L’ONU sollicite la coopération des autorités congolaises dans l’enquête sur le meurtre de ses deux experts
Les Nations-Unies ont de nouveau invité les autorités congolaises à coopérer dans l’enquête sur le meurtre des deux experts de l’ONU tués au Kasaï. Dans un communiqué de presse publié jeudi 04 mai 2017, les membres du Conseil de sécurité se félicitent également de la création par le Secrétaire Général d’une commission d’enquête de l’ONU pour enquêter sur les décès des deux experts.
«Les membres du Conseil de sécurité ont souligné la nécessité d’une enquête rapide et complète sur le meurtre des deux membres du Groupe d’experts créé conformément à la résolution 1533 (2004) du Conseil de sécurité et a souligné la nécessité d’une coopération totale du Gouvernement de la RDC», indique l’ONU.
Tout en condamnant les violences observées au Kasaï, l’ONU a exprimé son souhait de coopérer dans le cadre des enquêtes sur la découverte de plusieurs fosses communes dans cette région centrale du pays.
«Les membres du Conseil de sécurité ont également réitéré l’importance et l’urgence d’enquêtes rapides et transparentes sur les violations du droit international humanitaire et les violations ou abus des droits de l’homme dans la région de Kasaï. Ils ont en outre réitéré leur intention de suivre de près l’évolution des enquêtes sur ces violations, y compris l’utilisation disproportionnée de la force, qui sera menée conjointement par le Gouvernement de la RDC, la MONUSCO et le Bureau Conjoint des Droits de l’Homme des Nations Unies en RDC et dans la collaboration avec l’UA, tel qu’annoncé par le gouvernement de la RDC, afin de traduire en justice et de rendre compte à tous les responsables et attendent avec impatience leurs résultats», lit-on dans le communiqué.
L’ONU a dernièrement confirmé l’existence d’au moins quarante six fosses communes dans la région du Kasaï. Plusieurs centaines des personnes ont trouvé la mort dans cette partie du pays suite aux violences armées éclatées depuis août 2016 avec l’avènement de la milice Kamuina Nsapu.