* La patiente venue de Brazzaville (République du Congo) souffrait plutôt d’une jaunisse non liée au virus, précise le ministère de la Santé. *La Grande-Bretagne annonce une aide de plus de 6 millions de dollars. Les Kinois ont éprouvé une peur irraisonnée à la suite d’une rumeur hier mercredi 23 mai, faisant état d’un cas d’Ebola détecté à l’Hôpital général de référence de Kinshasa, ex-Mama Yemo. Plus de peur que de mal, le ministère de la santé a démenti hier mercredi les rumeurs qui ont couru dans la capitale depuis le mardi sur un cas de maladie à virus Ebola à l’hôpital ex Mama Yemo. L’annonce a été faite aussitôt après avoir réalisé des investigations cliniques et épidémiologiques sur la patiente venant de Brazzaville, interceptée au Beach Ngobila. Cette dernière présentait une jaunisse non liée à la maladie à virus Ebola, rapporte un communiqué de presse du ministère de la Santé, publié hier mercredi dans l’après-midi. A en croire le ministère de la Santé, l’épidémie sévit jusque-là dans la province de l’Equateur. Toutefois, précise le ministre, deux malades, qui se sont évadés à l’hôpital général de Wangata le lundi dernier, ont été retrouvés morts, et leur enterrement s’est passé en toute sécurité. Pour sa part, le représentant pays de l’OMS en RDC a, lors du point de presse des Nations Unies d’hier mercredi, invité la population de Bikoro et ses environs à observer les règles d’hygiène. Il a ensuite fait savoir que le ministère de la Santé, avec l’appui de ses partenaires, a placé le long du fleuve et dans les différents postes frontaliers ses services d’alerte pour identifier chaque cas suspect et l’orienter vers des structures sanitaires adéquates. Toutes les mesures sont prises pour que la capitale ne soit pas touchée par cette maladie, a-t-il relevé, avant d’ajouter que les équipes de prévention ont placé des alertes partout afin d’identifier rapidement les cas suspects. Le patron de l’OMS n’a pas manqué de reconnaitre les efforts des partenaires pour éradiquer cette maladie à Bikoro. LES RAISONS D’UNE PEUR-PANIQUE Dans une mégalopole d’environ 10 millions d’habitants comme Kinshasa, il est tout à fait normal qu’une nouvelle comme celle-là puisse s’emparer de toute la ville. Ebola n’est pas une fièvre ordinaire. Bien au contraire. La maladie est comptée parmi les pathologies les plus mortelles de l’histoire du pays. Rien qu’à la lumière du mode de contamination de cette fièvre hémorragique à virus Ebola, il y a de quoi craindre une véritable catastrophe humanitaire à Kinshasa. Cela pour plusieurs raisons. La première est celle liée à l’hygiène environnementale dans la capitale. Et même à certains endroits du Centre-ville. Pour tout dire, Kinshasa accuse un déficit criant de salubrité publique. Par ailleurs, une autre raison est celle des conditions même de vie des Kinois. Depuis quelques décennies, s’observe une explosion démographique spectaculaire à Kinshasa. Cependant, cette augmentation de la population n’est pas suivie d’infrastructures adéquates en termes d’habitation. La promiscuité est telle qu’une maladie contagieuse se propagerait plus rapidement à la vitesse du son. Pour ces deux principales raisons, la peur ressentie hier par plus d’un Kinois se justifie. Toutefois, quoique l’info sur la présence d’Ebola à Kinshasa ait été déclarée une fausse alerte, des mesures de surveillance épidémiologique s’imposent. Peut-être, que dans un premier temps, on devrait filtrer tout déplacement vers la capitale, surtout lorsqu’il s’agit des ressortissants des coins du pays où la maladie d’Ebola a été détectée.
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