Les affres de la milice Kamuina Nsapu ont sensiblement détérioré la situation dans l’espace Grand Kasaï. Cela, à tel point que le Congo-Kinshasa, déplacés de l’Est et ceux de cette région brassés, trône sur le monde comme le pays ayant le plus des déplacés internes. Oui ! Suite aux hésitations de la CENI à aller enrôler les Kasaïens situés au plus près des zones rouges dans le cadre de la révision du fichier électoral, Mamadou Diallo, le numéro deux de la Monusco en charge des questions humanitaires, a été amené à réagir à cet état de chose par les journalistes au cours d’une conférence de presse organisée par OCHA sur la crise du Kasaï. Clairement, il a manifesté sa volonté de voir, selon les lois nationales de la RDC, les citoyens congolais de ce recoin du pays jouir du droit de vote en étant au préalable enrôlés. Optimiste, Mamadou Diallo estime que la Commission Electorale Nationale Indépendante prend les mesures qui s’imposent pour palier aux différents saccages dont elle a été sujette. Par ailleurs, il a lancé un appel aux fils et filles du Kasaï à œuvre pour la paix car ce n’est qu’avec elle que leur terroir pourra éviter d’être mis au bord de la route du processus électoral.

Plus d’un million de personnes ont été déplacées par les violences qui ont affecté les provinces du Kasaï Central, Kasaï, Kasaï Oriental, Lomami et Sankuru depuis août 2016. La crise a généré des besoins qui dépassent les capacités de réponse de la communauté humanitaire en RDC. C’est là le glas lancé par OCHA, l’ONG chargée de canaliser l’aide humanitaire en République Démocratique du Congo. Au cours d’un point de presse tenu ce lundi 25 avril 2017, à Kin Plaza Hôtel, au salon Kampala, Mamadou Diallo assisté du coordonateur OCHA-RDC ont dévoilé cette donne. D’où, il a été révélé au parterre de journalistes le plan de réponse d’urgence. Pour répondre aux besoins de quelque 731.000 habitants, en majorité des femmes et des mineurs, la communauté humanitaire a donc lancé un appel de fonds pour recueillir près de 64, 5 millions d’USD afin de faire face à la crise humanitaire du Grand Kasaï.

Quid des élections ?

Tête couronnée de la Mission des Nations Unies au Congo-Kinshasa, Mamadou Diallo a, dans son speech, indiqué que les ONGs allaient reconfigurer leurs modus operandi pour venir au secours des habitants du Kasaï. Depuis l’avènement d’un pacte entre la famille du Feu Kamuina Nsapu, dont la mort en août 2016 avait ouvert la série des heurts, la paix est sur les lèvres même si les conditions, toutes, ne sont pas encore réunies l’ensemble du territoire de cette contrée. La Monusco et les organisations humanitaires disent en prendre compte car, il sied de le dire, le souvenir de la décapitation de deux d’entre eux perdure dans les esprits. Mais, tout compte fait, pour Mamadou Diallo, la pépinière des électeurs Kasaïens ne doivent pas subir un effet négatif de cet état de chose en étant privé aujourd’hui de s’enrôler et demain de voter les dirigeants de leurs choix. Cette donne trouve son importance dès lors que cette fois, le poids des personnes enrôlées va déterminer le nombre des sièges à concéder à la circonscription.
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