Une controverse règne actuellement au sein du Rassemblement/Kasa-Vubu au sujet de l’organisation de la marche dite “verte et pacifique” qui devra avoir lieu le 21 janvier en coïncidence avec celle programmée par le Comité Laic de Coordination (CLC). Cette action future annoncée lundi dernier par Roger Lumbala et quelques partisans de Bruno Tshibala n’est pas du gout de Joseph Olenga Nkoy, président du comité des sages du Rassop/Kasa-vubu.
Mais pour Tharcisse Loseke, président délégué de l’UDPS conduite par l’actuel premier ministre, la marche aura bel et bien lieu car il ne revient pas à Olenga Nkoy de décider des activités de la plateforme politique.
Comment expliquez-vous cette crise au sein du Rassop/Kasa-Vubu?
Le Rassemblement soit disant de Kasa-Vubu n’est pas en crise. Il s’agit simplement de malentendu et de coup de gueule. Nous passons qu’il y a lieu de faire la mise au point.
Vous confirmez la marche de ce 21 janvier alors que le président du Rassop/Kasa-Vubu dit ne pas reconnaître n’avoir pas intimé l’ordre?
Si tel est le cas, je dirai qu’il s’agit d’une déclaration surprenante, non concertée parce qu’il aurait dû demander à Bruno Tshibala ou à un membre du Rassemblement qui était au point de presse pour qu’on lui donne des précisions. Vous savez que Monsieur Olengha Nkoy n’était pas au départ membre du Comité des sages, c’est le porte – parole Bruno Tshibala qui l’avait nommé à ce poste là avec la scission que nos amis Katumbistes voulaient nous entraîner à leurs aventures. A cette occasion, Monsieur Bruno Tshibala, porte-parole depuis Genval a nommé Monsieur Olengha Nkoy à ce poste. Selon la théorie de l’acte contraire, il peut aussi le démettre du poste de président du comité des sages. Il est alors devenu président du CNSA. A ce poste, on doit observer l’obligation de réserve. On ne peut pas parler n’importe comment à n’importe quel moment. C’est ainsi que nous vous disons que la réunion qui a décidé de l’organisation de la marche verte du 21 janvier 2018 est une structure réglementaire du Rassemblement qui peut légalement décider.
A l’insu du Président ?
Avec ses activités du CNSA, il n’a plus le temps d’organiser régulièrement les réunions du Rassemblement. Même quand il les organise, il les fait dans son siège avec ses partisans. Il a été informé qui y aurait une réunion qui va décider d’une action importante qui est la la marche verte. Nous regrettons cette déclaration, elle est contreproductive. Certainement dans le meilleur délais, un conclave sera organisé pour faire le point et éviter ce genre de déclaration.
Entre Bruno Tshibala et OlenghaNkoy qui engage le Rassemblement ?
C’est Bruno Tshibala.
En tant que simple porte-parole ?
Vous ne connaissez pas le fonctionnement du Rassemblement, c’est le porte-parole qui a été désigné depuis Genval qui coordonne les activités du Rassemblement.
Olengha Nkoy avait signé la lettre pour que Bruno Tshibala soit nommé Premier ministre…
C’est peut être vrai mais en ce qui nous concerne, Olengha Nkoy n’était pas au départ membre du Comité des sages. Il n’est pas parmi le douze signataires de la déclaration de Genval qui sont devenus automatiquement membres du Comité des sages. Olengha Nkoy déclare que Bruno Tshibala n’est que simple porte-parole nommé par Étienne Tshisekedi, il est aujourd’hui président du Comité des sages, il peut nommer n’importe quel porte-parole de son choix. Posez lui la question d’abord qui l’a nommé?
Il y a crise de leadership au sein du Rassop/ Kasa-Vubu?
Il y a toujours crise mais elle se résout si les personnes concernées ont la volonté de la terminée.
Le Rassop/Kasa-Vubu tient seulement parce que c’est la Présidence de la République qui imposerait cette unité. Confirmez-vous cela?
Pas du tout, la présidence de la République n’a rien n’avoir avec le fonctionnement du Rassemblement. Nous voulons que ce Rassemblement soit même une structure solide qui peut aller même jusqu’aux élections mais il y a des postures, des déclarations.
Interview réalisée par Stanys Bjakera