Le porte-parole de la Majorité présidentielle, André-Alain Atundu, a fait hier mercredi 20 décembre, devant les hommes des médias, la revue de l’année 2017 marquée essentiellement par les efforts du président de la République, Joseph Kabila, à appliquer l’Accord du 31 décembre 2016. Notamment par la nomination d’un Premier ministre issu de l’opposition/RASSOP (UDPS) en la personne de Bruno Tshibala Nzenzhe et de la constitution du Gouvernement inclusif. Atundu fait remarquer que conformément au compromis politique de la Saint Sylvestre, la famille politique du chef de l’Etat ne dispose que de 30% des membres. "Preuve s’il en est de sa volonté de respecter les dispositions de l’Accord et d’honorer sa signature afin de favoriser la cohésion nationale et l’accalmie de la vie politique", souligne Atundu. Ce n’est pas tout. A l’étape de la désignation du président du CNSA et des membres de cette institution, la Majorité présidentielle, assure son porte-parole, a mis un point d’honneur à appliquer l’Accord du 31 décembre 2016 en ces dispositions pertinentes. "Intervenue dans ces conditions, la nomination du président du CNSA, Joseph Olenghankoy, est conforme à l’esprit et à la lettre de l’Accord dit de la Saint Sylvestre", tranche-t-elle. Pour la Majorité présidentielle, l’événement phare, tant attendu et qui a courronné de la plus belle manière l’engagement du Raïs à tout faire à cet effet, est incontestablement la publication du calendrier électoral. "Cet événement, insiste le porte-parole de la MP, n’a été possible que grâce à la pacification de l’espace kasaïen, objet de toutes les sollicitudes du président Kabila". Atundu estime qu’en ce moment où "notre peuple attend et cherche un signal fort et clair de la part de la classe politique quant à sa détermination à organiser les élections, seuls la conscience républicaine et le devoir patriotique doivent nous guider et justifier notre comportement". Le porte-parole de la famille politique du chef de l’Etat indique que "tout atermoiement dû à des considérations autres que l’intérêt et l’aspiration du peuple congolais à des élections apaisées, non productrices de chaos, est une attitude de trahison à l’égard de la mère patrie." Ci-dessous, l’intégralité de la communication de la Majorité présidentielle. Didier KEBONGO POINT DE PRESSE DE LA MAJORITE PRESIDENTIELLE Mesdames, Messieurs de la Presse, Conformément à une tradition universelle bien établie, j’ai le plaisir au nom de la Majorité Présidentielle, de m’adresser à vous, ce jour, pour passer en revue les moments politiques de 2017 et projeter les perspectives de 2018, Sans figure de style, l’année 2017 a été une année éminemment et incontestablement politique au regard des faits qui l’ont marquée. Pour étayer cette qualification, la Majorité Présidentielle tient à rappeler à la particulière attention de I’opinion que 2017 a été entièrement consacrée par son Autorité Morale, le Président Joseph KABILA KABANGE, accompagné en cela par toute sa famille politique, à la mise en œuvre intégrale de l’Accord du 31 décembre 2016. Quoique laborieuse, chose normale compte tenu des enjeux, la procédure de formation du Gouvernement issu dudit Accord s’est déroulée dans le strict respect des dispositions des articles consacrés à cette matière. Ainsi, à la suite de la nomination d’un Premier Ministre, issu de l’opposition/RASSOP (UDPS) en la personne de Son Excellence Monsieur Bruno TSHIBALA NZENZE et de la constitution du Gouvernement inclusif, conformément à l’Accord, la Majorité Présidentielle ne dispose que 30 % des membres. Preuve s’il en est de sa volonté de respecter les dispositions de l’Accord et d’honorer sa signature afin de favoriser la cohésion nationale et l’accalmie de la vie politique. A l’étape de la désignation du Président du CNSA et des membres de cette Institution, la Majorité Présidentielle a mis un point d’honneur à appliquer l’Accord du 31 décembre 2016 en ces dispositions pertinentes à ce propos. Intervenue dans ces conditions, la nomination du Président du CNSA, Monsieur Joseph OLENGANKOY, est conforme à l’esprit et à la lettre de l’Accord dit de la Saint Sylvestre. C’est le lieu et l’occasion de lancer un appel patriotique à tous ceux qui traînent les pieds à prendre leurs postes au sein du CNSA en leur qualité de représentants de l’opposition politique signataire de l’Accord inclusif du 18 octobre 2016 à la cité de l’Union Africaine. En ce moment où notre peuple attend et cherche un signal fort et clair de la part de la classe politique quant à sa détermination à organiser les élections, seuls la conscience républicaine et le devoir