*Majorité – Rassemblement : la responsabilité est donc totale, pour sauver la patrie. Au Chef de l’Etat, la CENCO lance un appel à son implication personnelle, pour déverrouiller la machine. Or, ici, les deux parties engagées, depuis le 8 décembre 2016, dans ces discussions directes, sous la houlette de la CENCO, n’ont toujours pas trouvé de compromis autour de l’arrangement particulier pour la mise en œuvre de l’Accord politique, tel qu’il a été signé, le 31 décembre 2016, au Centre Interdiocésain, à la Gombe. Ainsi, la RD. Congo, avec la même classe politique, aura totalisé deux Accords, s’il faut rappeler que celui du 18 octobre 2016, conclu à l’issue d’un dialogue convoqué sur base d’une Ordonnance présidentielle et de la résolution 2277 de l’Onu, tenu à la Cité de l’Union Africaine et officié par l’ex-Premier Ministre Togolais Edem Kodjo, Facilitateur désigné par l’Union Africaine et bénéficiant de l’appui d’un Groupe International d’Accompagnement, est toujours en vigueur.

Si l’Accord du 18 octobre n’aura connu qu’un début d’exécution, avec la nomination de Samy Badibanga, au poste de Premier Ministre, et l’investiture de son gouvernement, le 23 décembre 2016, celui du 31 décembre 2016 aura été, carrément, étouffé dans l’œuf. Voilà ! Deux Accords en l’espace de quelques mois, allant d’octobre 2016 à mars 2017, deux variantes d’impasse politique. Moralité ? Le pays est obligé d’effectuer un nouveau plongeon dans l’inconnu, un véritable saut dans le vide. Le partage des postes aura eu, malheureusement, le mérite d’atomiser ces discussions directes, juste dans l’espace de quelques jours, après la mort surprenante et brutale de Tshisekedi, le 1er février 2017, jusqu’au point où personne, aujourd’hui, n’ose plus parler, à haute voix, d’élections, ni de l’alternance démocratique. En lieu et place des valeurs, c’est l’émergence des débats personnalisés, des échanges épistolaires en casting des concertations et des discours acérés en plénière. Du coup, l’hypothèse d’un nouveau dialogue, le troisième du genre, pour tenter concilier, cette fois-là, les vues entre les signataires de ces deux Accords Politiques dont ceux de celui du 18 octobre 2016 qui détiennent, actuellement, les mannettes du pouvoir, au niveau du gouvernement et qui, fondamentalement, ont encore un rôle à jouer au Parlement, surtout lorsqu’il sera question de l’investiture du prochain gouvernement, n’est ni à écarter, ni à banaliser. De plus en plus, des voix s’élèvent de ce côté-là et conjecturent dans le sens de rechercher la plus grande inclusivité.

Pas de fumée blanche, pas de signature !

Au Centre Interdiocésain, il n’y a pas eu de signature de l’Arrangement particulier. Des divergences persistent autour de la question du mode de désignation du Premier Ministre ainsi que du rôle de la CENCO durant la période transitoire.

A cela, il faudrait ajouter l’affaire du partage des postes de responsabilité au niveau de certains Ministères dits de souveraineté, à savoir, la Justice, les Affaires Etrangères, l’Intérieur et Sécurité et la Défense Nationale. Puis, avec la mort d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, le 1er février 2017, à la Clinique Sainte Elisabeth à Bruxelles, la problématique de la présidence du Conseil de National de Suivi de l’Accord qui, pourtant, avait été résolue, est remise en question. La Majorité parle, quant à elle, d’un nouveau consensus à rechercher autour du Président du Conseil de sages du Rassemblement, tout en récusant, singulièrement, Lumbi. Pendant ce temps, les deux autres ailes du Rassemblement, menées par le duo Olenghankoy et Bruno Tshibala, d’une part, et, Patrick Mayombe et Clément, d’autre part, campent sur leurs positions initiales et exacerbent ainsi la confusion au sein de cette plateforme, en dépit du dévolu des Evêques jeté sur l’axe Félix Tshisekedi –Lumbi. Plus loin, le Front pour le Respect de la Constitution et le Mouvement de Libération du Congo, œuvrant sous la bannière de Jean-Pierre Bemba Gombo, depuis sa cellule de Scheveningen de la Cour Pénale Internationale, à la Haye, rebondit sur la perche autant que l’a fait à sa manière, Vital Kamerhe de l’UNC, pour rechercher à coiffer la même tête du CNSA.

Mais, les élections ?

Au chronogramme, si tout allait bien, les jours passent. Et, avec eux, les échéances avancent. Dès le départ, il avait convenu par les parties prenantes, de convoler en justes noces, pour une transition de 12 mois, au maximum. Le 26 janvier, la notification se devait d’être adressée à Etienne Tshisekedi, pour la présidence du Conseil National de Suivi. Début février 2017, le Premier Ministre issu du Rassemblement devait être nommé. Le 15 avril 2017, au plus tard, le calendrier électoral devait être publié. Le 31 juillet, la fin de la refonte totale du fichier électoral. Et, enfin, la convocation du corps électoral, le 30 octobre 2017 avant la tenue des élections, au 31 décembre 2017.

Imbroglio

Au regard de l’imbroglio, devenu chronique et total, l’ensemble de cet almanach est largement dépassé. Si bien qu’il devient, pratiquement, risqué, pour la CENI, de fixer la moindre date, pour la tenue des élections en 2017. Déjà, M. Jérôme Bonso, un expert en la matière, disait, ce week-end, qu’il fallait, désormais, ‘’déséquencialiser’’ le processus électoral. A son avis, les dialoguistes du Centre Interdiocésain auraient dû rouvrir le débat et découpler la présidentielle et les législatives nationales, des élections provinciales, si l’on veut encore espérer la tenue des scrutins, d’ici fin décembre 2017.
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