Le tribunal militaire de garnison Kinshasa Gombe a poursuivi, à l’audience d’hier mardi 15 mai, avec la comparution du prévenu Kabamba Kalehu Francky, présumé assassin direct de la défunte Chantal Mboyo, l’ex-Administreur général du marché central de Kinshasa. Convoqué à titre de renseignant par la composition, le sous commissaire Falo Useni, garde du corps de la défunte, a confirmé avoir vu Kabamba Kalehu s’actionner lors de cet assaut. Pour le renseignant, le prévenu Kabamba Kalehu Francky serait l’auteur matériel de la mort de Mme Chantal Mboyo. " Il a joué un grand rôle dans l’attaque du 14 juillet 2017. Nous nous sommes disputés la porte avec lui avant qu’il réussisse à acceder au bureau de l’AG. Après m’avoir poignardé plusieurs fois, il s’est servi de l’arme AKA47 qu’il m’a arraché pour achever Mme Chantal en lui logeant deux balles dans la poitrine", a-t-il rapporté. " Entre temps, le prévenu Christian Mukadi s’employait à asperger le carburant dans les locaux du bâtiment abritant l’administration du Marché central dans le but de le mettre complètement à feu", a avancé Falo Useni. LE RENSEIGNANT S’AMENE AVEC DES PREUVES MATERIELLES Pour renforcer davantage la valeur probante de ses déclarations, le renseignant a brandi les cicatrices et autres marque de brûlures que ces événements malheureux ont laissées sur son corps. Il a, en même temps, présenté à la composition l’uniforme militaire, à moitié brûlée, qu’il a porté le jour de la commission des faits. Kabamba Kalehu a, pour sa part, nié toutes les allégations à sa charge. Il dit n’avoir jamais fait partie d’aucun mouvement insurrectionnel. Une position qu’a défendu bec et oncles ses avocats conseils. Me Kananga Kalala estime qu’il n’existe pas de lien d’imputabilité entre son client et les faits lui reprochés. Il dénonce le fait que les signatures que son client a apposées sur les PV ont été obtenues sur fond de torture. " Les PV dressés dans la phase prejuridictionnelle de l’instruction ne sont rien d’autre qu’un montage du ministère public. Nous l’avons décrié dans les mémoires uniques que nous avons déposés. Notre client est complètement innocent. Nous demandons qu’il soit relâché", a plaidé Me Kananga Kalala. LA DERNIÈRE APPRÉCIATION REVIENT AU TRIBUNAL "Naturellement, tout prévenu clame son innocence. Mais, il appartient au tribunal seul d’établir la culpabilité ou l’innocence. Après avoir suivi le renseignant, nous estimons que Kabamba est la responsable pénale dans les faits lui reprochés. L’opinion doit retenir qu’on a auditionné au cours de cette instruction, le présumé assassin de Mme Chantal Mboyo, tué dans les circonstances horribles", a tempéré Me Mpasi Mazowa, avocat de la partie civile RDC. " Ce prévenu a affirmé dans le PV avoir tué madame Chantal Mboyo. Il dit avoir abattu cette dame parce qu’elle est du PPRD et qu’elle avait l’habitude d’interdire aux militants de l’UDPS de se réunir. Dans son dernier mot, il a déclaré avoir été induit en erreur par son co-prevenu Ben Tshimanga", a déclaré l’officier du ministère public, le lieutenant colonel Alpha Limbala. Le bâtonnier Frédéric Djamano estime que la comparution du renseignant a éclairé la religion du tribunal. Ce dernier, explique-t-il, a non seulement déclaré, mais il a aussi apporté des elements de preuve qui corroborent les déclarations contenues dans les PV. L’audience s’est clôturée avec la comparution du prévenu Christian Mukadi. Il est consideré comme l’un des principaux acteurs du mouvement terroriste Kamwina Nsapu à Kinshasa.
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