patriotique doivent nous guider et justifier notre comportement. Tout atermoiement dû à des considérations autres que l’intérêt et l’aspiration du peuple congolais à des élections apaisées, non productrices de chaos, est une attitude de trahison à l’égard de la mère patrie. La Majorité Présidentielle est convaincue que l’examen de conscience qui marque la fin de 2017 viendra à bout des dernières réticences à rejoindre le processus électoral et à contribuer à la mise en œuvre intégrale de l’Accord du 31 décembre 2016. Enfin, l’événement phare, tant attendu et qui a couronné de belle manière l’engagement du Président de la République à tout faire à cet effet, fut incontestablement la publication du calendrier électoral. Cet événement n’a été possible que grâce à la pacification de l’espace kasaïen, objet de toutes les sollicitudes du Président KABILA La Majorité Présidentielle saisit cette opportunité pour s’adresser à la conscience nationale des adeptes du négationnisme et de la violence : l’occasion leur est donnée d’étaler leur immense amour pour le Congo et pour le peuple dont les intérêts doivent d’abord être pris en considération. Sur le plan international, la Majorité Présidentielle salue l’implication de la SADC dans le processus électoral. Au moins 3 missions de la SADC ont été enregistrées en 2017. Et pour couronner le tout, la SADC a pris deux décisions importantes : la désignation d’un envoyé spécial en la personne de Monsieur HIFIKEPUNYE POHAMBA, ancien Président de la Namibie, et l’installation du bureau permanent de la SADC à Kinshasa pour accompagner physiquement, serait-on tenté de le dire, le peuple congolais dans la réalisation de son aspiration à la paix et aux élections apaisées. Ce geste de haute portée politique a grandement contribué à l’apaisement des esprits tant sur le plan national qu’international et à asseoir le leadership des Africains dans la conduite et la solution de leurs problèmes. A ceux de nos compatriotes encore hésitant à se joindre au processus et à croire au calendrier électoral, la Majorité Présidentielle les exhorte non seulement à appeler le peuple à la vigilance mais aussi et surtout à mettre la main à la pâte pour donner sens et crédit à leur propos par des initiatives constructives. Mesdames, Messieurs de la Presse, Pour le bon entendement de tous et pour que personne n’en ignore, la Majorité Présidentielle se voit obligée de revenir sur la question des sanctions de l’Union Européenne dites ciblées contre certaines personnalités congolaises en raison de leurs responsabilité dans l’Etat. La problématique des sanctions ciblées mérite un brin d’éclaircissement tant cette pratique est confuse et confusionniste. Du point de vue de droit, la seule loi qui s’impose sur un territoire et sur tous les sujets qui y habitent, se trouve être la constitution telle que in se et telle qu’éclatées en lois et règlements. Elle est censée incarner la volonté authentique du peuple et ses intérêts majeurs. Pour qu’il en soit ainsi de la loi de notre pays et d’une autre organisation, généralement quelconque, l’Etat concerné doit donner son accord, notamment à travers les représentants du peuple. Et même alors, lorsque ces lois ou chartes ne respectent pas la loi fondamentale, cette adhésion est nulle et non avenue. Bref, elles tombent. La raison essentielle en est que la volonté du peuple exprime et protège les intérêts de nos populations, de notre territoire et de notre économie. La défense de ces intérêts est structurante de la conscience nationale, du patriotisme, du civisme et du devoir d’Etat. Tel est le fondement idéologique et éthique de fa décision du Président des Etats Unis d’Amérique de retirer son pays du COP 21 et qui découle des dispositions de la Charte des Nations Unies sur la souveraineté et l’égalité des Etats. Il est dès lors inconcevable qu’une organisation prenne des sanctions ciblées contre les conseillers économiques et environnementaux du Président TRUMP au motif qu’ils ont contribué à cette décision. Voilà un véritable paradigme du genre qui doit interpeller les organisations adeptes d’interventions intempestives dans les affaires qui relèvent de la souveraineté des Etats. D’autre part, ces sanctions semblent faire peu cas du principe de subsidiarité dans les relations entre Etats membres des Nations Unies ainsi que de la Charte de ladite organisation qui repose sur le respect de la souveraineté des Etats. Du point de vue moral, les sanctions dites ciblées sont inadmissibles car elles tentent d’écarteler la conscience du citoyen entre son devoir d’Etat et ses intérêts personnels. Une telle initiative