* Les 20 jours qui séparent de la clôture de la session en cours paraissent trop juste pour faire examiner le projet de loi des finances par les deux chambres du Parlement.

Les procédures en la matière étant ce qu’elles sont, les habitués de l’arcane parlementaire verraient bien l’examen du projet de loi de Budget 2017 intervenir au cours d’une session extraordinaire. Etant donné le temps relativement court qui reste pour clôturer la session en cours. Arithmétiquement, l’Assemblée nationale et le Sénat n’ont plus que vingt jours calendrier pour aller en vacances. Or la loi des Finances est une grosse affaire.

Il faudra de la patience, et donc souffrir que le Cabinet Tshibala se contente des lignes de crédits budgétaires, héritées de l’ancien Exécutif de Samy Badibanga. Juste le temps pour l’Exécutif actuel d’élaborer son projet de budget à soumettre à l’appréciation de l’autorité budgétaire. A savoir l’Assemblée nationale.
Compte tenu du temps qui reste, l’examen et le vote dudit budget ne peuvent pas être possibles pendant la session en cours. On ne devrait peut-être pas trop se leurrer. Le facteur temps étant très déterminant, on peut dès lors, conclure que le projet de loi des Finances 2017 ne pourrait être examiné que pendant la prochaine session ordinaire de septembre. A moins de concéder une session extraordinaire.

DES ELECTIONS EN DECEMBRE AVEC QUEL BUDGET ?
L’Accord du 18 octobre 2016 et celui du 31 décembre de la même année, ont un trait commun. L’intersection entre les deux compromis politiques se résume en termes de missions confiées au nouveau Gouvernement qualifié d’union nationale. Toutes les institutions du pays étant hors mandats électifs, les différents Exécutifs issus des deux accords, ont eu pour mission primordiale d’organiser les élections. Sur ce point précis, l’Accord du 31 décembre 2016, prévoit l’organisation effective des scrutins au mois de décembre prochain. Soit pratiquement dans quelque sept mois.
Cependant, au sein de l’opinion, on n’a pas encore fini de polémiquer autour de cette échéance. Les avis restent diamétralement opposés. Certains Kinois estiment que par rapport au temps qui reste, il ne sera plus possible d’organiser les scrutins en décembre. D’autres pensent qu’il est encore possible de gagner ce pari. Dans l’un et l’autre camp, les arguments ne manquent pas. Pour justifier leur pessimisme, les partisans de la première thèse s’appuient aussi sur le facteur temps que celui des finances. En sept mois, on ne saurait organiser des élections fiables.
Cependant, ceux qui pensent que l’on peut relever le défi électoral, estiment que face aux nombreux écueils d’ordre logistique et financier, on devrait procéder à une sorte de segmentation du processus électoral. C’est-à-dire privilégier l’élection présidentielle et les législatives (nationales et provinciales). Quitte à envisager plus tard, les élections urbaines et locales. Tout en reconnaissant que tous les scrutins se valent, les tenants de cette thèse pensent, cependant, que les Congolais devraient être beaucoup plus réalistes.
Des élections coute que coute ! Il en faut bien pour renouveler la légitimité de nos institutions et par-delà, celle de leurs animateurs. Rien n’à redire. Mais comment peut-on y arriver avec un Gouvernement qui, jusqu’à ce jour, n’a pas de budget ? A qui la faute ? A priori, les responsabilités sont à partager. Le passif tenant l’actif au vif, le retard constaté dans l’analyse et le vote du projet de loi des Finances 2017, est la conséquence immédiate du changement des Premiers ministres, conformément aux deux Compromis politiques évoqués ci-dessus.
En six mois ronds, les Congolais auront connu deux Premiers ministres. Chacun étant le produit d’un Accord. Samy Badibanga, pour l’Accord du 18 octobre 2016 sanctionnant le Dialogue de la cité de l’ex-Union africaine. Bruno Tshibala, lui, est le vin frais émoulu de l’Accord de la Saint Sylvestre. Cependant, entre les deux séquences, beaucoup d’eau avait coulé sous le pont. Si bien qu’à un moment, les Congolais ont eu un Premier ministre sans Accord et un Accord sans Premier ministre. A la base : les atermoiements des parties prenantes autour de la question de désignation du candidat Premier ministre. La preuve, le Premier ministre honoraire Augustin Matata, a expédié les affaires courantes de l’Etat pendant plus d’un mois. Samy Badibanga en a eu également autant. Voire un peu plus, avant de passer le flambeau à son successeur Bruno Tshibala. Tout s’était passé comme si on arrêterait le chrono. Hélas. Si les élections doivent se tenir dans les délais, la question est de savoir avec quel budget on y parviendrait.
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