Président de l’Assemblée nationale et bénéficiant de la confiance de Joseph Kabila, Aubin Minaku Ndjalandjoko semble être le candidat le mieux placé pour succéder au chef de l’État sortant.


Sur le papier, c’est LE dauphin naturel de Joseph Kabila. D’autant qu’il est perçu comme le « soldat loyal » du raïs, traînant derrière lui un parcours linéaire au sein du système. Magistrat de carrière, il troque sa toge noire en 1998 pour le costume de conseiller juridique de Léonard She Okitundu, alors ministre des Droits humains. Il est ensuite repéré par le directeur de cabinet adjoint de Laurent-Désiré Kabila, Jean Mbuyu, qui s’est imposé comme un homme fort du régime.


Après l’assassinat du président, en 2001, c’est en effet lui qui usera de son influence – il est luba du Katanga comme les Kabila – pour convaincre Joseph de succéder à son père. Kabila fils devenu président, Mbuyu devient son conseiller spécial à la sécurité. Et c’est ainsi que Minaku, son poulain, fait ses premiers pas de sécurocrate. Dix-sept ans plus tard, force est de constater qu’il a su gagner la confiance du chef.
Discret sur la scène politique nationale


Bien qu’originaire d’Idiofa (Ouest), ce fils de magistrat a grandi et fait ses études primaires et secondaires à Lubumbashi, capitale de l’ex-Katanga, et parle couramment le swahili. Un atout non négligeable dans la conception géopolitique du pouvoir en RD Congo.


Placé au perchoir du palais du Peuple et à la tête de la coalition au pouvoir depuis 2011, Minaku a profité de cette double casquette pour « construire des passerelles solides avec les chefs des partis de la MP et tous les hauts responsables du sérail », affirme l’un de ses proches. Mais il est resté discret sur la scène politique nationale. Comme s’il craignait d’éclipser le taciturne chef de l’État.
"Je n’ai jamais voulu



 utiliser le sport comme une officine politique », confie l’intéressé"


Tuteur et principal soutien du DC Motema Pembe, emblématique club de football de Kinshasa, Minaku n’apparaît même pas dans son organigramme. « Je n’ai jamais voulu utiliser le sport comme une officine politique », confie-t-il.


Dans son coin, celui dont le père fut aussi commissaire du peuple (député sous Mobutu) s’évertue à se tailler une stature de présidentiable. Ses réseaux et connexions s’étendent de Brazzaville – où il côtoie le très influent Lucien Ebata, conseiller spécial du président aux financements extérieurs et patron de la société de trading Orion Oil – à Bruxelles. Il est également bien introduit à Paris, grâce à son passage à la présidence de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) entre 2015 et 2017.
jeuneafrique
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