*La taille est connue. Les critères aussi. Et, d’ailleurs, peu avant la fin des discussions directes, lundi 27 mars 2017, les délégués avaient levé toutes les grandes options sur la clé de répartition des postes. Deux points retardaient, cependant, l’avancée de la machine. La question consécutive au mode de désignation du Premier Ministre. Puis, la problématique du rôle de la CENCO durant la courte période transitoire.

Controverse

Le décès d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, le 1er février 2017, à la Clinique Sainte Elisabeth à Bruxelles, les tiraillements autour de sa dépouille dont les funérailles sont, cette fois-ici, annoncées par l’Udps, son propre parti et, avec l’accord de sa famille biologique, pour le 12 mai 2017, a soulevé, paradoxalement, une toute nouvelle controverse au sujet de sa succession à la tête du CNSA. Le Front de Bazaïba est revenu sur ses visées initiales, en misant sur la conquête de ce poste. Kamerhe croit, lui aussi, que le poste est vacant et qu’il s’y portera candidat. Tandis que Joseph Olenghankoy, élevé par un groupe d’Opposants au rang de Président du Conseil de sages, parle, plutôt, d’un Acquis, pour le Rassemblement, quelles que soient les ailes. A Limete, pendant ce temps, l’on estime que tant qu’on n’aura pas retrouvé l’esprit de consensus et du compromis qui avait prévalu, lors de la signature de l’Accord du 31 décembre 2016, les perspectives d’engager le pays sur des rails des élections apaisées demeurent hypothéquées. Voilà qui justifie la campagne d’explications amorcée, de ce côté-là, depuis un certain temps. Et, selon des indiscrétions, Félix Tshisekedi et Lumbi font la ronde de l’Europe et du monde. Tout au long de cette semaine, ils pourraient, semble-t-il, se rabattre sur une randonnée diplomatique en Afrique, pour exiger l’application de l’Accord de la Saint Sylvestre. L’Angola serait pointé du doigt, comme l’un des points déterminants de cette tentative de percée des leaders du Rassemblement de Limete. Ils y trouveront, certainement, quelques traces de She Okitundu qui, au nom du Gouvernement et du Chef de l’Etat, Joseph Kabila, les y avait déjà devancés.

Configuration

La Majorité Présidentielle aligne 20 membres dont 17 Ministres et 3 Vice-Ministres. A l’exception de l’aile dure de Limete, les autres fractions du Rassemblement ont 15 postes dont 12 Ministres et 3 Vice-Ministres. L’Opposition signataire de l’Accord du 18 octobre 2016 dispose d’un quota de 10 personnes dont 8 Ministres et 2 Vice-Ministres. L’Opposition Républicaine de Kengo n’a que deux places au niveau de Ministères. La Société civile signataire a un Ministère. Tout comme la Société civile non signataire n’a aussi qu’un seul Ministère. En plus du Premier Ministre, le Gouvernement est constitué de quatre Ministères de souveraineté dont les occupants ont été laissés aux bons soins du Président de la République, en vertu du pouvoir discrétionnaire que lui confère l’Article 78 de la Constitution et qui, du reste, a été reconnu par l’Accord Politique, tel qu’il avait été signé, le 31 décembre 2016, au Centre Interdiocésain, sous les auspices des Evêques.

Déverrouillage

L’Arrangement Particulier signé, le 27 avril dernier, au Palais du Peuple, sous la coordination de Kengo et Minaku, ouvre grandement la voie à l’avènement rapide du nouveau gouvernement. Bruno Tshibala, nommé Premier Ministre, depuis le 7 avril, aura ainsi à se mettre au travail, dès qu’il aura été investi. D’ores et déjà, il y a lieu de croire qu’entre les consultations et l’investiture, il doit avoir pris suffisamment du temps, pour préparer les grandes lignes de son discours-programme qu’il devra, normalement, présenter au Parlement, à l’occasion de son premier baptême de feu qui interviendra d’un moment à l’autre, une fois l’Ordonnance présidentielle portant nomination de cinquante-trois membres publiée.

LPM
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