
Dans l’opinion, le message très attendu du Raïs suscite à la fois des attentes généralisées et des interrogations. A huit jours de la célébration du cinquante-huitième anniversaire de l’accession de la RD Congo à la souveraineté nationale et internationale, les Congolais brûlent d’impatience de connaitre ce que dira leur Chef de l’Etat. Nombreux sont ceux qui pensent déjà que le congrès de ce vendredi sera l’occasion pour le Raïs, de donner suite à la sempiternelle et récurrente préoccupation de nombreux Congolais, partisans de l’Opposition, sur son avenir politique. Bref, la problématique de la candidature du Président Joseph Kabila à la présidentielle notoirement annoncée pour le 23 décembre prochain.
Côté de la Majorité présidentielle, on estime cependant qu’aucune disposition de la constitution n’oblige le Président de la République en fonction, de dévoiler ses ambitions au stade actuel du processus électoral. " Le Chef de l’Etat se prononcera sur cette question le moment venu ", entend-t-on dire dans les milieux des sociétaires de la coalition au pouvoir en RD Congo. Ici aussi, des observateurs indépendants pensent que la déclaration de Joseph Kabila sur sa représentation ou non au scrutin du 23 décembre, n’a aucun impact direct sur le processus électoral. " Que Joseph Kabila se prononce maintenant ou plus tard qu’il sera ou ne sera pas candidat à sa propre succession, ce n’est pas cela qui ferait que les élections puissent se tenir effectivement à la date prévue ou qu’elles soient postposées pour des raisons éventuelles",a déclaré hier, un acteur politique se réclamant ni de l’Opposition ni de la Majorité présidentielle.
Le Congrès de ce vendredi se tiendra pendant la session extraordinaire du Parlement dont l’ouverture a été officiellement annoncée pour ce mercredi 20 juin. A l’ordre du jour, les arriérés législatifs de la session ordinaire de mars clôturée le vendredi 15juin. Il s’agit, entre autres, de la loi sur les manifestations publiques, la loi portant protection des défenseurs de droits de l’homme, la loi sur la lutte contre le terrorisme, la proposition de loi sur l’accès à l’information et celle sur les ASBL. A cela s’ajoutent le projet de loi sur les télécommunications et les technologies de l’information et de nouvelles technologies de la communication ainsi que la proposition de loi fixant les règles relatives à l’organisation du barreau. Grevisse KABREL