C’est le Gouverneur de cette province, Berthold Ulungu qui l’affirme. En visite dans le territoire de Lodja où deux secteurs s’affrontent depuis le samedi 5 mai 2018, il s’alarme de la circulation des armes dans le chef de la population civile.

Il a dû écourter son séjour à Kinshasa pour rentrer dans sa province. Suite à un conflit opposant des habitants du secteur des Olemba et ceux de Kondo-Tshumbe, des rumeurs faisant état de l’assassinat d’un ressortissant de ce dernier secteur ont mis en émoi tout le territoire de Lodja. Alors qu’il affirmait il y a quelques jours détenir des informations précises sur le lieu où aurait été inhumée la victime présumée, il se dit avoir été trompé par ses services.

«Les collaborateurs du Chef de l’Etat m’ont dit qu’il m’a ordonné de rentrer urgemment pour voir ce qui se passe ici…c’est pourquoi je suis venu. Des gens bien informés m’ont rassuré qu’ils connaissaient l’endroit où on avait tué et enterré un ressortissant de Kondo Tshumbe. Mais quand je suis arrivé là-bas, ils ne m’ont pas indiqué ledit endroit. Pis, on ne connait même pas le nom de la personne qui aurait été assassinée», a-t-il déclaré.

Pour le Gouverneur du Sankuru, la principale menace à la sécurité de sa province et de ses administrés reste les armes que l’on peut se procurer à tout bout de champs. «La deuxième chose sur laquelle j’insiste concerne les armes que nous fabriquons ici: les calibres douze et les revolvers. La loi stipule que pour détenir une arme létale, il faut avoir l’autorisation préalable de l’Etat», a reconnu Berthold Ulungu.

Ulungu menace de torturer les détenteurs des armes

A la tête du Sankuru depuis près de trois ans, ce cadre de la Convention des Congolais Unis (CCU) avoue publiquement son échec sur le plan sécuritaire. Par conséquent, ce Professeur de Mathématiques cherche visiblement une formule mathématique pour mettre fin à la circulation massive des armes dans sa juridiction. Ainsi, comme qui cherchait à se racheter, il projette de lancer dans les jours qui viennent une traque contre les détenteurs des armes.

«Je vais saisir l’Assemblée provinciale pour demander l’autorisation de fouiller dans les maisons d’habitation l’une après l’autre pour récupérer toutes les armes. Si on trouve même une cartouche, on t’arrête et tu dois payer une amende, sinon tu vas subir des tortures ou faire la prison» a-t-il menacé.

Ces informations font craindre le pire dans ce coin du pays en proie à des conflits tribaux et sectoriels et doivent être prises au sérieux par les autorités nationales, surtout qu’elles viennent de la bouche du Chef de l’exécutif provincial. Ce, à huit mois des élections qui dans le passé, ont toujours été émaillées des incidents meurtriers dans le Sankuru en général et à Lodja en particulier.

Robert Djanya
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