Chose promise, chose due, dit un adage. Annoncée depuis l’après publication du calendrier électoral début novembre par la CENI, l’Assemblée Plénière extraordinaire de la Conférence Episcopale Nationale du Congo –CENCO- a été ouverte hier. ‘’Les Evêques de la CENCO sont réunis en Assemblée plénière extraordinaire depuis ce matin 22 novembre 2017 au Centre d’Accueil Caritas -Congo. Les assises vont se clôturer vendredi 24 novembre. Jeudi 23 novembre 2017 à 18 heures, messe pour la paix en RD Congo à la Cathédrale Notre Dame du Congo ‘’, ont confié les services de la CENCO à la presse. Enfin, les princes de l’Eglise Catholique vont s’exprimer sur les brûlantes questions d’actualité au pays notamment, l’attitude qu’ils recommandent face au chronogramme pour les élections, le défi du 31 décembre et l’enjeu de l’après. Connus pour leur liberté d’esprit, les Evêques catholiques, anciens arbitres des discussions directes, du reste très écoutés par l’opinion nationale et internationale, devront trancher dans le vif à l’aube de la prochaine semaine voulue électrique au pays car répertoriant plusieurs manifestations de rue programmées par l’Opposition et la Majorité. ‘’Ils (les Evêques ndlr) échangent sur le calendrier électoral. Ce matin, ils ont reçu le nonce apostolique ‘’, a rapporté l’Abbé Jean-Marie Bomengola contacté par La Prospérité. Dans le contexte actuel de l’impasse politique au Congo-Kinshasa, corsée après la publication du calendrier électoral non consensuel de la CENI, Opposition radicale et Pouvoir se regardent en chiens de faïences avec des poignantes divergences sur l’après 2017 dès que la ligne rouge du 31 décembre 2017, délai avant lequel devait y avoir des élections selon l’Accord de la Saint Sylvestre, sera dépassé. Dans un tel décor, le verdict des Evêques de la CENCO, anciens médiateurs des discussions directes, est de plus attendu. Avant-goût Bien avant de se retrouver dans le cadre de l’Assemblée plénière actuelle, la Conférence Episcopale Nationale du Congo a dévoilé un rapport sur le processus électoral et les notes de 300 observateurs sur les récentes manifestations politiques qui ont eu lieu récemment en RDC. Celui-ci relève des avancées, tout des irrégularités quant au processus électoral dans sa phase de finition de l’enrôlement dans l’espace Kasaïen. Sur le registre des observations lors des manifestations, le rapport fait état de 56 personnes tuées dont 52 par balles lors des manifestations. Pour plusieurs observateurs, ces vues explicitées de la situation politico-électorale congolaise annonce déjà les couleurs du verdict des Evêques. Deux tendances habituelles Et, comme de coutume, le pouvoir de Kinshasa, à travers le Ministre ayant dans ses attributions la communication et les médias, de surcroît porte-parole du Gouvernement, rejette les données, qualifiées de peu crédibles, brandit par la CENCO. «Il est difficile de confirmer, soutenait-il, ou d’infirmer ce rapport. Il n’y a aucun nom qui a été cité, le rapport parle de 56 personnes tuées mais ne donne aucune identité de ces personnes pour permettre au gouvernement de vérifier cela. Parce que les services ne nous ont pas fait ce rapport. Il y a un problème de méthodologie dans ce rapport. Les auteurs de ce rapport ont peut-être d’autres raisons qui ont motivé la rédaction de ce document». Sans surprise, l’Opposition ainsi que certaines capitales occidentales ont salué le rapport de la Conférence Episcopale nationale du Congo. Cette dualité, pour plusieurs, ne saura manquer dès ce vendredi après le vadémécum des princes de l’Eglise Catholique.
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