Plaidoyer de la CENCO devant le Conseil de Sécurité. P.A : Kin-kiey Mulumba dénonce des contre-vérités !
«Quand je vois aujourd’hui, au niveau du Conseil de Sécurité des Nations Unies, un Curé, qui n’a pour fondement que la désignation verbale du Chef de l’Etat, sans aucun mandat électif, encore moins une nomination par Ordonnance Présidentielle, s’accaparer du pouvoir public pour parler à la terre entière au Nom de la République, c’est un tournant. Nous devons nous en interroger. Et surtout, quand il a déclaré: ‘’au Congo, il n’y a aucune institution qui a la légitimité’’. C’est exactement nier l’existence de notre propre Constitution. En plus, il dit que : ‘’cette situation est une première dans l’histoire du Congo’’, il ment. Mobutu a été président de la République au-delà du terme de son mandat’’. C’est le résumé de l’intervention de l’autorité morale du Parti pour l’Action, PA, le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, à la clôture du Congrès Extraordinaire du P.A, tenu du 24 au 25 mars 2017, au siège social du parti à De bonhomme. Prof. Kin-kiey s’exprimait ainsi après l’élection et le mot de circonstance du nouveau Président National du Parti pour l’Action, M. Crispin Miyambi Mwana Pambi.
La présence de Mgr. Marcel Utembi, Président de la CENCO, au Conseil de Sécurité des Nations Unies et dans plusieurs pays européens soulève une vague de questionnements. S’agit-il d’un coup d’Etat? Est-ce un sabotage aux Institutions à mandat électif et non électif de l’Etat? Est-ce un complot contre le Chef de l’Etat? Prépare-t-il la chute du régime de Joseph Kabila Kabange, l’homme aux Actions concrètes, au profit d’une frange de la classe politique? Est-ce nier l’existence de la Constitution congolaise? Non, c’est une situation insupportable, estiment certains membres de la famille politique du Chef de l’Etat. Parmi eux, il faut citer l’homme qui joue à tous les postes dans le camp Kabila, de la défense à l’attaque, le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, qui ne comprend rien de la démarche de Marcel Utembi. Selon lui, ‘‘cela ressemble à une anarchie, de laisser un congolais sans aucun pouvoir public de s’exprimer au nom du pays ; quelqu’un qui est appelé à conduire les âmes, pourquoi alors l’inviter pour s’occuper des questions politiques devant un Congrès réunissant les Représentants des Etats. Pis encore, ce prélat s’arroge le courage de crier haut et fort au monde entier ‘’qu’aucune institution du pays n’est légitime’’. C’est faux et archifaux, fustige-t-il. Et d’ajouter : ‘‘Nous avons une Constitution qui est une source de légitimité pour toutes les Institutions. Elle n’a jamais prévu, ni vacance, ni vide du pouvoir. Seule la continuité de l’Etat y est prévue. Donc, le pays n’est pas sans Président. Nous avons Joseph Kabila qui est à la tête. Il ne laissera le pouvoir qu’à son successeur élu’’. Cependant, cette façon d’agir, estime-t-il, prouve à suffisance qu’il y a un problème. D’où, l’interpellation: ‘’de ce fait, j’en appelle au Président de la République de prendre les responsabilités qui sont les siennes. J’en appelle aussi à un sursaut national parce que les mêmes causes produisent les effets. J’espère que ces causes ici ne produiront pas les effets que nous avons connus’’, a conclu l’Autorité Morale de Kabila Désir et Parti Action.
Avant lui, c’est le tout nouveau Président National du PA, PNPA, Crispin Miyambi Mwana Pambi, qui traçait son plan d’action. Après hommages mérités et reconnaissance au fondateur du parti et à tous les membres venus de tous les coins du pays qui l’ont élu, Crispin Miyambi s’est doté comme mission principale : ‘’la restauration des acquis du pouvoir à tous les niveaux en faveur du P.A et de l’Autorité morale’’. Il a mis aussi le cap sur la préparation des élections pour que le parti gagne au moins 10% des sièges aux élections législatives et provinciales, au Sénat et compter plusieurs conseillers communaux dans toutes les circonscriptions. Il a exhorté, par ailleurs, ses camarades à travailler pour occuper des hautes fonctions hiérarchiques à tous les niveaux de l’Etat. Tout ceci ne passera que par une bonne préparation aux échéances électorales qui seront précédées par l’implantation, la sensibilisation à l’enrôlement et au vote massif. A cela s’ajoute la problématique de l’autofinancement par des cotisations, car dit-il, « si un homme ne prend pas en main le développement de son village, les autres ne le feront pour lui et ça sera contre lui».