C’est à 10 heures, heure locale, renseigne sa cellule de communication, que le Vice-premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et Sécurité est arrivé à Bunia, chef-lieu de la nouvelle province de l’Ituri. Emmanuel Ramazani Shadary qui conduit une délégation de dix parlementaires de cette province, dans le cadre de l’itinérance, est allé également prendre langue avec les différentes couches Sociopolitiques et culturelles ainsi que les cadres de l’appareil politico-administratif. Au menu, évaluation sécuritaire pour des mesures de prévention des conflits intercommunautaires. Le numéro Un de l’Intérieur, qui va également écouter toutes les communautés locales, devrait aussi examiner d’autres dossiers brûlants dans cette partie de la République. Notamment, des questions des limites des frontières avec l’Ouganda sur le lac Albert, la vente de l’Université de Bunia, les tracasseries administratives et les barrières irrégulières, la réserve à Okapi d’Epulu, le vol des vaches de certaines communautés par d’autres et le fonctionnement des institutions provinciales de l’Ituri. Autant dire qu’il aura du pain sur la planche. Homme aux dossiers assez corsés, certainement qu’Emmanuel Ramazani Shadary cherchera à sortir le grand jeu pour faire un sans faute.

Une tension a été observée en Ituri à la suite de la mort mystérieuse d’un prêtre appartenant à l’ethnie Lendu dans la paroisse de Drodro, en territoire de Djungu où il a été invité par ses confrères pour dire la messe il y a quelques semaines. Après cette mort, deux jeunes de l’ethnie Hema ont également trouvé la mort dans des circonstances peu élucidées. Même si à cette étape, on ne saurait parler d’un conflit entre communautés comme par le passé, le patron de la territoriale, instruit par le Président de la République, n’a pas voulu que le Gouvernement subisse mais plutôt prévienne. Ne dit-on pas que gouverner c’est prévoir ? Pour parvenir à son but, le VPM Ramazani Shadary entend, selon ses dires, utiliser une approche pacifique par le dialogue, y compris vis-à-vis de la milice FRPI très active dans le territoire d’Irumu et soupçonnée de soutenir les tensions entre communautés depuis 14 ans dans cette partie du pays pacifiée par la Force Artemis il y a une décennie. Durant son séjour en Ituri, il écoutera toutes les communautés concernées avant de faire rapport à sa hiérarchie en vue de mesures urgentes devant baisser la tension et consolider la paix et l’harmonie entre filles et fils de cette nouvelle province qui compte près de 8 millions d’habitants et 2 millions d’électeurs enrôlés. La province de l’Ituri est également confrontée à la présence des groupes armés comme les Maï Maï à Mambasa venus du Nord-Kivu et l’ALPC dans le territoire de Aru, sans oublier la présence des réfugiés Sud Soudanais et des immigrés Hutu venus du Nord-Kivu depuis près de 2 ans. Déjà le dimanche, à peine arrivé, il a présidé deux réunions de sécurité. L’une, restreinte, au cours de laquelle le Gouverneur a présenté le rapport de sécurité territoire par territoire et, une autre élargie aux Députés nationaux qui ont été sensibilisés par lui à partir de Kinshasa pour leur implication dans l’apaisement de la situation. Les espoirs restent permis, estiment les notables du coin parce que, disent-ils, la population ne veut plus se laisser manipuler comme par le passé où les tireurs des ficelles avaient fait des rivalités entre communautés un fonds de commerce et une raison de justifier le pillage des ressources de cette province.
La Pros.
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