Le microcosme politique est en ébullition depuis le crash des discussions directes, l’oral du Président Kabila et, enfin, la récente venue du successeur de Samy Badibanga Ntita à la Primature. Pour le pouvoir en place, l’application de l’Accord de la Saint Sylvestre est désormais effective, avec la nomination de Bruno Tshibala. Cette opinion, comme on peut se l’imaginer, n’est pas partagée par le Rassemblement que chapeaute Félix Tshisekedi Tshilombo, fils politique et biologique du lider maximo. Juste après la lecture de l’Ordonnance présidentielle portant nomination de leur ex-camarde à la tête du Gouvernement, Jean-Marc Kabund, le tonitruant secrétaire général de l’Udps, criait, fiévreusement, à un non-événement. Hier, dimanche, en effet, au cours d’un point de presse, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social -UDPS- a officialisé cette position. Par ailleurs, toujours dans cette même lecture des faits, le Rassemblement a, le même dimanche, rendu public son communiqué où est-il maintenu la marche programmée pour ce lundi mais encore, sont annoncées, tambour battant, d’autres activités d’ici le 24 avril 2017. Visiblement, avril sera décisif quant à savoir vers quel cap s’engagera le pays d’ici la fin de l’année.

Le Rassemblement clame que rien n’est fait quant à l’application de l’entente politique du 31 décembre 2016. Pour cette plateforme orpheline depuis la disparition d’Etienne Tshisekedi, il faut, préalablement à l’application de l’Accord, finir les discussions autour des arrangements particuliers.

Troisième round

Avec l’impasse constatée autour de deux points, à savoir : la succession du Sphinx de Limete à la présidence du CNSA et le mode de désignation du Premier Ministre, les échanges sur l’arrangement particulier ont été suspendus par les Évêques qui, fin mars, ont rendu le tablier à leur mandant, le Président Kabila. Fort de cette donne, le Rassemblement appelle désormais à la réactivation des bons offices de l’ONU et l’implication de l’Union Africaine pour qu’en cas de non reconduction de la CENCO que ces organisations puissent agir conformément à la résolution 2277 afin d’arbitrer les différents au Congo-Kinshasa.

Bras de fer

Puisque jusque-là le Président Kabila ne présente pas des signes de vouloir rebrousser chemin, tout laisse croire que pendant que Bruno Tshibala va s’investir à former son Gouvernement puis à se mettre aux commandes de la gestion de l’Etat, le Rassemblement va, lui, mener des actions pour exiger et la finition des arrangements particulier et donc, la venue d’un tout nouveau Premier Ministre présenté, cette fois-là, par l’Udps que dirige Kabund. Au vu du temps, il appert que ces deux perspectives devraient être mises en exécution d’ici fin avril qui, de ce fait, se trouve plus que crucial tant pour le pouvoir qui compte foncer avec le Rassemblement aile Olenghankoy que pour le Rassemblement du tandem Félix-Lumbi qui va, elle, tel qu’il le dévoile, agiter la rue, dès ce lundi d’ailleurs, pour faire pression pour parvenir à ses objectifs. Mais, au-delà des querelles de politiques et de leur course pour la conquête ou la conservation (jouissance) du pouvoir, le mois d’avril se trouve, aussi, impérieuse pour définir assez clairement l’horizon vers lequel se dirigera le pays.

Deux crises

Deux impasses seront alors aux portes du pays si aucun compromis n’est trouvé. Une pour le présent et l’autre pour l’avenir. La crise qui sévira actuellement en mettant alors dos-à-dos le Rassemblement/Félix Tshisekedi d’avec le pouvoir de Kinshasa sera liée à la non-application de l’Accord conclu le 31 décembre 2016. Si nul ne l’emporte, l’horizon de décembre 2017, s’il n’y a pas d’élection, chose plausible à présent vu que plus de trois mois sont déjà consommés par les discussions des politiques, verra naître une nouvelle crise liée, elle, à la non organisation des élections à l’instar de décembre 2016. Face à toutes ces perspectives, paupérisé par la décote du Franc Congolais face aux monnaies étrangères surtout le dollar, le peuple en appelle au sens patriotique des politiciens. Car, à force des crises répétitives, le Congo-Kinshasa pourrait connaître pire que le chaos que tout le monde redoute. Le pays pourrait sombrer dans l’anarchie. Qui dit mieux ?
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