est une tentative déclarée de mettre fin à toutes les valeurs qui fondent le peuple, l’Etat et la conscience nationale. Dans le cas de l’espèce, ce genre de sanctions constitue une pression immorale sur un responsable dans le but de l’amener à renier son engagement à défendre son peuple. Tout responsable, normalement constitué, placé en pareille circonstance, choisit la sauvegarde des intérêts de l’Etat et le respect de la volonté du peuple. C’est pourquoi, pour la Majorité Présidentielle, ces dignes fils de notre pays sont considérés comme des martyrs de la démocratie tombés sur le champ d’honneur de la défense des intérêts de la Patrie. Ils doivent bénéficier de toute la sollicitude et de la protection de la patrie. Les conditions dans lesquelles ces mesures sont levées sont encore plus troublantes ; généralement elles sont annulées de manière arbitraire par une organisation ou un Etat dont le premier l’objectif n’est pas la défense des intérêts du Congo, mais de ses objectifs propres. Mesdames, Messieurs de la Presse, Au moment où tout est mis en œuvre pour clôturer la phase finale du processus électoral en 2018, certains acteurs politiques, adeptes de la prise de pouvoir par des moyens non démocratiques et par la violence, surpris par la tournure démocratique des événements, ont décidé de tout faire, y compris par le mensonge et l’intoxication, pour empêcher le réalisation des élections apaisées. Faisant flèche de tout bois, ils saisissent l’occasion de l’examen de la loi électorale par les deux Chambres pour s’offrir en spectacle indécent à l’opinion nationale, incrédule. Abandonner le combat démocratique dans l’hémicycle et investir, en lieu et place, la rue bruyante est un acte d’irresponsabilité notoire. Lorsque l’on sait par ailleurs, que certains d’entre eux, bien identifiés, ont séché les sessions parlementaires depuis 2011, sans toutefois renoncer aux émoluments et autres avantages, l’on croit vivre en rêve un cauchemar démocratique. La Majorité Présidentielle exhorte ces acteurs radicalisés et négationnistes à revenir à la raison et à participer à la construction de la démocratie dans notre pays. En tant que victime principale de toutes les turpitudes de certaines pratiques de notre démocratie, le Gouvernement a pris l’initiative légitime de moraliser et de rationnaliser la vie politique à travers son projet de loi électorale. Honnêtement, l’on ne saurait lui en vouloir pour qu’il en a le droit constitutionnellement. Les motivations du Gouvernement, évaluées à leur juste valeur par les deux Chambres, ont cependant suffi à donner aux adeptes de la violence dans la vie politique, un prétexte pour créer un désordre factice et recherché. Il n’y a pas de liberté sans contraintes et les contraintes de la liberté en l’occurrence, constituent de garde-fous destinés à empêcher tout dérapage et toute dépravation des pratiques démocratiques en République Démocratique du Congo. La Majorité Présidentielle ne peut qu’encourager les deux Chambres à voter ses lois pour éviter la dégradation de notre système démocratique. Mesdames, Messieurs de la Presse, Que pouvons-nous retenir de cette année 2017 qui s’achève ? La grande leçon à retenir, que la Majorité Présidentielle tient à proclamer urbi et orbi, en haute et intelligible voix, est que l’opposition radicalisée et négationniste d’une part et la Majorité Présidentielle et la coalition patriotique d’autre part évoluent dans 2 logiques différentes voire diamétralement opposées L’opposition extrémiste poursuit résolument en toute cohérence sa logique destructrice et démocraticide, à savoir tout mettre en œuvre pour créer le chaos politique et la violence sociale dans le but de créer les conditions d’une prise de pouvoir en dehors des élections démocratiques, transparentes et apaisées telles que préconisées par l’Accord du 31 décembre 2016. C’est pourquoi elle n’a aucun agenda électoral et se met systématiquement en marge de tout le processus électoral. L’opinion doit avoir présent à l’esprit qu’à aucun moment cette opposition n’a réellement participé à l’enrôlement électoral. Seuls, quelques personnages se sont enrôlés en toute discrétion, plus par tactique que par conviction. De son côté, la Majorité Présidentielle poursuit imperturbablement la réalisation intégrale l’Accord du 31 décembre 2016, les préparatifs en vue de gagner les élections à tous les niveaux pour consolider son statut actuel de majorité démocratique et sociale aussi bien dans les assemblées que dans la communauté nationale. C’est la raison pour laquelle la Majorité Présidentielle s’est jetée corps et âme dans l’enrôlement. Nous pouvons