Dans le cadre de la deuxième journée des travaux des princes de l’Eglise Catholique, le curseur au centre Caritas, où ces têtes couronnées sont réunies depuis lundi 25 juin 2018, a été posé notamment sur les transformations de l’enseignement à travers la République Démocratique du Congo. Ce, dès l’année scolaire prochaine. L’Eglise catholique qui a plusieurs écoles, avant septembre et en perspective de la clôture prochaine de l’actuelle année scolaire, a voulu prendre les renseignements à la source. C’est ainsi que Gaston Musemena, Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel, EPSP, a été convié à la 55èmeassemblée plénière des Evêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo pour expliciter les contours du concept éducation de base et les dessous de son ‘’entrée en vigueur’’ dès septembre prochain.

Coup de projecteur

L’éducation de base est un concept nouveau adopté par plusieurs pays africains dans la perspective de l’atteinte de l’Objectif de développement durable n°4 (ODD4). Partant de ces orientations pertinentes d’ordre légal et relevant des recommandations nationales et internationales pour booster le secteur de l’éducation, le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (MEPSP) et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (MESU) ont mis sur pied le Projet d’Education pour la Qualité et la Pertinence des Enseignements aux niveaux Secondaire et Universitaire, PEQPESU, un projet financé par la Banque Mondiale. Le PEQPESU a été conçu pour soutenir plusieurs réformes qui changent profondément la physionomie du système éducatif congolais. La première est l’introduction de ‘’l’éducation de base pour tous ‘’. Il s’agit de rassembler dans un continuum de 8 ans les 6 années du primaire avec les 2 premières années de l’enseignement secondaire général. Ces dernières sont censées devenir alors le Cycle Terminal de l’Education de Base (CTEB). Cela, avec quatre fonctions dont une fonction d’intégration des apprentissages des 8 années de l’éducation de base, une fonction d’orientation des élèves vers l’enseignement technique et professionnel ou les humanités, une fonction de professionnalisation des enseignements notamment, en initiant les jeunes à l’entreprenariat et au leadership et une fonction de certification des acquis des élèves. Quant à la plus grande préoccupation née des rumeurs largement relayées sur la toile, à savoir que dès septembre, les primaires auront 8 classes, les experts du Ministère de l’EPSP avait d’ores et déjà fait toute la lumière là-dessus. ‘’En septembre, ce sera la généralisation des matières des sciences et des math. Les classes seront physiquement 1ère et 2ème CO comme 6ème Primaire. La dénomination 7ème et 8ème n’est là que pour donner le ton aux résultats ultimes des changements. Mais, en septembre, la 7ème et la 8ème classe seront rien de plus que des continuums non logiques ou physiques mais pédagogiques parce que ce sera au niveau de l’enseignement que l’impulsion sera donnée avec la retouche d’abord des cours des sciences et mathématiques. Donc, les parents n’ont pas à s’en faire mais devront procéder aux inscriptions comme d’habitude‘’. Voilà, en tout cas, des précisions signées Raïssa Malu, chef de l’UTA/EPSP PEQPESU, au cours d’un point de presse. Bien que le speech de Gaston Musemena n’ait pas été dévoilé à la presse, il n’a pas dû aller au-delà des bornes explicitées par les experts en la matière.

Danny Ngubaa
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