Très préoccupé par la situation qui prévaut depuis plusieurs mois dans l’espace Grand Kasaï, Clément Kanku Bukasa wa Tshibuabua, dans sa casquette de Député national, élu de la circonscription électorale de Dibaya, au Kasaï Central et Ministre sortant de la Coopération au Développement, a lancé, une fois de plus, un message de paix dans ce coin du pays. C’était hier, mardi 25 avril, au cours d’un point de presse tenu en son cabinet de son travail, à la Gombe. Clément Kanku s’est montré inquiet en rapport avec la déclaration de Corneille Nangaa, Président de la Ceni, affirmant que l’enrôlement ne peut se faire en ce moment dans les Provinces du Kasaï et Kasaï Central à cause de l’insécurité. Selon lui, les démarches sont déjà entreprises pour rencontrer Corneille Nangaa et échanger sur cette question et sensibiliser la Centrale électorale pour qu’elle ne jette pas l’éponge et qu’ensemble, une solution soit trouvée afin que l’espace Kasaïen ne soit pas laissé en marge du processus électoral.

Clément Kanku en appelle à la prise de conscience des Kasaïens sur cette situation qui, depuis plusieurs mois déjà, cause des pertes énormes en vies humaines.

A l’entendre, il est temps de cultiver la paix à la place de la division et de certains conflits.

Il a salué l’avènement du successeur de Kamuina Nsapu, désigné par sa famille. Il ose croire que cette désignation conduira au dénouement de la crise dans cet espace et enclenchera la normalisation de la situation dans cette communauté qui soufrait du leadership coutumier.

Il a invité ses frères et sœurs Kasaïens à travailler dans le sens de ramener la paix. Ceci, dans la sincérité.

«Que chacun de nous s’investisse pour que cette tragédie s’arrête parce que la population a trop souffert», a-t-il martelé.

Kanku Bukasa a les larmes aux yeux lorsqu’il voit la population Kasaïenne fuir l’insécurité pour se réfugier dans les pays voisins.

«Nous devons, nous qui avons une petite portion d’influence dans notre espace, travailler pour sensibiliser la population, conscientiser les gens pour qu’ils comprennent que la violence n’amènera à rien. Il y a un temps pour tout, aujourd’hui, est venu le temps de la paix, de la réconciliation et du dialogue. Nous devons enterrer nos divergences», insiste-t-il.

Ce, avant d’ajouter que si certains politiciens ont des revendications politiques, ils peuvent utiliser d’autres canaux à la place de perturber l’esprit de certains sur des questions qui, finalement, ne trouvent des solutions que chez les politiciens eux-mêmes.

D’après lui, la population Kasaïenne a besoin de la paix et elle doit vivre normalement pour qu’aucun prétexte ne soit trouvé afin de priver cette partie du pays du processus d’enrôlement et que la population soit sous représentée dans les institutions à cause de l’insécurité.

A l’en croire, on peut avoir des problèmes, mais il y a moyen de les résoudre autrement qu’à travers la violence.

Soutien au Gouvernement

Clément Kanku soutient le processus de paix engagé par le Gouvernement à travers le VPM de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary. Mais, aussi, toutes les ONG qui travaillent dans le sens de ramener la paix.

«Le peuple Kasaïen est un peuple épris de paix», a-t-il rappelé. Il a plaidé pour que le Gouvernement travaille dans le sens d’apporter une assistance humanitaire indispensable afin que la population reprenne son train de vie.

Projet Katende stoppé

Revenant de l’Inde pour négocier la reprise du projet de la centrale hydroélectrique de Katende, Clément Kanku a laissé entendre que les partenaires Indiens ont mis plus l’accent sur les aspects sécuritaires. Au cas contraire, il serait difficile de finaliser ces travaux.

D’où, pour lui, l’occasion de lancer un appel pressant à la paix en vue de débloquer tous les projets.
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