Hier, les Sages du Sénat avaient eu un aperçu de son doigté pour traiter cet épineux dossier. Avec tact, tel lors de sa demande de revenir dans les 24 heures, Emmanuel Ramazani Shadary va, de nouveau, faire face aux Sénateurs pour éclairer leur lanterne et, ce faisant, celle du peuple sur les contours du projet de loi électorale modifiant celle votée et promulguée en 2015. Seuil de représentativité, caution pour le dépôt des candidatures, usage de la machine à voter et bien d’autres innovations de cette loi en devenir devront jouir d’un coup de projecteur de la part du VPM Ramazani Shadary qui, au nom du Premier Ministre Bruno Tshibala, a volontiers accepté de faire le parcours des deux Chambres du Parlement pour défendre ce projet concocté par l’Exécutif central avec l’apport technique de la CENI. Ancien Député nationale pendant dix ans, Ramazani Shadary, qui n’est pas né de la dernière pluie, saura, ce mardi, dès 10 heures, sauf imprévus, rencontrer les préoccupations des élus des élus.

A quelques jours de la clôture de la session parlementaire prévue pour ce 15 décembre 2017, les vacances parlementaires ne semblent plus lointaines. Il suffit juste de jeter un coup d’œil sur la table du bureau du Sénat. Hier encore, le Vice Premier Ministre Ramazani Shadary, en application des articles 130 et 132 de la Constitution, a étalé aux Sénateurs l’économie générale du projet de loi électorale accompagné des innovations permettant d’assainir le terrain pour les élections 2018. Lors de son intervention, le n°1 de la territoriale a été très détendu, il a manifesté une sérénité louable. Très à l’aise, ce dernier a tenu à éclairer les lanternes des sages du Sénat, autour des innovations apportées, entre autres, quant à l’introduction du seuil de représentativité, les questions sur la répartition des sièges, de caution, la révision sur le dépôt de frais de candidature et la moralisation de la vie politique. Tels sont, en effet, quelques points que le VPM de la sécurité et intérieur a abordés. Une fois de plus, le VPM Ramazani a dit haut et fort le but principal desdites innovations ; éviter les candidatures fantaisistes et la multiplicité abusive des partis politiques en République Démocratique du Congo qui compte en ce moment 703 partis politiques. « Le présent projet de loi permet d’éviter la transhumance politique», a déclaré M. Emmanuel Ramazani Shadary du haut de la tribune de la Chambre Haute. A l’issue de toutes ses explications, le speaker de la Chambre Haute du Parlement avait déclaré ouvert le débat général qui, d’ailleurs, a eu à permettre aux nombreux Sénateurs, d’exploser au grand jour toutes leurs préoccupations. Au total, plus de 20 sénateurs ont catégoriquement manifesté leur opposition à ce projet de loi électorale du Gouvernement. Ce, d’autant plus que selon eux, le projet de loi n’a pas recueilli un consensus idéal. Il sied de rappeler que ce projet de loi a été adopté le 28 novembre à l’Assemblée nationale, en l’absence des Députes nationaux de l’Opposition. D’ailleurs, ce lundi, ils avaient encore manifesté contre la loi électorale en marchant sous la pluie. «Non à la nouvelle loi électorale», était-il écrit sur des drapelets. Quoi qu’il en soit, Ramazani Shadary exposera en toute couture et les Sénateurs donneront leur verdict de conscience. Lequel ? Wait and see !

La Pros.
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