* Selon Eve Bazaïba, son parti reste attaché à la Constitution qui prévoit les mécanismes démocratiques d’accession au pouvoir. La conférence de presse du tandem Etienne Tshisekedi –Moïse Katumbi sur la situation politique en RD Congo, lundi 21 mai à Washington, continue à faire parler d’elle dans les rues de Kinshasa. Y compris au sein des états-majors des partis et regroupements politiques, tous clivages confondus. Si beaucoup de choses ont été dites, à Kinshasa, cependant, on retient une déclaration–force, quand bien-même du déjà entendu. A savoir le schéma d’une « nouvelle transition sans le Président Joseph », en cas de la non-tenue de l’élection présidentielle, couplée aux législatives nationales et provinciales en décembre prochain. « L’Accord de la Saint-Sylvestre, obtenu grâce au travail des évêques de la Cenco, est la seule voie à suivre. Si Kabila n’applique pas cet Accord, il y aura une transition et elle se fera sans lui », a déclaré à partir de Washington, le gouv honoraire de l’ex-province cuprifère du Katanga, au Sud-Est de la RD Congo. Au sein du Mouvement de libération du Congo (MLC), parti cher à Jean-Pierre Bemba, cette déclaration de Moïse Katumbi ressemble à un vent qui secoue l’herbe et non les grands arbres d’une forêt vierge. A tout le moins, le MLC se déclare non concerné par l’idée d’une Transition sans Kabila. La fameuse TSK. A en croire Eve Bazaïba Masudi, Secrétaire général du MLC, leur parti restera à jamais attaché à la légalité. « Au sein de notre parti, nous nous référons constamment à la Constitution du 18 février 2006. Car, c’est le seul et principal outil légal qui prévoit les mécanismes démocratiques d’accession au pouvoir », déclare en français facile, la députée nationale MLC. C’est donc sans la moindre équivoque. Il n’y a pas deux manières d’interpréter ou de comprendre cette réaction du MLC qui ne soit son désaccord ouvert avec le tandem Félix Tshisekedi –Moïse Katumbi. A LA FOIS UNE CHOSE ET SON CONTRAIRE Quiconque s’amuserait à faire une analyse de contenu des déclarations de Fatshi, de l’après-Centre Interdiocésain, aura constaté que ce dernier revient constamment sur « le respect de l’Accord de la Saint-Sylvestre ». Autrement dit, Félix Tshisekedi, fils de son père, comme autres acteurs de sa loge politique, a toujours plaidé pour l’application intégrale du Compromis politique du 31 décembre 2016. Cependant, quand on parcourt ledit Accord de bout en bout, il n’est nullement fait mention de l’éventualité d’une nouvelle Transition en RD Congo. Qui plus est, c’est ce même accord du Centre interdiocésain, qui, conformément à la Constitution, reconnait en tant que tel au Président Joseph Kabila, son statut actuel, jusqu’à ce qu’un nouveau Chef de l’Etat soit élu au suffrage universel. Plus trivialement, l’actuel Chef de l’Etat en République démocratique du Congo passera le fanion à son successeur élu. Qu’il s’agisse de la Constitution du 18 février 2006 encore en vigueur au pays ou de l’Accord du 31 décembre 2016, l’évidence est bien celle-là. Sauf peut-être mauvaise lecture de la part de certains observateurs. Sinon, les deux documents ne prévoient point d’autres dispositions transitoires. Ces précisions, qui n’appellent peut-être pas la moindre jurisprudence, pousse plus d’un analyste à s’interroger sur le soubassement de la démarche actuelle du président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), principal parti de l’Opposition depuis la République du Zaïre de feu le maréchal Mobutu. Que Fatshi pense à une nouvelle Transition sans le Président Joseph Kabila, il aura ainsi usé de son droit inaliénable de liberté d’expression et d’opinion. Par conséquent, personne ne lui en voudrait. Cependant, le bon sens s’invite à la dialectique. A la thèse principale de Fatshi, des analystes désintéressés opposent une contre-argumentation sur fond de notions élémentaires de logique formelle. Pour arriver à une nouvelle transition, cela suppose que les élections n’ont pas été organisées dans les échéances prévues. Par conséquent, les parties prenantes au processus électoral en cours doivent se mettre autour d’une table en vue d’un nouveau consensus. C’est-à-dire lever des options concertées en rapport avec la gestion de l’appareil d’Etat. C’est ce que Félix Tshisekedi semble ne pas envisager, dès lors qu’il s’oppose à l’éventualité d’un nouveau Dialogue. A l’hypothèse que les choses se passent tel que l’entend Fatshi. C’est-à-dire que les élections ne sont pas organisées en décembre, des observateurs se posent la question de savoir d’où proviendraient alors les animateurs des institutions de la nouvelle transition recommandée par Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi. Qui les désignera et sur quelle base légale ? C’est donc ici, que des analystes indépendants tranchent pour dire que Fatshi est en train de vouloir à la fois une chose et son contraire.
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