Il est bel et bien arrivé hier, lundi 23 octobre 2017, à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut Katanga. Il faut dire que le périple à Lubumbashi n’aura pas été de tout repos. La veille, le dimanche 22 octobre, le siège de l’Udps/Lubumbashi a connu une descente musclée des forces de l’ordre qui ont procédé à l’arrestation de quelques militants. Et, sa propre venu a connu un encadrement assez sérieux desdites forces, rapportent les correspondants sur place de votre quotidien. Enfin, le président du Rassemblement a pu conférer avec les professionnels des médias. En marge de ce face-à-face avec la presse, Félix Tshisekedi a dit ses quatre vérités par rapport aux questions de l’heure au Congo-Kinshasa. «Nous leur avons donné une voie de sortie avec l’Accord du 31 décembre, mais ils ont craché dessus. Nous sommes devenus intransigeants», a-t-il confié à la presse lushoise. «L’Accord s’arrête le 31 décembre 2017. La tripartie est une comédie et ne nous engage en rien. Le monde a vu à qui on à faire avec Nangaa. Dans les 504 jours, ils vont encore créer d’autres choses dans le but de perturber le processus électoral», va-t-il poursuivre lors de cette conférence de presse organisée chez Gabriel Kyungu wa Kumwanza, le numéro Un du Rassemblement/Limete dans cette partie du pays.

Intervenue après la validation du mandat de la République Démocratique du Congo, la visite de Félix Tshisekedi dans l’Ex-Katanga sonnait pour plusieurs comme un test de la bonne foi du pouvoir face à la restriction des libertés fondamentales. Quoiqu’il en soit, la Mission des Nations Unies au Congo-Kinshasa a vivement réagi à l’arrestation des militants du Rassop/Udps dimanche. Dans un communiqué de presse signé ce lundi 23 octobre, Maman Sambo Sidikou, le représentant du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC a appelé à leur libération. La Monusco, via ce document, a notamment fustigé le fait que Gabriel Kyungu wa Kumwanza puisse vivre durant tous ces derniers mois quasiment dans un état de siège permanant. Cela, insiste la mission onusienne, ne s’inscrit pas dans le cadre des efforts actuels fournis en vue de rassembler pour la tenue des élections libres, transparentes et apaisées. Jusque-là, aucun chronogramme n’est donné par rapport au séjour de Félix Tshisekedi dans le bastion naturel et culturel qui symbolise le pouvoir en place mais, aussi, l’Opposition incarnée par le G7 et le chairman Moïse Katumbi. Hier, aucunement, le président du Rassemblement qui a été escorté manu militari de l’aéroport jusqu’à son lieu d’accueil n’a pu s’adresser à la foule comme cela était projeté par certains de ses proches. Toutefois, la mairie a déjà réglé la question. Elle avait été saisie par Gabriel Kyungu wa Kumwanza, mais la réponse a été négative : aucun attroupement n’a été autorisé. Félix Tshisekedi va-t-il tenté un forcing ? A suivre.

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