L’Association congolaise pour l’Accès à la justice (ACAJ) condamne le refus du gouvernement congolais de prendre part à la levée des fonds prévue le 13 avril 2018 à Genève pour faire face à la crise humanitaire qui sévit en République démocratique du Congo (RDC). A dix jours de la tenue de cette conférence, le gouvernement congolais maintient son refus d’y prendre part. Une décision «infondée», d’après ACAJ qui dénonce «un crime contre l’humanité». «Le fait de refuser d’y aller constitue une tentative d’obstruer la possibilité ou les droits de toutes ces personnes, qui sont en besoin humanitaire aujourd’hui, de recevoir une assistance (…) c’est également une obstruction flagrante à l’exercice du travail des organisations humanitaires. C’est un signal que le gouvernement lance comme un message clair en disant que l’aide qui sera collectée à l’issue de cette conférence ne pourra pas obtenir l’autorisation voulue afin de parvenir à ses bénéficiaires. Ça constitue un crime contre l’humanité», a déclaré Georges Kapiamba, président de l’ACAJ, dans un entretien accordé ce mardi 3 avril 2018 à ACTUALITE.CD. Le gouvernement congolais dénonce, dans cette réunion des bailleurs de fonds, une action visant à dramatiser l’instabilité de la situation humanitaire que traverse le pays. Dans un communiqué le 30 mars dernier, le ministre de la Solidarité et des Actions humanitaires, Bernard Biando, avait avancé que la crise humanitaire en RDC n’est pas aussi excessive telle qu’elle est peinte par la communauté internationale. A ce sujet, ACAJ appelle le gouvernement à plus de responsabilité. «La responsabilité serait que le gouvernement vienne s’asseoir avec tous les humanitaires concernés pour discuter d’abord des statistiques, les confronter afin de faire dégager au moins un consensus au cas où il y en aura. Donc le gouvernement doit faire preuve de responsabilité au lieu de faire des déclarations politiciennes comme il les fait », a ajouté le président de l’ACAJ. ACAJ espère que le gouvernement devrait revenir à sa décision. Au cas contraire, l’ONG de défense des droits de l’homme promet de préparer «un dossier à caractère pénal» contre les membres du gouvernement qui sont derrière le refus de la RDC de prendre part à la conférence des donateurs à Genève.
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