D'aucuns craignent que la plate- forme dans laquelle évoluent l'UDPS, le MLC, l'UNC et le CNB n'atteigne pas les objectifs qu'elle s'est assignés. : obtenir l’alternance politique tant souhaitée par le peuple congolais. Car, le silence dans lequel elle s'est enveloppée n'augure rien de bon.Ils veulent tous que le pouvoir change de camp l'issue de l'élection présidentielle qui devrait avoir lieu le 23 décembre 2018 si le calendrier publié par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est respectée. Ils, ce sont les opposants congolais. Pour maximiser leurs chances lors des prochaines échéances électorales, ils se sont regroupés dans des plates-formes.
Parmi les nombreuses plates-formes mises en place par les forces politiques de l'Opposition, deux sont en vue. Il s'agit de la plate-forme Ensemble pour le Changement piloté par Moïse Katumbi et celle (qui n'a pas encore de nom) qui regroupe l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le Mouvement de Libération du Congo (MLC), l'Union pour la Nation Congolaise (UNC) et Congo Na Biso (CNB). Si la première plate-forme se montre structurée et active sur terrain, la deuxième ne s’arrête jusque-là qu'à la publication des communiqués conjoints pour s'opposer à telle ou telle autre position prise par le pouvoir.
Le dernier communiqué signé par Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Eve Bazaïba et Freddy Matungulu - contestait de l’utilisation de la machine à voter par la centrale électorale. Au moins dans le camp Katumbi on sait qui fait quoi ou qui s'occupe de quoi, ce n'est pas le cas dans l’autre camp. Ici, donc tout le monde est président de son parti et/ou de sa plate-forme.
Candidat unique, le temps presse. A sept mois de la tenue des élections présidentielle et législatives nationales et provinciales, Fatshi, Vital Kamerhe, Eve Bazaïba et Freddy Matungulu ne donnent pas des signaux montrant qu'ils se préparent sérieusement pour obtenir l'alternance. Bien plus, ils jurent tous se présenter à la prochaine présidentielle en présentant un candidat unique; mais dans la pratique, on ne voit aucun signe. Or; le dépôt des candidats pour l'élection présidentielle interviendra au mois de juillet prochain, c'est-à-dire dans moins de deux mois.
Sur ce dossier, plus d'un analyste politique doute de la capacité des opposants congolais de se surpasser ou de mettre leur ego de côté afin de se mettre d'accord, de façon consensuelle, autour d'un candidat avant le mois de juillet.
Certes, tous avouent tout mettre en œuvre pour éviter les erreurs commises en 1006 et 20 Il. Lors des élections organisées au cours de ces années, l’Opposition s'était présentée en ordre dispersé, donnant la chance à Joseph Kabila, le candidat de la Majorité Présidentielle de gagner sans trop de peines.
Quid du leadership?
Si au niveau de la plate-forme «Ensemble pour le Changement» le leadership de, Moïse Katumbi n'est contesté par personne, ce n'est pas le cas dans le second camp. C'est sûrement pour ne pas ouvrir les hostilités que les responsables des partis politiques membres de ce regroupement refusent de lancer les grands travaux. Selon un observateur de la scène politique congolaise, ce dernier regroupement ressemble à une forêt dans laquelle vivent des lions, tous affamés.
Tous ou presque, sont candidats à la prochaine présidentielle. A part, peut-être, le MLC qui ne présentera pas de candidat (Jean-Pierre Bemba, son candidat naturel étant incarcéré à la CPI depuis 2007), Félix Tshisekedi a déjà été intronisé par son parti. Vital Kamerhe et Freddy Matungulu le seront sûrement dans les jours qui viennent. Il semble que cette « guerre froide » soit à la base du silence qui s'observe dans ce camp.
D'aucuns craignent que la plate- forme dans laquelle évoluent l'UDPS, le MLC, l'UNC et le CNB n'atteigne pas les objectifs qu'elle s'est assignés. : obtenir l’alternance politique tant souhaitée par le peuple congolais. Car, le silence dans lequel elle s'est enveloppée n'augure rien de bon.
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