Est-ce la fin de la petite guéguerre de leadership constatée par certains entre Tshibala et Olenghankoy ? Plusieurs tablent sur le positif surtout après la rencontre entre les deux hommes lundi dernier. Justement, comme un des effets de ce tête-à-tête entre les deux, mardi 26 juin 2018, Valentin Vangi, rapporteur du Conseil National de Suivi de l’Accord de la Saint Sylvestre –CNSA, a annoncé la tenue d’une tripartite CENI-Gouvernement-CNSA pour ce 2 juillet. Il sied de signaler que plusieurs ratés, ces derniers jours ont été notés, certainement suite à la querelle entre la présidence du CNSA et le Gouvernement coiffée par Bruno Tshibala qui se disputaient l’autorité de convocation. Visiblement, la rencontre de lundi s’est clôturée, comme l’avait si bien signifié Joseph Olenghankoy, sur une bonne note.

Quoi qu’il en soit, il y a lieu de dire que l’opportunité de ces assises tient valablement dès lors que le CLC et l’Opposition appuyés par une bonne frange de la communauté internationale continuent de réclamer, malgré la convocation du corps électoral le 23 juin, l’application intégrale de l’Accord conclu sous l’égide de la CENCO via l’exaucement de certains préalables. Ainsi, cette tripartite s’inscrit-elle, directement, dans les agendas en juillet.

“Elle va avoir lieu d’ici le début de la semaine prochaine le lundi 2 juillet. Aujourd’hui, nous avons eu un comité préparatoire de la tripartite composée des membres du gouvernement de la CENI et du CNSA. On a discuté sur la matière à traiter, l’agenda et nous allons poursuivre jusqu’au jeudi prochain”, a confirmé le rapporteur du CNSA. Il a signalé que les travaux préparatoires de ce rendez-vous ont débuté mardi 26 juin 2018 et devront se poursuivre jusqu’au jeudi 28 juin 2018.

Durant cette réunion à trois qui durera quatre jours, selon Valentin Vangi, “les élections, la décrispation politique, les partis politiques, la machine à voter, le financement des élections, l’indemnisation des familles victimes des événements de 2016, toutes ces questions seront traitées’’. La tripartite n’avait plus été convoquée depuis début 2018 en raison des divergences entre les trois parties. Le président du CNSA, Joseph Olenghankoy a rencontré lundi 25 juin le Premier Ministre Bruno Tshibala afin d’aplanir les “divergences” sur la tenue de cette réunion à quelques six mois des élections prévues le 23 décembre 2018.

Responsabilité politique

Fin juillet début août 2018, l’horizon politique de la RDC reste perché sur des points crispants du processus électoral actuel qui relèvent, directement, de l’application de l’Accord de la Saint Sylvestre selon quelques analystes. La décrispation politique peut être choisie comme option phare. N’est-ce pas que la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés relèvent de l’application de l’Accord ? Mieux encore, l’option du vote électronique à peine évocable avec l’usage de la machine à voter (qui ne consacre pas le vote électronique) n’est-il pas pour autant une option proscrite par des mesures de confiance réclamées au centre interdiocésain? En sus, il peut être épinglé la problématique du fichier électoral avec ses milliers des cas atypiques. Avec la maintient du suspense autour d’un troisième mandat pour le Président Kabila, sans ambages, des grands déclics seront attendus de cette tripartite. Mais, seulement, la grande question reste celle de savoir quel impact peut-elle réellement avoir pour bouger les dessous de l’agora politique congolais. Car, jusque-là, l’Opposition radicale campe sur des préalables avant même de déposer des candidatures à la députation provinciale. La tripartite qui se tiendra durant trois jours d’ici le 2 juillet aura la responsabilité politique de convaincre avant les termes du délai des dépôts (le 13 juillet au plus tard, le 8 au plus tôt). Sinon, les élections de décembre 2018 partiront déjà sur une fausse note.

Danny Ngubaa
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