La RDC est parmi les derniers des pays sous-développés, sous-équipés, non-industrialisés et pauvres, pendant que la RDC a d’énormes ressources naturelles (or, diamant, cuivre, cobalt, fer, tantalum, uranium, hydrocarbure, l’une des plus larges forets du monde, des puissantes rivières, ressource immense d’énergie solaire, etc.).  Pourquoi ?
            L’une des raisons principales du sous-développement de la RDC c’est le manque des hommes et femmes de science capables, qualifiés, compétents, inventeurs, innovateurs, et entrepreneurs. Voilà pourquoi il n’y pas des Congolais qui ont créé des usines de fabrication des avions, des bateaux, des voitures, des trains, des appareils photographiques, téléphoniques et électroniques, des appareils électroménagers, des ordinateurs, des machines légères et lourdes, etc.
            En effet, une nation ne se développe que rapport au niveau de compétence, de créativité, d’inventivité et d’entreprenariat de ses  hommes et femmes de science, qui sont eux le fruit du système éducationnel et académique du pays.  Ce que la RDC est, à tous les niveaux, à savoir aux niveaux politique, économique, scientifique, technologique, industriel, militaire, et même au niveau de son positionnement par rapport aux autres pays du monde, tout cela est le reflet du niveau de connaissance scientifique et de science appliquée que la RDC a développé ou n’a pas développé.  L’éducation, une bonne éducation, engendre des hommes et femmes de science compétents. L’éducation et science appliquée sont l'instrument qui lance une nation dans l’espace de la technologie, avec effet d’améliorer les conditions de vie des populations.   L’éducation appliquée à la réalité quotidienne des populations engendre des innovateurs et inventeurs qui créent des techniques, machines et systèmes pour améliorer les conditions de vie ; engendre des entrepreneurs qui stimulent le développement socioculturel et économique ; et engendre des scientifiques qui mobilisent les gens à la salubrité et à la protection de l'environnement.   Bref, l'éducation appliquée à la vie est le fil conducteur et la voie obligée de l’industrialisation d’une nation ; c’est aussi la fondation de la régénération culturelle et morale d’un peuple ; c’est enfin la source constante de changement de mentalité pour le mieux.   Aucune nation ne connait un développement qui dépasse le niveau de son système éducationnel.  La RDC patauge et recule parce que son système éducationnel n’applique pas la science à la réalité du vécu ;  son système éducationnel n’équipe pas ses jeunes filles et jeunes garçons avec les connaissances appliquées, compétences et capacités techno-professionnelles pour devenir inventeurs, innovateurs, et entrepreneurs.  La RDC doit comprendre et s’embarquer immédiatement sur le chemin obligé du développement qui est la formation des hommes et femmes de science – ne pas le faire c’est choisir la voie du péril. Voici comment arriver à cette fin.

1. Ecoles et science appliquée
            Toutes les écoles primaires, secondaires, supérieures et universitaires en RDC doivent avoir comme mission de former et d’équiper les jeunes cerveaux avec des connaissances appliquées à la réalité de la vie quotidienne. N’allons pas vite sauter sur les critiques du gouvernement ou du  ministère de l’éducation qui serait corrompu et incapable de délivrer un programme scolaire et académique adéquat aux jeunes cerveaux de la RDC.  Tout le monde sait que le gouvernement de la RDC et ses ministères sont si pas incompétents, mais du moins inefficaces ; mais ce n’est pas cela qui constitue ce premier point. Dans ce premier point, la proposition est faite à chaque école en RDC de s’examiner et de reconnaitre qu’elle devrait, et doit être à mesure d’enseigner aux enfants et aux jeunes la connaissance de ce qui est autour d’eux et susciter en eux le désir d’améliorer cela. Allons au concret :
            (1) Ecole primaire : quand par exemples les enfants de l’école primaire apprennent une langue, chaque mot appris doit être associé à la réalité que l’enfant vit, de telle sorte que l’enfant puisse maitriser la langue non pas par mémorisation des vocabulaires, mais en associant chaque mot à la réalité que le mot désigne ou représente. C’est cela l’enseignement appliqué de la langue. Quand on enseigne les mathématiques aux enfants de l’école primaire, prenons le cas d’addition, il ne s’agit pas d’enseigner abstraitement que un plus un égale deux. Non. Il s’agit plutôt d’appliquer les mathématiques à la vie en enseignant par exemple qu’une banane plus une banane égale deux bananes ; ou encore un citron plus une orange n’est pas calculable ; ou encore une latte plus une règle n’est pas calculable ; ou encore un crayon plus un stylo n’est pas calculable. Mais un stylo plus un stylo égale deux stylos ; une latte plus une latte égale deux lattes.  L’enfant comprendra dès lors qu’on ne peut pas additionner ou soustraire des choses qui sont différentes ;  on ne peut qu’additionner ou soustraire des choses qui sont semblables, des choses qui sont de même unité de mesure. C’est cela les mathématiques appliquées. Ainsi on peut faire la même chose pour tous les autres cours qui se donnent à l’école primaire.
