* Le cas « Kasaï central » nécessite un choix judicieux des candidats.


Onze assemblées provinciales vont bientôt élire les nouveaux Gouverneurs et vice-Gouverneurs de provinces. Selon le calendrier de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), rendu public mardi 18 juillet, le scrutin aura lieu le 26 août prochain. Le Bas-Uele, l’Equateur, le Haut-Katanga, le Haut-Lomami, le Kasaï central, le Kwilu, la Mongala figurent parmi les entités concernées. Le Sud-Kivu, le Sud-Ubangi, la Tshopo et la Tshuapa viennent ainsi allonger et boucler la liste.

48 heures après la publication du calendrier de ce scrutin, il est encore tôt de connaitre les noms de différents candidats. Normal, car la Ceni prévoit la publication des listes définitives des prétendants le 12 août. Soit à deux semaines du déroulement du scrutin. En attendant, les partis et regroupements politiques ont sans doute entamé la réflexion sur leurs tickets. Un exercice à priori pas facile, compte tenu des difficultés réelles à gérer les ambitions. Car, de nombreux acteurs politiques n’ayant pas été sélectionnés aussi bien dans le Gouvernement Tshibala que dans les entreprises publiques, voudraient bien tenter leurs chances. Pourvu qu’ils aient la bénédiction de leurs familles politiques respectives !

LE PROFIL DES CANDIDATS : UN VRAI PROBLEME
Une chose est de positionner les candidats Gouverneurs et vice-Gouverneurs. Une autre et la plus importante, est d’opérer un bon choix. Il semble que tout le problème se situe à ce niveau-là. L’expérience des Gouverneurs élus dans l’ancienne configuration de 11 provinces,renseigne à suffisance qu’il s’est posé un problème réel d’esquisse psychologique. Aujourd’hui encore, la même difficulté se pose. On retrouve à la tête des provinces, des gouverneurs sans traçabilité. Des gestionnaires élus sur base des critères subjectifs. Moralité : on se retrouve avec des provinces rendues ingouvernables à l’effet de l’incompétence avérée de ceux qu’on a élus sans aucune rigueur dans le choix. Suivez mon regard !
S’agissant du scrutin du 26 août prochain, il y a lieu de souligner que sont concernées, des provinces dirigées par des mandataires de la Majorité présidentielle (MP) au pouvoir. Là n’est pas le problème, si le verdict des urnes l’avait voulu ainsi. Démocratie oblige ! Toutefois, le jugement de la plupart de ces Gouverneurs et vice-Gouverneurs, à l’aune de leur gestion, laisse un arrière-goût d’inachevé. C’est ici que nombre d’observateurs estiment que cette fois-ci, la Majorité présidentielle ferait œuvre utile en murissant le casting.

KASAI CENTRAL : UN CAS EMBLEMATIQUE ?
Révolue l’ère de salamalecs. La territoriale de ressortissants ne doit pas rimer avec une quelconque récompense politique dépourvue d’un critérium conséquent. En ce qui concerne particulièrement le Kasaï Central, nombreux sont des observateurs et même des notables qui sont d’avis que la sélection des candidats Gouverneurs et vice-Gouverneurs devrait être de plus en plus rigoureuse. Ce, au regard de la gravité des événements malheureux qui viennent de se produire dans cette partie du territoire national, A savoir des actes terroristes des miliciens estampillés Kamuina Nsapu. Plus de dix mois après, le Kasaï central porte encore les stigmates de cette violence mortelle commencée en août 2016.
Pour ce cas combien emblématique du Kasaï central, la loyauté au Chef de l’Etat et la traçabilité du candidat s’imposent. Le prochain nouveau Gouverneur de cette province ne devra donc pas être un théâtreux, qui viendrait découvrir les us et coutumes de la province. Bien au contraire. Le Kasaï Central aura plutôt besoin d’un Gouverneur qui devra à la fois rassurer aussi bien le Président de la République que ses administrés. En d’autres termes, on attend cette fois-ci à la tête du Kasaï Central, un homme qui a la maîtrise de cette province et de ses ressorts sociologiques et culturels. Un homme d’expérience politique et administrative avérée. De ce point de vue, des langues se délient pour dire que le pays Lulua ne manque pas de compétences. Ses fils, ses véritables natifs bienpensants et qui peuvent bien gérer la province. Et donc, il ne faudrait plus retomber dans les erreurs du passé. Celles d’avoir confié la direction du Kasaï Central entre des mains inexpertes. On les a vus se succéder et défiler par le passé. Les uns apprenant à gérer. Les autres, plus opportunistes, affichaient le Président Joseph Kabila sans y croire ! D’autres encore qui ont aligné scandale sur scandale.
Fort de cette triste expérience du passé, le critérium de loyauté au Raïs, de représentativité dans le peuple et d’expérience administrative doit être acquis. Dans une thèse de doctorat publiquement soutenue en juin dernier c’est-à-dire tout récemment à l’Université de Kinshasa, Rémy Musungayi Bampale théorisait sur " L’apport des groupes pré-politiques à l’émergence des aspirations à l’émancipation politique du Congo ex-Belge : Cas de l’Association Lulua-Frères ".
Au terme de ses investigations et analyses Rémy Musungayi était parvenu au résultat selon lequel " L’émancipation politique s’est révélée être, à la fois un idéal démocratique toujours à conquérir et une réalité sociale qui s’impose à tous les pays de la planète terre, même de vieille tradition démocratique ". Car soutient-il, en politique, les disputes, les divisions et les coalitions entre acteurs existent partout lorsqu’il s’agit d’occuper une position dominante. Auteur d’une problématique originale concernant les Lulua, Rémy Musungayi a fait preuve d’une parfaite maîtrise de son aire sociologique.
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