Ce projet lancé par l’Institut International d’Agriculture Tropicale vise à améliorer l’approvisionnement en poissons, à dynamiser l’emploi dans ce secteur et revigorer la capacité qu’a, à tout dire, la RDC mais aussi l’Angola à pouvoir nourrir le continent. Le ton a été donné à ce projet dès ce mardi 27 juin 2017. C’est le Secrétaire Général à l’Agriculture, Léopold Mulumba, qui a lancé officiellement ce grand projet, au cours d’une cérémonie organisée au Cercle de Kinshasa, un cadre situé dans la municipalité de la Gombe.

Financé à hauteur de USD 2.6 millions par le Fonds International pour le Développement Agricole –FIDA- cette initiative devra être un véritable baume de cœur pour la population congolaise, en général, et celle vivant en milieux ruraux et périurbains, en particulier.

Le projet pilote de la chaine des valeurs sur l’Aquaculture pour l’amélioration de l’approvisionnement en poissons, l’emploi et la nutrition en République Démocratique du Congo est lancé par l’IITA, depuis hier.

‘’Les objectifs principaux de ce projet sont, entre autres, d’aider à revigorer l’aquaculture en eau douce en RDC et en Angola, pour contribuer à la sécurité de la nutrition et à un accroissement des revenus en milieu rural ; assister les pisciculteurs et les acteurs dans la chaine des valeurs dans les deux pays pour améliorer la productivité des fermes actuelles ; aider pour le développement des nouvelles CV profitables et Promouvoir les pays avec une expérience dans l’aquaculture durable et qui peut être répandue ‘’, a-t-il été signalé. En clair, ce projet compte améliorer la productivité de l’aquaculture à travers un développement propre des alevins, l’alimentation des poissons et la gestion globale. Pour y parvenir, il faudra donc identifier et supporter le développement des CV qui engendrent des bénéfices aux femmes, aux jeunes et aux groupes vulnérables ; établir une fondation pour la connaissance et les meilleures pratiques et la politique qui supporte des investissements publiques et privés pour une aquaculture durable et viable dans les deux pays, en Angola, sur la région Nord-Ouest et en RDC dans les Provinces de Kinshasa et du Sud- Kivu.

Les précisions de Timothée Mahungu

Timothée Mahungu, Directeur-pays de l’IITA, a été parmi ceux qui ont eu à se prononcer au cours des assises donnant le go à ce projet. Il a donc profité de l’occasion pour apporter toutes les lumières nécessaires. «Il s’agit d’un projet sur l’aquaculture, en d’autres termes la culture des poissons. En RDC, nous avons eu un financement du FIDA pour réhabiliter la poissonnerie au Congo. Quand on parle de l’aquaculture, c’est savoir comment apprendre aux gens à élever les poissons surtout dans les étangs pour que les poissons grandissent d’une bonne façon et qu’ils fournissent l’aliment de qualité à la population rurale et urbaine de la RDC», a-t-il dit. Ce projet vise, a-t-il insisté, à améliorer la pisciculture dans ce pays afin de répondre à la préoccupation de savoir comment fournir l’aliment de qualité aux poissons pour qu’ils soient eux-mêmes aliments de qualité. ‘’Souvent des gens qui ont des étangs vont jusqu’à jeter les feuilles de manioc ou des pains pour nourrir des poissons, chose qui n’est pas normale. Nous voulons des aliments de qualité qui feront que les poissons grandissent dans des bonnes conditions. Le projet tourne autour de 2.4 millions de dollars américains fournis par le Fonds International pour le Développement Agricole. Les premiers bénéficiaires sont des éleveurs des poissons qu’ils soient en milieu rural ou en milieu périurbain ‘’, va-t-il poursuivre.

Mesure préventive

Pour mener à bon port ce grand projet, l’Institut International d’Agriculture Tropicale a fait une étude pour une planification de mise en œuvre axée sur les résultats. A l’issue de cette démarche, l’IITA est arrivé à des résultats suivants : accès à une qualité élevée des inputs pour l’aquaculture ; faciliter l’accès et améliorer la connaissance, la vulgarisation et les services financiers aux pisciculteurs de l’aquaculture ; et enfin la capacité des organisations publiques et privées accrue pour gérer et développer l’aquaculture.

En ce qui concerne les provinces ciblées, il y a Kinshasa et le Sud-Kivu. Au niveau de Kinshasa, les cibles principales sont Kimwenza, Kinkole, N’sele, Maluku, Mbankana. Au Sud-Kivu, il y a Kabare, Bagira, Kalehe et Walungu. Le projet a une durée de trois ans et sera bénéfique pour les pisciculteurs autour de Bukavu et dans l’hinterland autour de Kinshasa.

Défis et contraintes

Le Docteur Paul Matungulu, Coordonnateur du Projet, a, dans son speech à l’occasion de ce lancement énuméré des contraintes pour une aquaculture durable. Selon lui, il n’y a pas assez de supports financiers pour les privés à commencer l’aquaculture. Les grands écueils sont donc la qualité inadéquate des alevins, le manque d’un type approprié des alevins pour différentes zones du pays, insuffisance de fumier, manque des aliments des poissons moins cher, manque de technologies appropriées, mauvaise infrastructure rurale, manque de stratégie de marketing, insuffisance des agents de vulgarisation, pas assez de support des donateurs, etc. D’où, faut-il réfléchir plus d’une fois avant de s’attaquer à ce domaine passionnant de la pisciculture.
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