"Devant les évidences, on peut être têtu mais on doit être réfléchi", s'exclament des membres de la CENI face aux dernières déclarations sur Twitter du premier ministre honoraire Samy Badibanga qui accuse le président de la centrale électorale d'effectuer "une opération de répression et de sabotage de la démocratie".


https://mobile.twitter.com/samybadibanga/status/919190343903596544


Ils demandent au "premier ministre issu de l'accord de l'Union Africaine aussi de déclarer combien il a fait décaisser pendant ses quelques mois à la primature, lui qui avait reçu comme principal mandat de financer l'organisation des élections".


Car les finances semblent être la clé de la tenue des scrutins, souligne-t-on à la centrale électorale où on se plaint de ne pas disposer des moyens suffisants pour faire le travail.


Qu'a déjà déboursé le gouvernement?


"À la dernière réunion inter-institutionnelle, les chiffres communiqués par le ministre des finances Henri Yav étaient les suivants" :


- Pour l'identification et l'enrôlement des électeurs, la CENI a reçu 260 millions de dollars américains en 2016 sur les 400 millions promis par Matata Ponyo, le premier ministre de l'époque.

- Elle a, de janvier à septembre 2017, reçu environ 70 millions de dollars de dollars américains de janvier à septembre 2017 (gouvernements Badibanga et Tshibala) alors que le discours officiel est qu'on lui alloue 20 millions de dollars par mois.


Logistique différente de 2006

À en croire la CENI, organiser les élections selon l'option levée par l'accord du 31 décembre des 3 scrutins, requiert un délai de 504 jours.

"Nous ne sommes pas dans la même situation qu'en 2006", prévient on à la CENI.

Qui rappelle la situation de l'époque :


- 25 millions d'électeurs contre 45 millions aujourd'hui.
- Un financement total de la communauté internationale de 500 millions de dollars.
- 108 avions dont 69 gros porteurs Monusco contre 2 avions aujourd'hui pour le déploiement des matériels effectué pendant 90 jours).


"On peut faire beaucoup moins que 504 jours"

Le délai de 504 jours peut être réduit si la CENI a plus de moyens financiers, "mais il peut aussi être rallongé si elle n'a pas ce qu'elle demande".

Les 504 jours sont un chiffre connu depuis plus d'une année, souligne la CENI qui précise que ce délai "peut être réduit en fonction des moyens mis à disposition".

Pour l'enrôlement, sur les 400 millions de dollars prévu, la CENI attend encore près du budget promis.

Les caisses de la CENI sont vides et on en veut pour preuve qu'un peu partout en RDC, le personnel de la CENI est en grève pour des salaires, "impayés depuis 3 mois".

L'argent doit venir du gouvernement.

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