Le Premier ministre Samy Badibanga Ntita a honoré, vendredi, une facture de 180 millions de francs congolais  de frais d’hospitalisation de 231 enfants âgés de 0 à 5 ans et de 192 femmes retenues pour non paiement  de leurs factures de soins médicaux dans les hôpitaux généraux de référence de Kintambo, de la ville province de Kinshasa (ex Mama Yemo) et à la pédiatrie de Kalembe-Lembe.

Partout où il est passé, le chef du gouvernement a été ovationné par les mamans et d’autres curieux qui ont salué ce geste de haute portée sociale et humanitaire. A certains endroits, le Premier ministre n’a pas hésité de serrer certains bébés dans ses bras à la grande satisfaction de leurs génitrices toutes  souriantes.

Cette descente dans les trois formations médicales publiques constitue la première étape de la tournée qu’il entend effectuer dans 14 hôpitaux publics préalablement ciblés dans la capitale.

La tournée du chef du gouvernement est le début de réponse à la promesse du Premier ministre  faite lors de son discours d’investiture devant l’Assemblée nationale, relative à la gratuité de la maternité et des soins de santé des enfants de 0 à 5 ans.

Il a mis l’occasion à profit pour palper du doigt les réalités de ces formations médicales qui sont confrontées aux problèmes de divers ordres.

Arrivé autour de 10 heures à la maternité de Kintambo, Samy Badibanga a été accueilli en compagnie de la ministre du Genre, famille et enfant, Mme Mwange, du ministre de la Santé,  Dr Oly Ilunga et du vice-ministre de l’Intérieur, Basile Olongo,  avant d’effectuer le tour  de salles, notamment de  la maternité où 150 bébés naissent chaque mois, dont 19% par  césarienne, avec un taux de décès maternel de 0,3%, soit 300 morts pour 100.000 naissances, a confié le médecin directeur, Dr Emmanuel Kinkenda.

La maternité de Kintambo a été conçue pour une capacité de 250 lits qui se trouve à ce jour réduite à 110 lits, mais demeure, en termes de capacité d’accueil, la seconde maternité du pays après l’ex-Mama Yemo.

D’une superficie totale de 12.000 m2, dont 1.242 m2 de superficie bâtie,  l’hôpital de Kintambo était construit  à l’époque coloniale par la société Utexco, actuelle Utexafrica. Au départ, il assurait les soins  de santé aux travailleurs de cette société. C’est grâce au financement du Fonds de bien-être indigène que les travaux de construction du centre ont débuté en 1951 pour se terminer en 1952, année de la mise en service.

Etape de l’ex-Mama Yemo et Kalembe-Lembe

A l’ex-Mama Yemo, Samy Badibanga a été accueilli par le médecin-directeur ai, Clément Mbaki,  qui a plaidé pour la modernisation de ce principal hôpital de la capitale âgé de 105 ans.  Les origines de l’actuel Hôpital provincial général de référence de Kinshasa remontent à l’année 1912 avec la construction d’un dispensaire général installé dans le bâtiment qui abrite la direction de la pharmacie de l’Hôpital.

A l’initiative de Mme Necker, deux nouveaux bâtiments  furent construits en 1923 puis en 1926. C’est à ce moment que le dispensaire devenait un hôpital avec quatre pavillons abritant les services de médecine interne et une maternité d’une capacité de 80 lits. L’hôpital s’appelait alors l’Hôpital Congolais parce qu’il ne dispensait des soins qu’aux Africains de la colonie.

En visite au Congo-Belge en 1943, le ministre belge de la Colonie constate sa faible capacité d’accueil et accorde un crédit pour la construction du pavillon 11 et ses annexes actuellement appelé «ancienne maternité». C’est avec le défunt maréchal Mobutu Sese Seko, sous la deuxième République que l’hôpital fut débaptisé Mama Yemo, du nom de la mère de l’ancien Chef de l’Etat.

A la pédiatrie de Kalembe-Lembe, le Premier ministre s’est rendu compte de son état d’enclavement qui rend  l’extension de l’hôpital quasi impossible. Sa superficie est de 6.000 m². L’hôpital Pédiatrique de Kalembe Lembe fut créé en 1948 par l’ancienne Croix-Rouge du Congo/Belge par décret du 14 mai 1926 du Roi des Belges.

Il a été complété par l’ordonnance loi n°69/039 du 25 février 1969 portant approbation des statuts de la Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo (RDC). A l’instar des autres hôpitaux du pays, l’arrêté ministériel n°DS-1250/024/80 du 05/08/1980 et la décision n° DS-CCE/024/80 du Conseil Exécutif du 16 février 1993 viendront accorder l’autonomie de gestion à cette formation médicale.
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top