Rien ne rassure l’avenir de Viva-la-Musica, après la mort de Papa Wemba, qui était son président –fondateur. Géré par Amazone, la veuve de la star, l’orchestre est confronté à plusieurs difficultés qui ne permettent pas aux musiciens d’évoluer correctement comme les autres. Conséquence : il y a le départ de quelques chanteurs qui ont abandonné Viva pour tenter leur carrière autrement ou ailleurs.

Déjà, on constate une reconfiguration totale dans l’attaque chant avec l’arrivée de nouvelles recrues dans le groupe. De nouveaux jeunes ont été recrutés pour remplacer certains anciens musiciens qui ont claqué la porte de Viva avant même que Vieux Bokul totalise un an dans l’au-delà.

Qu’à cela ne tienne, cette formation musicale qui a fait bouger le monde, du vivant de son Maître, traverse des moments très difficiles. On ne peut le constater par la sécheresse qui règne pendant les séances de répétitions et surtout lors des prestations scéniques à Kinshasa. Les fanatiques qui viennent y assister sont comptés du bout des doigts. Chaque mardi et jeudi, signale-t-on, les musiciens peaufinent leurs séances de répétition au Village Léopards, au terrain annexe du stade Tata Raphaël, sous la supervision du Chef d’orchestre Tocha Fula kanda, un des fidèles basistes.

Pis encore, on a même remarqué l’absence des amis et proches de Papa Wemba ainsi que les «villageois de Molokaï ». Y compris les natifs du quartier Matonge où se retrouvait le fief historique de Viva-la-Musica. Ce qui est évident, le groupe est confronté à plusieurs difficultés. Non seulement il manque des instruments, mais aussi les moyens financiers pour la location de matériels pour les séances de répétitions.

Toutefois, les musiciens ne baissent pas les bras. Ils continuent à croire en la veuve Amazone (veuve Wemba), qui gère l’orchestre au quotidien. Ils viennent de commencer l’enregistrement en studio de leur nouvel album intitulé «Système de jeu : sans kobanga». Chacun a placé au moins une chanson dans cette œuvre collective dans laquelle Bendo son et ses collègues vont prouver de quoi ils ont capables après la mort du Maître d’école. Toutefois, sans soutien du public, il ne sera pas facile de résister longtemps dans un pays où on a plus besoin des hommes forts que des structures fortes.

Aujourd’hui, le grand leader Papa Wemba n’est plus et, tout s’en va avec lui dans l’au-delà. Dommage ! Son groupe Viva-la-Musica ne reflète plus l’image de celui que les médias internationaux ont baptisé le Roi de la rumba.
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