Le Général Muhindo Akili Mundos serait impliqué personnellement dans les tueries dans le territoire de Beni, révèle un rapport du Groupe d’étude pour le Congo (GEC) qui sera publié ce lundi 18 septembre 2017.

Ce document dont ACTUALITE.CD a eu copie recommande même au bureau du procureur militaire d’élargir ses investigations pour examiner l’implication d’autres officiers de l’armée congolaise.

« Cependant, quand les massacres à grande échelle ont éclaté aux alentours de Beni en octobre 2014, une dynamique différente s’est tout de suite affichée. Des participants directs ont expliqué que des ADF, ex-APC tout comme des milices locales ont continué à jouer un rôle important dans ces attaques contre les civils. Cependant, d’une manière presque contre-intuitive, l’armée congolaise s’est aussi impliquée dans les tueries dans son effort de coopter et affaiblir ses rivales. Ce changement de stratégie s’est produit au moment où la coordination de la campagne militaire Sukola I est passée au Général Muhindo Akili Mundos, à la fin du mois d’août 2014 ; Mundos fut donc impliqué personnellement dans l’organisation et dans l’exécution des tueries. Pour ajouter un autre niveau de complexité, tous les groupes opéraient à travers des relations avec des combattants rwandophones, dont la présence dans cette partie du Congo a rendu les analystes perplexes », rapporte ce document.

Cette recherche s’est déroulée entre 2015 et 2017. Ses initiateurs affirment avoir interviewé 245 sources, y compris 34 auteurs des violences et 22 autres témoins des massacres. Ils disent également avoir collecté des preuves des 4 rapports internes des Nations unies, dans les transcriptions de discours faits par les leaders ADF et dans des mandats d’arrêt qui documentent la participation dans les tueries de masse.

« Le GEC trouve que les acteurs originaux, ou les « initiateurs » des tueries, émergent de la mobilisation des réseaux armés à Beni pendant la rébellion du M23, en 2012 et 2013. Pendant cette période, certains officiers ex-APC ont cherché à poser des bases pour une nouvelle rébellion à Beni, les ADF ont manœuvré pour rester en vie, et les milices locales issues des communautés de minorité – surtout des Vuba et Bapakombe – ont essayé de réaffirmer un degré de contrôle sur le territoire ainsi qu’une influence politique. Cette accroissement de mobilisation a amené à une première vague d’attaques à la machette le long de la frontière entre le Congo et l’Ouganda en 2013 », ajoute le rapport.

Le Groupe d’étude sur le Congo est dirigé par le chercheur Jason Stearns. C’est un projet de recherche basé au Centre de coopération internationale de l’Université de New York (Etats-Unis). Précédemment, le GEC avait également publié un autre rapport sur la richesse de Joseph Kabila et ses proches.
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