dire avec fierté que la Majorité Présidentielle a contribué à 90 % à sa réalisation. La Majorité Présidentielle, bien sûr avec son Autorité Morale a créé toutes les conditions pour permettre à la CENI de réaliser des élections fiables. Sur le plan politique, le Chef de l’Etat s’est investi pour la pacification de l’espace kasaien ; la Majorité Présidentielle a travaillé pour le vote des lois essentielles et d’intérêt général. Sur le plan économique, le Président de la République a mis en place une commission économique stratégique dont l’action a permis d’arrêter la régression du franc congolais et la stabilisation de l’économie nationale. Mesdames et Messieurs, La décision prise par l’Union Européenne de renforcer les sanctions ciblées contre certaines autorités du pays en raison de leurs responsabilités d’Etat, constitue une entorse évidente à l’esprit de l’Accord du 31 décembre 2016, qui dispose en son chapitre 5 sur la décrispation politique, " les parties prenantes conviennent que le Gouvernement de la République, issu du présent Accord poursuivra sans délai les mesures de décrispation politique et entreprendre concomitamment les démarches auprès des états et organisations internationales concernées en vue d’obtenir la levée des sanctions prises à /’encontre de certains compatriotes ". Ce faisant, ou pour être plus explicite, ne ce faisant pas, l’Union Européenne ferme la porte au Dialogue et ne contribue nullement à la décrispation politique, bien au contraire. Dans ces conditions, il ne serait pas surprenant qu’une grande part de responsabilité morale lui soit attribuée en cas d’échec éventuel. La Majorité Présidentielle tient à faire cette admonestation in ternpore non suspecta afin de ne pas être accusé dans une telle hypothèse, de chercher un prétexte pour justifier l’échec processus électoral. Tous biens considérés, la Majorité Présidentielle exhorte les partenaires qui ont pris l’engagement d’accompagner la réalisation de l’Accord du 31 décembre 2016 jusqu’à bonne fin comme l’Eglise Catholique et l’Union Européenne, d’avoir un regard plus critique à l’égard du comportement, de l’opposition et de n’entreprendre aucune initiative contreproductive qui pourrait contrecarrer la réalisation de l’Accord de la Saint Sylvestre. Mesdames et Messieurs, Cette revue trace par elle-même la direction et la voie à suivre : pour la Majorité Présidentielle, conformément à l’engagement pris par son Autorité Morale : 2018 doit consacrer la fin du processus électoral par les élections, évidement conformément à toutes les dispositions pertinentes de la Constitution et dans le respect de la volonté du peuple ; chacun doit se préparer aux élections sans faux fuyant pour l’intérêt de notre peuple, pour le bénéfice de notre économie et de nos populations. La Majorité Présidentielle renouvelle, à cette occasion, son engagement à accompagner son Autorité Morale dans la réalisation de l’aspiration profonde de nos populations aux élections apaisées et non productrices de chaos, à la paix et à l’amélioration de sa condition sociale. Mesdames et Messieurs de la Presse, Je ne peux terminer cette revue de l’année politique 2017, sans évoquer le sort, que dis-je, l’épreuve de certains Etats africains comme la Libye, le Nigeria, l’Egypte, le Cameroun, le Tchad, le Niger, le Mali où les gouvernements se battent pour la dignité de l’homme noir, la souveraineté des peuples africains et l’indépendance de nos Etats contre les forces terroristes internationales qui tentent de détruire notre continent et de coloniser nos territoires. Je ne peux m’empêcher d’évoquer la situation particulière du Zimbabwe dont l’issue a sauvegardé la dignité de son peuple et de ses dirigeants. Que l’année 2018 voit le couronnement de tous ces efforts pour permettre à l’Afrique de verser toutes ses forces et ressources dans la bataille de développement économique du continent et de l’amélioration des conditions sociales des peuples africains. Je voudrais enfin, pour clôturer cette rencontre, présenter au nom de la Majorité Présidentielle et de son Autorité Morale, à chacun et à l’ensemble de la profession BONNE ET HEUREUSE ANNEE et comme disent les anglais " I wish you the best for the next year". Ces vœux s’adressent aussi à vos familles et à tous ceux qui vous sont chers. Je m’en voudrais de ne pas vous demander d’observer quelques instants de silence en mémoire de tous ceux dont nous regrettons la présence aujourd’hui. Je vous remercie et à nous revoir l’année prochaine. Fait à Kinshasa, le 20/12/2017 Ambassadeur André-Alain ATUNDU LIONGO
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