* Fort de cette moisson, des analystes reconnaissent volontiers au Premier ministre sortant, le leadership de l’Opposition signataire de l’Accord du 18 octobre.

Après la publication du gouvernement Bruno Tshibala le 9 mai, place au décryptage. Sur un total de 59 membres qui composent cet Exécutif, l’Opposition signataire de l’Accord du 18 octobre en compte neuf. Parmi eux, six ministres et trois vice-ministres, constate Forum des As. Selon des indiscrétions, les neuf signataires de l’Accord de la Cité de l’Union africaine membres de l’actuel Gouvernement, ont été sélectionnés parmi les candidats présentés par le Premier sortant Samy Badibanga Ntita.

On le croyait politiquement fini. Et même « mort ». Erreur. La dernière évolution des événements renseigne que l’Opposition politique signataire de l’Accord du 18 octobre est encore en droit légitime de compter sur Samy Badibanga. Pour avoir réussi à valider le ticket de neuf candidats dans le nouvel Exécutif marqué du sceau d’union nationale, le Premier ministre sortant porte désormais, le flambeau allumé du leadership de sa plateforme politique. A savoir l’Opposition signataire de l’Accord de la Cité de l’Union africaine.
Aussi, des analystes avertis pensent-ils que la liste des candidats ministrables déposée par Samy Badibanga ayant été la seule prise en compte, les querelles de chapelle autour de la question du leadership de la plateforme susnommée, ne doivent plus être de saison. « Dorénavant, le débat est clos. Sa substance est totalement vidée. En alignant neuf ministres dans le Gouvernement Bruno Tshibala, Samy joue et gagne », renchérissent les mêmes observateurs.
Par ailleurs, certains observateurs, partant du principe selon lequel « seul le résultat compte en politique », estiment que Samy Badibanga peut désormais, se prévaloir de la qualité de chef de file de l’Opposition signataire du compromis politique issu du dialogue de la Cité de l’UA. Très peu bavard et peu enclin à la politique-spectacle, le désormais futur prédecesseur de Bruno Tshibala se veut plutôt très discret. Aux attaques de ses détracteurs affichés et ou potentiels, Samy Badibanga a coutume de répliquer par des actes à portée mesurable. Preuve que pendant les tractations autour de la formation du Gouvernement Bruno Tshibala, Samy Badibanga aura été l’un de rares acteurs politiques les moins présents dans les médias. Qui plus est, il s’est gardé de se livrer aux moindres joutes oratoires pour prétendre exprimer ses opinions sur les enjeux politiques d’alors.

A CHAQUE ETAPE DU DIALOGUE, UN LEADER
Un saut dans l’histoire politique récente de la RD Congo renseigne qu’à chaque étape du Dialogue, la faction de l’Opposition favorable à cette initiative se désignait un leader de circonstance. C’est ainsi que,par exemple, pendant les travaux préparatoires du Dialogue à Béatrice Hôtel, Jean-Lucien Bussa avait porté le brassard du porte-parole de l’Opposition pro-Dialogue. Cependant, son mandat n’avait pas survécu à la fin desdits travaux. Autant dire qu’après les discussions de Béatrice Hôtel, le CDR Jean-Lucien Bussa ne pouvait plus se prévaloir de la qualité de porte-parole de l’Opposition pro-dialogue.
Quand débutent effectivement les travaux du Dialogue proprement dit, en septembre 2016 à la Cité de l’ex-OUA, les délégués de la même Opposition auxdites assises élisent Vital Kamerhe et Samy Badibanga, respectivement aux fonctions de co-modérateur et de co-modérateur adjoint. Ainsi, ces deux acteurs politiques ont gardé leurs fonctions jusqu’à la fin des travaux en octobre. Conformément à la lettre et à l’esprit de l’Accord qui accordait la Primature à l’Opposition, le choix fut porté sur Samy Badibanga. Depuis, le nouveau Premier ministre issu de la messe de la Cité de l’Union africaine, devenait en même temps le commandant de bord du navire « Opposition pro-dialogue ». C’est donc lui qui a manœuvré à la direction du gouvernail. Exactement, de la même manière que le Raïs l’est pour la Majorité présidentielle.
Pour rester dans le lexique très en vogue de la politique rd congolaise, Samy Badibanga, fort de son statut de Premier ministre,devenait donc l’Autorité morale de l’Opposition signataire de l’Accord du 18 octobre.De ce point de vue, plus d’un observateur pense (avec raison ?) qu’aucune initiative, aucun contact ne devrait plus être pris au nom de l’Opposition, sans pour autant associer son Autorité morale. Samy Badibanga, pour ne pas le citer. Hélas. Des sources concordantes attestent que ce n’a pas été le cas lors des conciliabules sur la formation du Gouvernement Bruno Tshibala. A en croire les mêmes sources, il y aurait une liste parallèle des candidats de l’Opposition signataire de l’Accord du 18 octobre, qui aurait été initiée par un autre ténor de cette même plateforme. Malheureusement, celle-ci n’aurait pas retenu l’attention du Président de la République, au profit de la sélection Samy Badibanga. C’est tout comprendre.
Tout bien considéré, des observateurs avisés concluent sans la moindre passion, que la prise en compte de la liste de Samy Badibanga, est une preuve irréfutable que le successeur de Matata Ponyo, garde encore sa place dans l’échiquier politique de la RD Congo. Alors, ceux des adversaires de Samy Badibanga qui le prenaient pour produit périmé, après son départ de la Primature, n’ont qu’à bien se tenir. A défaut de le chercher ailleurs.
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