* Sonnée par l’échec de sa manif du 19 décembre 2017, l’Opposition radicale s’accroche avec l’énergie du désespoir, à l’initiative des Evêques catholiques en vue de se refaire des forces… * En justifiant sa marche par le dépassement de son ultimatum au Président de la République de se déclarer non candidat à l’élection présidentielle, le Comité laïc de coordination, composé pourtant de scientifiques, sait très bien que le moment déterminant se situe entre le 25 juillet et le 8 août 2018, période prévue pour le dépôt des dossiers des candidats… Quoi que l’initiative soit du Comité laïc de coordination (CLC), la Cenco ne peut pas se dire non concernée dans la mesure où dans sa déclaration du 24 novembre dernier faite à l’issue de son assemblée générale extraordinaire au siège de la Caritas, elle a exhorté le Président de la République "à rassurer l’opinion par une déclaration publique" qu’il ne sera pas candidat à sa "propre succession". D’où, dans son communiqué du 2 décembre finissant, le CLC va exiger du Chef de l’Etat, au plus tard le 15 décembre en cours, "outre une déclaration publique (…) qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession, la mise en application effective de toutes les mesures de décrispation de l’Accord de la Saint-Sylvestre ! ", en plus de la libération "sans conditions de tous les détenus politiques", la "fin de l’exil des opposants menacés d’arrestation", la "fin du dédoublement des partis politiques, la libération des espaces médiatiques"… On sait que dans cette déclaration du 24 novembre 2017 - dont le Comité laïc de coordination a fait du copier-coller dans la sienne du 2 décembre dernier - la Cenco a recommandé au Gouvernement de "veiller au respect des libertés de manifestation et d’expression telles que prévues dans la Constitution", de "Publier, de préférence avant la fin de l’année 2017, le plan de décaissement des fonds destinés à la CENI en toute transparence", de "Poursuivre (…) la mise en œuvre et le parachèvement des mesures de décrispation du climat politique" et de "Veiller à la sécurisation du processus électoral". Si aux membres de la Céni, elle a demandé de "Rassurer la population" de son indépendance et de sa neutralité et de "collaborer efficacement et dans la transparence avec le groupe des experts", la Cenco a appelé les dirigeants des partis politiques à "Proposer des projets de société pertinents en faveur du bien-être du Peuple Congolais au lieu de (se) contenter de faire des cadeaux ponctuels qui frisent la corruption", à "Assurer l’éducation civique et électorale des membres de (…) partis politiques respectifs ainsi que de la population", à "Ne pas chercher le maintien ou l’accès au pouvoir par des coups de force qui risqueraient de plonger le pays dans le chaos", à "Eviter l’inconstance et les divisions intestines", à "travailler dans la légalité et l’unité pour l’intérêt de la violence" et à "Organiser, en cas de besoin, des manifestations sans violence, conformément aux dispositions de la Constitution". Aux membres de la Société civile, elle a fait cette double exhortation : "Gardons notre identité organisation apolitique, sans nous laisser inféoder à un quelconque regroupement politique" et "Veillons à assurer le suivi permanent de la réalisation des activités prévues dans le calendrier électoral et interpeller chaque institution de la République suivant ses responsabilités". ULTIMATUM FIXE AU 15 DECEMBRE 2017 Si on ne prend que ces recommandations et exhortations, la première observation à faire est que le CLC viole son identité d’organisation apolitique au motif simple de s’inféoder à un regroupement politique connu. Autrement, il aurait carrément désavoué le soutien déclaré par les partis et plateformes politiques de l’Opposition radicale (Rassop/Limete et Alliés) à sa manifestation du 31 décembre 2017. En effet, en réduisant celle-ci principalement au fait que le Président de la République se soit passé de son ultimatum fixé au 15 décembre 2017, le Clc - constitué de professeurs d’université, entendez des scientifiques - n’est pas sans savoir qu’une déclaration solennelle dans le sens qu’il souhaite, n’est pas l’important. Celui-ci est plutôt dans ce qui va se passer, comme relevé plus haut, entre le 25 juillet et le 8 août 2018, période prévue au point 30 du calendrier électoral pour l’"Ouverture des Bureaux de Réception et Traitement des Candidatures pour l’inscription des candidatures présidentielles et des députés nationaux : Retrait des formulaires, dépôt et traitement des dossiers des candidats président et députés nationaux". Pour information, la "Publication des listes définitives des candidats présidents et députés nationaux" intervient le 19 septembre 2018. PROPRE APPRECIATION DES FAITS Pour peu qu’on le veuille alors, le Comité laïc de coordination n’avait et n’a qu’à attendre cette période pour savoir si Joseph Kabila sera candidat ou pas... S’agissant des revendications en rapport avec l’Accord du 31 décembre 2016, tout observateur averti est libre de le constater : la Cenco ne pose plus le préalable de la nomination du Premier ministre et de la désignation du président du CNSA. Elle appelle clairement le Président de la République à s’impliquer "à fond dans la poursuite et le parachèvement de la mise en œuvre des mesures de décrispation politique prévues dans l’Accord". Il s’agit, en l’occurrence, et en priorité, de la "mise sur pied effective d’une Commission de Hauts Magistrats pour un examen minutieux, au cas par cas, des dossiers des prisonniers politiques et d’opinion, des bénéficiaires de la dernière loi d’amnistie mais qui ne sont pas encore libérés, des exilés et réfugiés politiques repris dans la liste en annexe". Pour peu qu’on le veuille également, le Comité laïc de coordination ne pouvait décréter sa manif qu’après un débat d’évaluation de l’application de l’Accord du 31 décembre 2016. Or, il s’est contenté de sa propre appréciation des faits, encore qu’il n’ait jamais fait état d’une rencontre organisée dans ce sens. Il s’est simplement jeté dans l’aventure avec pour effet dramatique de voir la Cenco, elle-même, prise dans le piège de la politisation. Dire que la Cenco a une mission prophétique...
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