*Alors que les étudiants de l’ISTA, de l’UNIKIN et de l’INBTP battaient le pavé hier pour protester contre la hausse du tarif du transport en commun, des marginaux se sont infiltrés pour perturber la manifestation

*D’après le porte-parole de la PNC, 14 manifestants ont été interpellés et sont en train d’être verbalisés
La ville de Kinshasa était en ébullition hier jeudi 10 mai. Dès les premières heures de la matinée, des étudiants en furie ont dévalé les rues de la capitale pour manifester leur colère contre la brusque hausse des prix du transport en commun. Ce mouvement spontané a été observé aussi bien à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) qu’à l’Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA) et… à l’Institut National des Bâtiments et des Travaux Publics (INBTP). Alertés, les éléments de la Police nationale congolaise ont dû vite intervenir pour éviter le débordement et estomper la marche. Bilan : 14 manifestants interpellés.

"Tout a commencé par une sensibilisation souterraine dans la matinée. Dès 8 heures du matin, des groupuscules d’étudiants se formaient devant la grille de l’ISTA, comme dans la cour intérieure de cet établissement. Pendant ce temps, d’autres étudiants faisaient du porte à porte pour sensibiliser leurs homologues logés dans la résidence estudiantine", rapporte un témoin qui a requis l’anonymat.
Montés sur leurs grands chevaux, ces étudiants avaient du mal à supporter le calvaire qu’ils vivaient depuis le début de la semaine, avec la brusque hausse des prix du transport en commun. Dans tous les groupuscules, le ras-le-bol était au rendez-vous. Une trentaine de minutes plus tard, et les voilà dans la rue.
Déterminés à revendiquer ce qu’ils considèrent comme leur droit, ces jeunes ont commencé par barricader les principales artères de la capitale. On les a vus tenter de déverser les immondices et d’y brûler des pneus. : "Revoyez à la baisse les prix de transport", pouvait-on lire sur les écriteaux qu’ils brandissaient. Le même message transparaissait dans les chansons qu’ils entonnaient en chœur.
"Il s’agit d’une décision impopulaire qui ne tient pas compte de la souffrance des populations qui croupissent déjà dans la misère. Les autorités du pays devraient s’activer à voir dans quelle mesure maîtriser la hausse du prix de carburant à la pompe, au lieu de revoir à la hausse le prix des transports en commun", a déclaré un étudiant.
"Nous nous demandons où va notre pays. Rien ne s’améliore. Les choses ne font que se dégrader. Nous, les étudiants, nous sommes les premiers à pâtir de cette décision relative à la hausse des prix de transports en commun. Nous condamnons cette mesure des autorités urbaines", a indiqué un manifestant, la vingtaine révolue.
Les éléments de la police sont vite intervenus pour rétablir la situation. Ils ont réussi à disperser, à coup de bombes lacrymogènes, la foule d’étudiants qui longeaient l’avenue Kabinda, à destination de l’Hôtel de ville. Parallèlement, le même mouvement de protestation a été signalé dans les mêmes heures à l’UNIKIN et à l’INBTP.
Fixant l’opinion sur le bilan de la manifestation, le porte-parole de la PNC, a fait état de l’arrestation de 8 présumés étudiants arrêtés au niveau de l’IBTP et de la neutralisation de 6 fauteurs de troubles en provenance de Kindele, dans les alentours de l’Unikin. Aux dires donc du Colonel Mwanamputu, des marginaux se sont infiltrés pour perturber la manifestation.
Ci-contre l’intégralité du communiqué de la PNC. Orly-Darel NGIAMBUKULU

Rapport de la Police nationale
Depuis ce matin il a été observé quelques agitations au sein de l’Unikin, Inbtp et Ista où les étudiants ont tenté de descendre sur la chaussée pour exprimer leurs désapprobations au sujet de la révision à la hausse du prix de transport en commun.
Les Éléments du Commissariat Provincial PNC ville Province de Kinshasa les ont de manière professionnelle empêché de perturber l’ordre public.
Au titre du bilan des interpellations administratives :
1. 8 présumés étudiants arrêtés au niveau de l’INBTP.
2. 6 fauteurs de troubles en provenance de Kindele maîtrisés.
Tous sont entrain d’être verbalisés.
En ce moment le calme étant revenu dans la ville, au titre d’illustration, le Ministre de l’ESU est en pleine discussion avec les étudiants de l’Ista.
Colonel Mwanamputu, porte-parole PNC
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