Le prof Célestin Kabuya Lumuna vient d’enrichir la bibliothèque congolaise. Il apporte au public son récent ouvrage intitulé : « Réflexions sur la démocratie congolaise et ses principaux défis ».

Dans ce livre, l’auteur décrit l’évolution de la démocratie congolaise, au regard des théories consacrées. A ce propos, Kabuya Lumuna constate l’échec répété et le cercle vicieux des entraves qui empêchent la démocratie congolaise de s’installer dans la durée.
Dans ses réflexions, l’auteur a posé la problématique des crises politiques en RDC, au regard des fragilités. Ce docteur en sociologie politique de l’Université de Louvain déplore l’inachèvement de l’Etat républicain à sa base, en souhaitant une plus grande intégration sociale et économique des populations congolaises.
Dans les lignes de son ouvrage, Kabuya Lumuna explore la mentalité congolaise. Il appelle à une plus grande ouverture d’esprit, à l’aune de la raison et du droit. L’auteur dénonce la faible représentativité des acteurs et des partis politiques en souhaitant une plus grande démocratie interne. Toutefois, Kabuya Lumuna fustige le constituant congolais pour les lourdeurs et les brèches des textes constitutionnels qui assassinent la démocratie. Et « qui procèdent de certaines ambigüités et des interférences entre le code du pouvoir et le projet de reforme de l’Etat ».
L’auteur du livre a évoqué la faible efficience des institutions politiques et le recours incessant à des dialogues qui ne peuvent réussir que grâce à la corruption des textes.

DEMARCHE DIALECTIQUE ET ECLECTIQUE
« Réflexions sur la démocratie congolaise et ses principaux défis » est préfacé par le professeur Banyaku Luape Epotu qui a loué l’originalité de l’ouvrage de son collègue Kabuya Lumuna.
Pour le professeur Banyaku, l’auteur tient à l’innovation de sa présentation et au mode déclinatoire de son argumentation. « Ses réflexions sont soutenues par une démarche à la fois dialectique et éclectique qui résiste à tout prix et à tout sectarisme », note Banyaku.
La présentation offre en lecture l’universalité des valeurs démocratiques et républicaines. Selon Kabuya Lumuna, l’auteur le confronte aux contingences et aux contextes de leurs champs d’application, dont la culture des peuples, le régime politique du pouvoir exerce, les formes de contestation par les peuples gouvernés et les issues observées, qui viennent après qu’on a relevé des défis historiques, institutionnels et fonctionnels.
Aux dires de Banyaku, « la portée éclectique de son argumentation se trouve dans son raisonnement sur la totalité des positions et des faits relatifs à la démocratie congolaise, en ses trois phases qui sont le combat pour l’indépendance nationale, le combat contre les deux dictatures de la IIème République et de l’AFDL, ainsi que le combat en cours pour la pérennisation des acquis démocratiques ».
Pour le professeur Banyaku, « le déroulement dialectique de son argumentaire est axé à la fois sur la nécessité de la démocratie libérale représentative et sur ces entraves. Ces entraves sont comme des défis à relever. Car, pour faire la démocratie, il faut un peuple dont la mentalité prédispose à défendre ses droits et à veiller à une gouvernance démocratique ».
Selon Banyaku, « il s’agit pour le peuple, de se doter de la volonté politique de consentir les sacrifices nécessaires à son épanouissement et d’accompagner un pouvoir démocratique. Et, pour les gouvernants de prendre des engagements fermes pour assurer la stabilité institutionnelle et le respect de l’alternance politique à intervalles réguliers ».
En plus, l’auteur a rappelé que la bonne tenue de la démocratie exige le sens de responsabilité des élites, celles qui se rangent du coté du pouvoir aussi bien que celles qui animent les forces et les mouvements de l’opposition, a noté l’intervenant.
Banyaku Luape a, par la suite, évoqué « le caractère progressif de la réalisation d’une démocratie » qui met l’accent sur le débat contradictoire, sur le caractère complémentaire entre le champ politique, le champ économique et celui de l’innovation par la recherche scientifique. De même que la nécessité de renforcer les normes de représentativité des partis politiques pour le bon fonctionnement des institutions ».
« Réflexions sur la démocratie congolaise et ses principaux défis » a trois grandes parties et six chapitres. Parmi ces chapitres, il y a notamment le congolais et sa mentalité, la stabilité de la constitution, et l’alternance et la limitation des mandats.
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