S’exprimant hier devant les députés de la MP, le chef de l’Etat a réaffirmé son attachement à la Constitution par rapport à cette question qui défraie la chronique. La position du garant de la nation sur la polémique sur la double nationalité qui ne cesse d’enfler était particulièrement attendue. C’est chose faite depuis hier. Devant les députés de la MP, le président Kabila s’en est tenu à la Constitution. Toute la Constitution et rien que la Constitution.

La question de la double nationalité qui défraie la chronique actuellement a été épinglée par le Président de la république. Il a réaffirmé son soutien au respect de la Constitution. Pour lui, le moratoire décrété à l’Assemblée nationale ne se basait sur aucun soubassement légal. Joseph Kabila a, dès lors, demandé à ceux qui soutiennent cette option de la double nationalité, d’envisager la modification de la Constitution, seule option, a-t-il conclu.
A huit mois des élections en République démocratique du Congo, le Président Joseph Kabila rappelle ses troupes pour une sensibilisation autour des enjeux de l’heure. Les questions sécuritaires, l’évolution du processus électoral ainsi que la problématique de la double nationalité ont été passés au peigne fin, apprend-on du site Congovirtuel. Les députés de la MP, réunis autour de l’autorité morale hier lundi 16 avril, à la cité de l’Union africaine, ont été interpellés pour militer en faveur de la paix dans leurs différentes communautés pour un déroulement apaisé des élections.
Ce troisième cycle électoral en RDC a la particularité d’être financé entièrement par la RDC, contrairement aux élections de 2006 et de 2011. Joseph Kabila a insisté sur cet auto-financement, car, pour lui, "les interventions extérieures sont un cadeau empoisonné".
Il est revenu, à ce sujet, sur des cas des élections précédentes qui avaient été affectées par des revirements de positions des partenaires extérieurs. Et cela, avant d’assurer que le Gouvernement dispose des moyens pour prendre en charge l’ensemble des besoins des élections, indique Congo virtuel.

NON A L’INGERENCE
Il a également évoqué la question des experts indépendants qui devait en être affectés à la CENI. Une idée qui a été rejetée pour préserver l’indépendance de la Centrale électorale, d’autant que cela n’a jamais été le cas nulle part ailleurs.
Concernant la conférence des donateurs à Genève, Joseph Kabila a réitéré la position du Gouvernement. L’Exécutif congolais n’est, en fait, pas d’accord avec la démarche des humanitaires qui ont agi seuls et qui, depuis plusieurs années, collectent des fonds qu’ils gèrent seuls, sans avoir à se justifier auprès de qui que ce soit.
L’Etat congolais a décidé de prendre en charge la réinsertion des déplacés avec un fonds de 100 millions de dollars, a-t-il lancé.

LA SITUATION SECURITAIRE SOUS CONTROLE
En tant que premier citoyen, le mieux informé du pays, Joseph Kabila a soutenu que "la situation sécuritaire est globalement sous contrôle sur l’ensemble du territoire national". Elle a connu bien d’améliorations et n’est plus à comparer avec des situations d’il y a 20, 15 ou 5 ans.
Elle doit cependant être renforcée. Raison pour laquelle le Chef de l’Etat invite les députés nationaux à poursuivre la sensibilisation à la paix et la cohésion intercommunautaire au centre du pays après la conférence qu’il avait présidée à Kananga. Ils les convie aussi à s’impliquer dans les efforts de pacification sur l’ensemble du territoire national, puisque l’armée ne peut pas tout faire seule.
Évoquant la situation sécuritaire à l’Ouest du pays, le Commandant suprême des forces armées et de la police nationale a noté qu’elle est calme, malgré le banditisme urbain qui s’observe surtout dans la ville de Kinshasa.
Il a attribué cette situation aux mesures d’amnistie qui ont occasionné la libération des criminels, au nom de la cohésion nationale. A cela, il faut ajouter des évasions enregistrées dans plusieurs prisons. Le chef de l’Etat a aussi fait allusion aux attaques lancées par le député Ne Muanda Nsemi dans la ville de Kinshasa.
"La situation est également stable au centre du pays après le phénomène Kamwina Nsapu. Et cela, malgré l’activisme de quelques récalcitrants qui poursuivent leur entreprise criminelle", a martelé Joseph Kabila. Le Chef de l’Etat s’est dit soulagé du retour progressif des déplacés internes et externes, tout en observant le déroulement de l’enquête internationale. Il regrette, tout de même, que le déploiement militaire n’ait pas pu s’effectuer plus tôt, suite à une mauvaise évaluation de la situation qui avait été minimisée.

DOUBLE NATIONALITE : KABILA PROPOSE LA MODIFICATION DE LA CONSTITUTION
A l’Est du pays, par contre, Joseph Kabila stigmatise un certain nombre de phénomènes qui affaiblissent les efforts fournis par les forces de sécurité pour en finir avec le terrorisme de l’ADF, ainsi que les groupes armés qui pullulent dans cette partie du pays. Il a noté, par exemple, la résurgence et la naissance de nouveaux groupes armés. Joseph Kabila a aussi condamné la tendance d’une certaine opinion à rejeter cette situation à des groupes tribaux qui, eux, ont été reprochés de chercher à s’auto-défendre au point de disperser les efforts des forces armées face à la menace terroriste. Le Chef de l’Etat promet tout de même que les forces armées poursuivront leurs efforts jusqu’à l’anéantissement des terroristes de l’ADF et des milices locales.
Clôturant ce volet sécuritaire, le Chef de l’Etat a interpellé les députés sur leur rôle dans la mission parlementaire de contrôle. Faisant allusion à l’interpellation du ministre de la défense, il a attiré leur attention sur le fait qu’en matière sécuritaire, il y a des limites que l’on ne peut pas franchir, même au nom de la démocratie. MOLINA
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top