*Le Front pour le Respect de la Constitution parle d’un vaudeville, au vu de la désignation du leader des Fonus. Kamerhe dénonce une pile de vices de fond et de forme, dans la procédure ayant conduit aux choix du successeur d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba à la Présidence du CNSA. Le Rassemblement de Félix et Lumbi minimise l’événement, ne s’y attarde pas et réclame le calendrier des élections. A l’Udps, Jean-Marc Kabund, de retour hier à Kinshasa, après un séjour en Europe et aux USA, s’aligne sur les mêmes thèses que la méga plateforme née des cogitations du lider maximo, depuis les terres de la Belgique, l’ancienne puissance coloniale. Toute l’Opposition est, donc, en ébullition. Les uns se disent déçus. Tandis que les autres y voient une manœuvre tendant affaiblir l’Opposition. Et, finalement, la tête de Joseph Olenghankoy pose problème et soulève des vagues. Seule, la Majorité s’en félicite. En RD. Congo, à l’horizon fin décembre 2017, le ciel est tellement brumeux que nul n’a le droit de se vautrer dans sa position, s’il veut la paix.

Deux camps diamétralement opposés s’affrontent, depuis que Joseph Olenghankoy avait été désigné, le samedi 22 juillet, pour coiffer la tête du CNSA. Alors que la Majorité salue ce choix, l’Opposition, quant à elle, se radicalise et se reconstitue. Le Front pour le Respect de la Constitution, en l’absence d’Eve Bazaïba Masudi, a rejeté le poste de troisième Vice-Président qui lui avait été proposé. Vital Kamerhe, désigné Deuxième Vice-Président, a, lui aussi, décliné l’offre. Les deux forces politiques qui, logiquement, avaient participé à la signature de l’Arrangement Particulier du Palais du Peuple, peu avant l’investiture du Gouvernement Bruno Tshibala, étaient données pour des alliées naturelles de la Majorité dans la mise en œuvre jugée sélective de l’Accord de la Saint Sylvestre.

Surprise

Quelle n’a pas été la grande surprise lorsque, contre toute attente, elles sont revenues sur leurs positions initiales, en revendiquant la publication, sans délai, du calendrier pour la tenue de la présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales, avant fin décembre 2017, au plus tard.

Qui plus, ces deux forces rejoignent, littéralement, le Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au changement qui, dernièrement, lors de la clôture de son deuxième conclave, ce week-end à Limete, a annoncé une série d’actions pacifiques en termes de résistance contre toute tentative de forcing vers 2018, tout laissant en l’état, le pourrissement avec ses multiples effets pervers, poursuivre inexorablement la tétanisation de l’ensemble des paramètres de la stabilité institutionnelle et politique.

Visées

A l’analyse, le tableau lézarde le pays en deux blocs. Le tout premier visera, juste après l’installation du CNSA, a réaliser l’évaluation du processus électoral. Ainsi, le triumvirat ‘’CENI, Gouvernement et CNSA’’, lèvera l’option de repousser les élections, au-delà de 2017. A l’opposé, le Rassemblement auquel il faudrait associer, désormais, le Front pour le Respect de la Constitution et l’Union pour la Nation Congolaise de Kamerhe, tentera d’organiser la résistance. Dans la foulée, l’actuel marasme socio-économique serait de nature à servir de substrat aux appels aux manifestations de rue.

Passage en force ou résistance ?

Entre le passage en force et cette résistance, il y a un prix à payer. La classe politique est appelée à surmonter ses propres contradictions, pour sortir le pays du gouffre. Un rapprochement des vues paraît, dans ce cas, idéal pour conjurer la crise qui se profile à l’horizon.

Si, hier, cette crise était liée à la fin du deuxième et dernier mandat du Président Kabila, à l’institution d’une transition non prévue par la Constitution ou, alors, à la non-tenue des élections dans les délais constitutionnels, celle d’aujourd’hui repose sur d’autres paradigmes.

Pour l’essentiel, il importe de le relever, la nouvelle crise en perspective viendrait, au fait, du raté de la transition, à la non-tenue des élections dans les délais prévus par l’Accord du 31 décembre 2017, au retard dû à l’application des mesures de décrispation politique et, surtout, de l’expiration de la petite rallonge de douze mois accordée à la CENI pour l’organisation des élections.

Plus que celle d’hier, cette crise aux flammes impitoyables après que la récession ait été à la base de l’effondrement des principaux piliers de l’économie congolaise.

La misère allant crescendo, il va de soi que de la grogne sociale dont les dégâts érodent le tissu social et étrangle des pans entiers des couches des populations, se propage et s’intensifie. D’où viendrait, alors, la bouée de sauvetage ? De deux choses, l’une. Soit, on dialogue avant, au lieu de s’affronter. C’est le dialogue préventif. Soit, on s’affronte et on dialogue après. C’est le dialogue curatif. Dans tous les cas de figure, la prévention, dit-on, vaut mieux que la guérison. Tout ce qu’il faut, c’est peut-être l’urgence de refixer le cadre, le choix des médiateurs, la définition de nouveaux objectifs et la visualisation des garanties mutuelles. Tous, quelles que soient leurs raisons ou positions, ont l’obligation d’opter pour une approche transcendantale. L’amour de la patrie oblige !

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