Le lancement, début avril, du contrôle des documents de bord des automobiles, essentiellement le certificat de contrôle technique et la vignette, principalement pour éviter les accidents de la circulation, perturbe quelque peu le transport en commun dans certains coins de la ville.

Un bon nombre des transporteurs non en règle avec ces documents imposés par l’Hôtel de ville s’abstiennent de mettre en circulation leurs véhicules. Ils attendent des heures creuses pour entrer en circulation. Une manière pour eux de contourner les agents de la Police de circulation routière (PNC).
Dès lors, depuis début avril, les Kinois ont du mal à trouver un moyen de transport. Les arrêts de bus sont pleins dès les premières heures de la matinée. Ce qui n’était pas de mise depuis que l’Etat congolais a injecté ses propres bus et taxis-bus à travers la capitale.
"C’est étonnant. Ça fait quànd même longtemps que je n’ai plus observé ce phénomène. L’heure n’est plus aux embouteillages monstres que connaît d’habitude Kinshasa. Nous faisons désormais face à une absence criante de bus et taxis-bus", raconte Kaly, un cinquantenaire rencontré sur la Place Victoire.
Ces difficultés de transport en commun, observe-t-on, s’accentuent davantage aux heures de pointe où il est pratiquement difficile d’attraper un bus. "Nous sommes les rares véhicules à avoir payé les frais exigés (les camions doivent payer 94USD, les minibus 83 USD, les voitures et motos 72 USD aux entreprises désignées par l’Hôtel de ville de Kinshasa, pour assurer ce service) en vue d’acquérir ces fameux documents de bord des automobiles, imposés par l’autorité urbaine. Certains de nos collègues chauffeurs préfèrent garder leurs véhicules en attendant que cette mesure soit levée", affirme un conducteur d’un taxis-bus desservant la ligne ISC - Super Lemba.

APPEL AU SENS DE RESPONSABILITE
Cependant, plusieurs propriétaires des véhicules font noter que "la voirie urbaine de Kinshasa se retrouve dans un état délabré. Dans ces conditions, exiger aux propriétaires des véhicules de payer les taxes relève d’une escroquerie", pensent-ils.
"Pour ce contrôle technique, nous avons sorti de l’argent. En retour, ils nous ont promis de réhabiliter des routes. Mais, une fois sur ces routes, les rotules et autres pièces tombent en panne à cause de leur état délabré. Et je suis contraint de débourser encore de l’argent. Cela décourage. C’est de l’escroquerie", dénonce un prioritaire de véhicule.
Dépités, les détenteurs des véhicules appellent les autorités de la ville de Kinshasa à prendre leur responsabilité en mains, en investissant les fonds perçus au titre de contrôle technique des véhicules dans la réhabilitation de la voirie urbaine.
Rachidi MABANDU
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top