            (2) Ecole secondaire : les enfants qui auront complété le cycle primaire avec des cours enseignés de façon appliquée comme décrite ci-dessus seront déjà très capables et très désireux d’explorer plus loin car leurs cerveaux sont mus par l’imagination créatrice et non par mémorisation passive ; leurs cerveaux sont habitués à penser créativement et non pas à mémoriser passivement.  Au niveau secondaire, il faudrait absolument pousser ces jeunes cerveaux à travailler individuellement et en équipe pour proposer des idées nouvelles aux problèmes de la vie et de la société en utilisant les mathématiques, les sciences humaines et les technologies qu’ils apprennent en classe.  Des sujets et des thèmes d’exploration peuvent inclure par exemple : solution au problème de sachets plastiques qui polluent la cité de Kinshasa ; technique pour éliminer les moustiques ; maintien de propreté à la maison ; comment fabrique-t-on les panneaux solaires ; comment fonctionnent le gouvernement et les ministères ; comment fonctionnent les voitures, les moteurs, les bateaux, les avions, etc.   C’est de cette façon qu’il faut exciter la curiosité de ces jeunes et les motiver à vouloir savoir plus. C’est en effet l’âge où ces jeunes cerveaux envisagent comment changer le monde en eux et autour d’eux.  C’est l’âge où leurs cerveaux sont prêts à absorber rapidement les connaissances, à imaginer rapidement les alternatives, et à vite percevoir les limites de ce qui est pour pouvoir faire ce qui peut être. Malheureusement, en RDC, ce moment précieux du développement des jeunes cerveaux parait gaspillé.
            (3) Etudes supérieures et universitaires :  si les jeunes diplômés des écoles secondaires passent par ce qui est décrit ci-dessus, alors les études supérieures et universitaires deviendront les lieux d’inventivité et de créativité. Ces jeunes venant des écoles secondaires munis du goût et de l’envie de créer du nouveau à partir de ce qui existe vont réaliser le miracle technologique et industriel d’une façon spectaculaire. Ces jeunes universitaires vont se lancer avec effervescence dans les  différentes disciplines scientifiques et technologiques, utiliser ces principes scientifiques et d'ingénierie pour développer des produits et des processus qui contribueront à la croissance économique, au progrès des soins et techniques médicaux, à l’amélioration de la gestion des affaires de l’Etat, de la gestion écologique des ressources, et à l’amélioration des conditions de vie dans les villages, villes et cités à travers la RDC.  En conséquence, les diplômes que ces étudiants universitaires obtiennent auront de la valeur parce que ces diplômes vont vraiment représenter et offrir des compétences précieuses et réelles dans un large éventail de secteurs de la vie.   Les instituts supérieurs et universitaires en RDC vont ainsi se faire  remarquer par leurs recherches qui se traduiront en inventions et innovations technologiques qui vont stimuler la croissance économique rapide à travers les villages, villes et cités en RDC.  Plus encore, ces recherches et innovations apporteront des capacités analytiques avancées et d’énormes progrès dans des domaines aussi variés comme la médecine, les industries lourdes et légères, les services financiers, le journalisme, le droit et le gouvernement, etc.
            Tout ce qui est décrit ci-haut peut se faire sans gouvernement. Chaque école et institut peut entamer ce chemin avec son personnel actuel et ses ressources courantes. En RDC, il existe des centaines, voire des milliers des écoles primaires, secondaires, supérieures et universitaires non affiliées au gouvernement. Ces écoles ne doivent pas baigner dans la médiocrité sous prétexte que c’est le gouvernement qui devrait leur dicter ce qu’il faut faire alors qu’elles font chaque jour des choses que le gouvernement ne leur dicte pas de faire.

