Les violences dans le territoire de Djugu, dans la province de l'Ituri, font peser de sérieux problèmes sur la scolarité de milliers d'enfants dans cette région. L'Unicef estime que plus de 100 écoles ont interrompu les cours, privant environ 30 000 enfants de leur scolarité. RFI a pu visiter l'une de ces écoles désertées dans le village de Ndaki.


La porte de cette classe de l'école primaire Beau-Vent du village Ndaki est restée ouverte depuis le matin du 26 février 2018. Ce jour-là, le professeur avait à peine commencé son cours quand les assaillants sont arrivés. Sur les tableaux, les écrits de la leçon du jour sont restés intacts. Malgré le risque sécuritaire, Maricha Lobongo, directeur de cette école, est revenu voir ce qu'il en reste, deux semaines après l'attaque. C'est avec émotion qu'il entre dans cette salle de classe.

« Il y avait des élèves dans la salle de classe. L'enseignant commençait à donner sa leçon. C'était la leçon de français "analyse des articles définis et des articles indéfinis" », se souvient-il. C'est alors que les assaillants sont venus du village voisin, d'après son récit. « Les enfants étaient dans la classe. Les assaillants sont venus [...] des villages voisins », poussant tout le monde à fuir l'école.

S'ensuivent alors pillages et incendies de cases. Un homme a même été tué. Plus de 300 élèves et une dizaine d'enseignants ont trouvé refuge à Bunia. Aujourd'hui, Maricha Lobongo espère revoir ses élèves à Ndaki, mais avant cela il implore l'implication des autorités pour le retour de la paix : « Nous espérons seulement le retour de ces enfants quand l'Etat prendra des décisions pour mettre fin à ce désordre ».


RFI
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