La Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO) prévient qu’elle va déployer des contingents sur l’ensemble du pays en marge de la troisième marche des chrétiens catholiques. Marche prévue ce dimanche 25 février 2018 pour exiger l’application intégrale de l’accord de la Saint-Sylvestre.

L’objectif est de mener des patrouilles pour créer un « effet dissuasif » contre d’éventuels cas de violation des droits de l’homme, a dit la porte-parole de la mission Onusienne, Florence Marchal.

« Comme c’est le cas toujours, on mènera des patrouilles sur le terrain pour avoir un effet dissuasif par notre présence pour pouvoir observer et éventuellement reporter les violations des droits de l’homme».

La représentante du secrétaire général des Nations Unies en RDC, Leïla Zerrougui consulte actuellement la classe politique dans le cadre des bons offices dévolus à la Monusco par la résolution 2348 du Conseil de sécurité. Le but, selon Florence Marchal, est entre autres de veiller au caractère pacifique des manifestations publiques.

«Il y a un gros travail qui est fait en amont dans les rencontres de leadership de la Monusco. La représentante spéciale est arrivée, elle rencontre beaucoup de personnes et fait passer des messages que ça soit du côté des civils en rappelant qu’il y a droit des manifestations pacifiques, que ça soit du côté des autorités pour sensibiliser les uns et les autres pour que tout se passe de la façon pacifique», a-t-elle dit.

Lors de la marche du 21 janvier, des observateurs de l’ONU avaient été pris en partie par les forces de sécurité congolaises. « Certains de nos agents ont été menacés et molestés à Kinshasa par les forces de sécurité congolaises », avait dénoncé la porte-parole de la MONUSCO.

La France avait alors appelé les autorités congolaises à « faire toute la lumière sur ces violences » afin que les responsables en « répondent devant la justice ». Cette situation semblait « refroidir » les relations entre les autorités et la mission de l’ONU.

«Il y a eu des discussions depuis la dernière manifestation, on a eu les bons offices avec notre partenaire la République Démocratique du Congo pour pouvoir améliorer notre relation de partenariat», a précisé Florence Marchal.

La République Démocratique du Congo est vaste (2 345 000 Km²) et les autorités évoquent régulièrement le « manque d’effectif des policiers » pour encadrer les manifestants.

La ville de Kinshasa à elle-seule compte 160 paroisses catholiques d’où devaient partir les marches des chrétiens.

«Il y a un plan, le pays est grand, la ville de Kinshasa est trop grande, nous allons essayer d’être présent partout en fonction de nos ressources disponibles», a renchéri la porte-parole de la MONUSCO.

Patrick Maki
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