De plus en plus des voix s’élèvent pour inviter le Raïs à corriger cette monumentale erreur de casting en puisant notamment dans les autres formations de la Majorité présidentielle. Cela n’aura échappé à personne. Un vent fort souffle à la tête de certaines provinces.
Il y a peu, le gouverneur du Haut Katanga, Jean-Claude Kazembe Musonda, a été désavoué par l’assemblée provinciale. Depuis la semaine dernière, ça vole bas dans le Haut Lomami. Le Gouverneur Célestin Mbuyu Kabangu est sous la menace d’une motion de défiance. Celle-ci serait largement soutenue par les notables de la province emblématique du pays lubakat.
Le week-end, l’on a appris des sources qualifiées que les président et vice-président de l’assemblée provinciale du Haut Lomami ont été invités à rejoindre la capitale, Kinshasa. C’est donc sérieux.
Il nous revient qu’en Ituri, des députés provinciaux s’apprêteraient à décréter une possible fatwa contre le gouverneur Abdallah Penembaka. Il en serait de même à la Tshopo, où le patron de la province, Jean Ilongo Tokole, ne serait pas non plus à l’abri d’une fronde des élus provinciaux.
A la Tshuapa, même si la Cour constitutionnelle a innocenté le gouverneur, l’homme n’a toujours pas retrouvé son fauteuil. Cyprien Lomboto séjourne encore à Kinshasa. Son adjointe continue d’assurer l’intérim à ces jours… C’est comme si le mal était déjà fait.
Dans toutes ces provinces, les griefs brandis par les députés provinciaux ont pour noms : « mégestion et incompétence sur fond de relents tribalistes. »

DIFFICILE CASTING
L’autre point commun, c’est que tous ces gouverneurs de provinces appartiennent au parti présidentiel, le PPRD. Il n’en fallait pas plus pour que des observateurs remettent sur la table le problème de casting. Qui sélectionne les candidats gouverneurs ? Selon quel profil ? Et pour quels résultats attendus ? Ces questions valent leur pesant d’or quand on sait que les gouverneurs de provinces sont les représentants du chef de l’Etat dans leurs régions respectives. Qui plus est, dans la configuration politique actuelle, ces Walis estampillés PPRD, servent ou desservent l’initiateur du parti selon qu’ils sont performants ou défaillants.
A l’allure où vont les désaveux, on est enclin à croire que ces gouverneurs constituent plutôt un boulet qu’un atout pour la Majorité. Car le diagnostic dressé par les élus provinciaux, les notables et in fine par la population n’est pas de nature à améliorer l’image du pouvoir à la base. Pas de bon augure à l’approche des échéances électorales. On aurait voulu ternir l’image du régime qu’on ne s’y prendrait pas autrement.
C’est pourquoi des voix s’élèvent de plus en plus pour appeler le chef de l’Etat, qui est par ailleurs l’Autorité morale de la Majorité présidentielle, à voir comment rectifier le tir. Ce, en puisant éventuellement des candidats gouverneurs dans les autres formations de la Majorité. Car, fait-on remarquer, les Kabilistes ne sont pas logés qu’au PPRD.
On le voit déjà sur terrain où des leaders d’autres partis de la MP sont en première ligne dans la défense des acquis du Raïs et même plus généralement de la Révolution du 17 mai.
FDA
Forum des As
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top