Préparer et organiser les élections est une chose. Publier les résultats qui soient admis par chaque tendance politique en est une autre. C’est dans ce contexte que Moïse Moni Della suggère à l’Organisation des Nations Unies de prendre en mains la certification des résultats des élections en République Démocratique du Congo, lors de prochains scrutins. Dans une correspondance qu’il a adressée, le 14 avril 2017, à Maman Sidikou, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, il lui a demandé que cette incise soit insérée dans la résolution 2348 adoptée le 31 mars 2017.

D’après des analystes avérés, telle option épargnerait le pays de se fourvoyer encore dans un bain de sang comme si en RDC, pour accéder au pouvoir, il faut toujours un sacrifice de vies humaines. Moni Della qui a devancé cette idée s’est inspiré, non seulement de la Côte-d’Ivoire, mais également de tristes souvenirs des événements ayant frappé la Républiques dans les années dernières, c’est-à-dire, en 2006 et en 2011.

Son avertissement à tout le microcosme politique congolais devrait être une vraie sonnette d’alarme dans la mesure où un adage dit : «vaut mieux prévenir que guérir». L’autre dicton avance, par ailleurs, que l’homme prudent voit le mal de loin et il se cache. Ceci revient, d’une manière ou d’une autre, à dire que chaque famille politique doit se relever de sa léthargie afin d’aller à l’assaut de ses bases plutôt qu’à continuer à courir derrière les postes ministériels. A moins que les comptes se soient complètement vidés.

A l’allure où vont les choses, les batteries se mettent très lentement et sûrement en marche, bien que la majeure partie du travail soit évidemment colossale. La CENI a déjà atteint près de 20 millions d’électeurs. Les lois électorales, le budget ainsi que les dispositions sécuritaires restent, cependant, des défis de taille.

Moni Della, quant à lui, est resté très confiant à propos de la tenue d’élections d’ici la fin de cette année. Au sein de son Parti politique dénommé « Conservateur de la Nature et Démocrates », tout le monde a accueilli avec faste la résolution 2348.

Ainsi, dans cette lettre signée le 14 avril dernier, dont le concerne a porté sur «notre suggestion sur la résolution 2348», il a, dans son deuxième et avant dernier paragraphe indiqué ce qui suit : «il est d’une importance capitale de tirer de leçons des erreurs du passé. Cela étant, nous regrettons, dans cette résolution, l’absence d’une disposition relative à la certification des résultats de l’élection présidentielle de décembre 2017 par l’ONU à l’instar de la Côte d’Ivoire, afin de nous éviter toute contestation postélectorale comme c’était le cas en 2011 où chaque partie revendiquait la victoire. Notons, par ailleurs, que la crise politique actuelle tire, entre autres, son origine de cette situation de crise de légitimité occasionnée par l’élection présidentielle de 2011».
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