2.  Ce que le gouvernement de la RDC doit comprendre et faire
            Actuellement, le gouvernement de la RDC contrôle presque toutes les ressources de la RDC.  Le sol, le sous-sol et l’air de la RDC sont contrôlés par le gouvernement de la RDC, y compris les taxes que le gouvernement impose sur les habitants, entreprises et opérateurs économiques en RDC.  Toutes ces ressources et recettes sont entre les mains du gouvernement de la RDC.  S’il y avait de la vision et de la volonté politique, le gouvernement de la RDC devrait utiliser une bonne partie de ces ressources et recettes pour créer et gérer des centres et laboratoires nationaux de recherche.  Ces centres et laboratoires nationaux de recherche seraient établis dans des villages, villes et cités à travers la RDC. Chaque centre ou laboratoire viserait un objectif spécifique, utiliserait des jeunes chercheurs capables et compétents de la RDC, et cela créerait des millions d’emplois pour les jeunes diplômés et réduirait sensiblement le chômage. En outre, de ces centres et laboratoires nationaux sortiraient des inventions et publications qui dissémineraient des connaissances appliquées dans le pays. Les habitants de la RDC utiliseraient ces connaissances pour créer des entreprises et des usines afin de transformer sur place les matières premières de la RDC en produits finis.  Ces entreprises et usines produiraient des cellules photovoltaïques et des panneaux solaires, des ampoules et des fils électriques, des ressorts, des moulins de manioc et du riz, des machines légères et lourdes, des appareils téléphoniques et photographiques, des appareils électroniques, électroménagers et électromécaniques, des bateaux, des voitures, voire des avions et leurs pièces de rechange, etc.  Des jeunes filles et des jeunes garçons de la RDC utiliseraient ces connaissances et publications émanant des centres et laboratoires nationaux de recherche pour créer des entreprises de construction et réparation des routes, des chemins de fer, des aéroports et aérogares, ainsi que des compagnies de construction des bâtiments ministériels, des bâtiments des écoles et des hôpitaux, etc.
            C’est donc cela que le gouvernement de la RDC doit comprendre et commencer à faire immédiatement et maintenant même, et non pas plus tard ou après les élections. La vie de pauvreté et de misère qui ronge les habitants de la RDC n’attend pas plus tard ou après les élections pour les ronger. Le gouvernement de la RDC peut et doit faire montre du sérieux, et commencer à faire ce qui contribuerait à l’allègement de la misère de son peuple, entre autre la création des centres et laboratoires nationaux de recherche. Ce ne sont pas des dons que le peuple de la RDC attend de son président ou de son gouvernement ; mais le peuple attend que le gouvernement de la RDC exerce sans corruption et efficacement ses fonctions étatiques afin de créer les conditions favorables aux habitants de la RDC de devenir innovateurs et entrepreneurs.  L’une de ces conditions nécessaires et favorables au développement de la RDC c’est la création par le gouvernement de la RDC des centres et laboratoires nationaux de recherche.

            En conclusion, la RDC comme nation doit immédiatement s’embarquer sur le chemin de formation des hommes et femmes de science compétents, capables et entrepreneurs. En même temps, la RDC comme nation doit mettre sur pied un mécanisme pour attirer ses ressortissants inventeurs, innovateurs et entrepreneurs qui vivent et évoluent à l’étranger pour qu’ils puissent travailler main dans la main avec leurs frères et sœurs en RDC et ainsi relancer le développement industriel et économique de la RDC.  Sur place en RDC, les écoles primaires, secondaires, supérieures et universitaires doivent développer des programmes scolaires et académiques basés sur l’application des matières apprises à l’école (science, mathématiques, technologie, arts et musiques, etc.) pour trouver solution aux problèmes de la société dans laquelle les étudiants vivent ; il s’agit de stimuler les étudiants à la créativité, à la productivité, et à l’esprit entrepreneurial afin de  résoudre les problèmes  de pauvreté, de maladie, de manque d’électricité, et de carence de toute sorte  qui détériorent les conditions de vie en RDC.  Les centres et laboratoires nationaux de recherches sont un impératif pour le développement, et le gouvernement de la RDC doit utiliser les ressources et recettes du pays pour créer ces établissements.  De cette façon, les écoles et les centres nationaux de recherches vont stimuler les jeunes cerveaux de la RDC et leur permettre d'intégrer les connaissances et les pratiques des sciences, de l'économie, et des arts au lancement des entreprises, des usines, et de l’ industrialisation de la RDC afin de transformer sur place les matières premières de la RDC en produits finis pour la consommation locale et l’exportation à travers le monde, faisant ainsi de la RDC le moteur du développement de l’Afrique.

Tongele N. Tongele, Ph.D.
Docteur en génie mécanique et professeur d’université aux USA.
tongele@cua.edu
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