Plus de doute ! L’espoir est devenu désespoir. La certitude, l’incertitude. La rationalité, l’irrationalité. La flexibilité, l’inflexibilité. Une situation créée par la classe politique congolaise, qui semble être insouciante de la situation très difficile que traverse le pays sur le plan économique, social, et autres. Situation qui fait croupir le peule dans une misère indescriptible, voulue par notre classe politique qui est historiquement hantée par l’esprit de division négativiste. La preuve vient d’être donnée au peuple congolais par sa classe politique, avec l’impasse de l’arrangement particulier de l’Accord de la Saint Sylvestre.

Devant cette situation de désespoir, d’impatience, d’incertitude, d’indécision, et de la mauvaise gestion du temps pour trouver des solutions aux problèmes d’intérêt général, le peuple congolais est devenu, sûr et certain, un peuple « historien, mathématicien », et instable mentalement, à cause de l’égoïsme de sa classe politique. Il essaie de se consoler, en gérant cette malheureuse situation, comme il a l’habitude de le faire quand l’équipe nationale de football les Léopards est en ballottage favorable pour se qualifier à un tournoi final de la Coupe d’Afrique ou du Monde.

Pour ce qui est de l’impasse politique actuelle, le moment n’est plus à la condamnation de l’opposition ou de la majorité, après ce rude combat d’idées que les deux camps se sont livrés pour leur honneur et leur dignité, en sacrifiant leur peuple. Le fait de camper dans leurs positions extrémistes pousse le peuple congolais à douter de la bonne volonté qu’a sa classe politique pour défendre ses intérêts. Toutefois, on comprend qu’il est politiquement difficile mais pas impossible aux acteurs politiques de notre pays, de revoir encore leurs positions extrémistes, s’ils sont conscients qu’ils se battent réellement pour que soient trouvées la paix et la cohésion nationale qui nous conduiraient aux élections libres, transparents et apaisées, souhaitées par la classe politique de notre pays.

Chaque partie doit éviter de proposer des solutions qui conduiraient le pays dans le pire ou le mauvais, en ce moment où nous sommes encore à cet épineux carrefour où il faut savoir choisir ce qui est réaliste et avantageux pour son peuple. Car, s’il faut affronter un obstacle, savoir le contourner pour sortir victorieux est la solution à choisir. Puisque « le petit palmier même planté pendant la saison sèche, grandit toujours avec des épines ». Le moment est venu pour la classe politique congolaise d’être réaliste dans la prise des décisions qui doit l’emmener à essayer de vivre dans un Etat de droit, indépendant, souverain, uni et indivisible, social, démocratique et laïc. Ce qui prouverait qu’on y va effectivement vers la justice, la paix et le travail qui doivent être utiles pour le peuple de ce pays qui a beaucoup souffert à cause de l’esprit de division, et la négligence des intérêts supérieurs de la Nation, en faveur des intérêts individuels qui conduisent le pays et son peuple dans une situation économique et sociale déplorable en tout et pour tout.

Un exercice reconnu très difficile, parce qu’il exige rationalité et réalisme pour espérer un fructueux résultat dans ce qui se fait. L’impasse que la classe politique a créée ne peut se soustraire à cette démarche. La prise des décisions réalistes et favorables pour le peuple est une affaire de la classe politique et de ceux qui peuvent professionnellement dire tout haut, ce qui est dit tout bas par la population. A ce moment crucial de la situation politique de notre pays, il revient aux professionnels de médias en général, et des médias audiovisuels en particulier, de créer des tranches spéciales d’éducation et de sensibilisation de la population à l’importance de la paix dans toute sa diversité. Afin de permettre aux acteurs politiques de se ressaisir dans leur dangereux dérapage qui va à l’encontre de la devise de notre pays qui est « Justice-Paix-Travail ». Les acteurs politiques ne sont pas des ennemis. Il faut les pousser à nous dire ce qu’ils pensent faire harmonieusement pour la RDC et son peuple qui comptent encore sur eux, malgré l’impasse de l’arrangement particulier de l’Accord du 31 décembre 2016. Soyons réalistes dans nos prises de décisions qui ne doivent pas compromettre l’avenir de notre pays. Défendons patriotiquement nos droits et notre patrimoine commun, en faisant attention aux infiltrés qui peuvent être auteurs des dérapages qui conduisent notre pays vers le déclin au lieu de l’apogée. Soyons patriotes, et acceptons rationnellement nos divergences. Que la «politique » ne soit pas la seule meilleure profession en la République Démocratique du Congo.

Aimé Isidore KAKUSA GULUNDUGA-MULONDO Analyste politico-socioculturel et Directeur Formateur Audiovisuel.
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