Cela s’appelle reconnaissance. L’opposant Moïse Moni Della a exprimé sa gratitude envers le Saint Père pour son implication dans la crise rd-congolaise. Intervention qui a rendu possible l’application – quoique partielle – des mesures de décrispation politique dont l’une des retombées est la mise en liberté du leader de Conade. Pour dire à haute et intelligible voix merci au Pape, Moïse Moni Della qu’accompagnaient des cadres de son parti a été reçu le 24 mars par le Nonce Apostolique.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Nous informons l’opinion nationale et internationale qu’en date du 24 mars 2016, nous avons été reçus par le Représentant du Saint Siège à Kinshasa, accompagné d’une forte délégation des cadres de notre Parti Politique, Conservateurs de la Nature et Démocrates "CONADE" en sigle.
Le nœud de notre visite était de prime abord, de présenter nos remerciements au Nonce et particulièrement au Pape François pour son implication personnelle dans le dénouement de la crise qui secoue le pays en soutenant les travaux de médiation conduits par la Conférence Episcopale Nationale du Congo " CENCO " dont l’un des préalables était la décrispation du climat politique qui passe par la libération des prisonniers politiques et d’opinion qui a occasionné notre libération bien que provisoire.
En outre, au cours de l’audience, nous avons suggéré au Nonce Apostolique de continuer à faire pression sur le Gouvernement afin que la décrispation soit totalement appliquée car jusqu’à ces jours certains prisonniers politiques et d’opinion croupissent injustement dans des prisons et d’autres se retrouvent en exil par la simple volonté du pouvoir en place, nous citons ici le cas de Moïse KATUMBI.
Aussi, avons-nous plaidé pour que la décrispation s’élargisse même aux prisonniers de droit commun qui, ayant purgé leurs peines, continuent à croupir dans des prisons dans un silence absolu des autorités carcérales
Et enfin, nous avons demandé au Représentant du Pape de bien vouloir s’impliquer encore une fois en accompagnant la République Démocratique du Congo vers des élections libres, transparentes et démocratiques et cela, par l’application stricte de l’accord du 31 décembre 2016. Car, par la non-application dudit compromis le pays sera ingouvernable du fait que toutes les institutions du pays sont constitutionnellement illégitimes et par conséquent démissionnaires.
Fait à Kinshasa, le 25 mars 2017
Pour CONADE Moise MONI DELLA
Président National