet accord a désamorcé la crise par la mise en place d’un gouvernement avec pour mission d’organiser les élections, de terminer les foyers de tension, de maintenir la paix dans le pays et de s’occuper du social des congolais.

Les acteurs politiques appelés à se surpasser

Pour sa part, Mme Kathy Kalanga, membre de la société civile, a appelé les acteurs politiques à se surpasser pour faciliter la mise en application de l’accord du 31 décembre.

Elle s’exprimait à l’issue de l’entretien que la mission de la SADC a eu avec la délégation de la société civile, soulignant des recommandations qu’ils ont faites à ces délégués, notamment de mobiliser les fonds pour la tenue des élections à la date prévue par cet accord, d’aider la société civile à la vulgarisation de l’accord à la base en vue de permettre à la population de s’approprier le processus électoral.

Pour Mme Kalanga, le retard dans la mise en application de l’accord peut entrainer également le retard dans l’organisation des échéances électorales. Elle a, à cet effet, appelé les politiques à la responsabilité et à la maturité en vue d’organiser des élections dans l’apaisement et de changer la donne pour le développement de la RDC.

La société a, en outre, demandé à la SADC de s’impliquer techniquement pour aider la CENI à accomplir sa mission, a-t-elle dit.
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