*C’est à eux qu’il revient maintenant la mission d’examiner et d’adopter, à leur tour, la loi électorale, après que l’Assemblée Nationale se soit acquittée de son travail. Les Sénateurs sont, en effet, tenus de ressasser ce projet de loi électorale et d’apprécier les critiques des Députés de l’Opposition qui l’ont boudée, lundi 4 décembre dernier. Mais, jusqu’où iraient-ils, dès lors que l’on sait qu’en de divergences persistantes, même après les conclusions de la commission paritaire mixte, c’est le point de vue de l’Assemblée Nationale qui l’emportera ? Ont-ils vraiment du temps de tout revoir, au regard du calendrier publié le 5 novembre 2017 qui fixe la promulgation de cette loi électorale par l’actuel Président de la République, Joseph Kabila Kabange, au plus tard, le 15 décembre 2017 ? Le débat aura été vif à l’Assemblée Nationale. Mais, au finish, la loi électorale est passée lundi, tard la nuit, en l’absence de Députés de l’Opposition qui, eux, très contre une série de dispositions, avaient choisi de quitter la salle de congrès du Palais du Peuple. Ainsi, la machine à voter sera-t-elle maintenue pour alléger, selon les dires certains Députés de la Majorité, les contraintes budgétaires liées notamment, à l’impression ainsi qu’au volume de bulletins de vote. L’affaire de la caution sera également le véritable tendon d’Achilles. Le candidat Député National devra payer 1.600.000 FC. Tandis que le Candidat Député Provincial sera tenu, lui, payer un montant 1.000.000 FC. Au niveau du seuil de représentativité qui est une des matières ayant fait jaser, la loi électorale, telle qu’elle a été adoptée, retient 1 % comme la barre minimale infranchissable, pour tout celui qui veut mériter du peuple, l’attribution d’un mandat national à la prochaine Assemblée Nationale. Des pesanteurs spécialement axées sur les aspects judiciaires, pour tous les condamnés dont les peines sont coulées en force de chose jugée. Le casier judiciaire aidant, certains des politiciens détenus ou exilés auront du mal à concourir au suffrage, même si l’on arrivait à appliquer l’Accord de la Saint Sylvestre, dans son volet consécutif à la décrispation politique, à l’assainissement de l’environnement ou, alors, à l’assouplissement des mesures d’encadrement des libertés publiques en termes de manifestations pacifiques ou d’expression individuelle ou collective. Elections 2018 ? Le calendrier existe, depuis le 5 novembre 2017. Le sprint final est fixé au 23 décembre 2017. La passation de pouvoir entre l’actuel Président et son successeur élu, se fera le 12 janvier 2019. Le fichier électoral arrive, dès qu’on en aura fini avec l’espace Grand Kasaï. La loi électorale est en voie d’être finalisée au Parlement, en dépit de la polémique qui lézarde le microcosme politique en plusieurs morceaux. Très prochainement, la loi portant répartition des sièges sera examinée à la prochaine session du Parlement, en 2018. Donc, les instruments juridiques essentiels sont en train de se mettre en place. Il reste que les finances et la logistique suivent, pour que les joutes électorales soient, enfin, concrétisées. Les acteurs politiques, quelles que soient leurs tendances, sont ainsi placés devant l’obligation de se battre, pour rafler des sièges en rivalisant d’ardeur. Le pari paraît, certes, difficile en raison de la base conjoncture. Mais, après tout, les échéances sont là. Il faudra y aller, à tout prix, pour permettre au peuple de se choisir les dirigeants qu’il mérite. D’ailleurs, il y a urgence d’aller aux élections, pour paraphraser les Evêques, dans leur dernière déclaration du 24 novembre dernier. Dans le même esprit, le Conseil de sécurité de l’Onu prévenait les parties impliquées à la réalisation du processus électoral en RD. Congo, à tout mettre en œuvre pour ne plus ouvrir la voie à un énième report des élections prévues en décembre 2018. Les dés sont, donc, jetés. Aux politiciens, l’heure n’a-t-elle pas sonné d’affûter leurs armes ?
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